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Sur le vif - Page 112

  • L'élu Rösti face au feu religieux des Verts

     
    Sur le vif - Samedi 10.12.22 - 08.56h
     
     
    Les Verts n’en peuvent plus de fulminer parce qu’un UDC prend le DETEC.
     
    Que reprochent les Verts à ce Monsieur ? De n’être pas Vert !
     
    Les Verts voudraient que le monde entier soit Vert. Ils ont la même fougue que les premiers chrétiens : ceux-là voulaient que le monde entier soit chrétien.
     
    Il y a, chez de nombreux Verts, un feu d’ordre religieux. Nous seuls avons raison. Nous seuls sauverons le monde.
     
    Le seul petit problème, pour les Verts, c’est l’ordre temporel de notre démocratie suisse. L’UDC se trouve être un parti autrement massif que le leur. Autrement généraliste. Autrement soucieux de démocratie directe, de fédéralisme, d’indépendance, de souveraineté.
     
    L’ordre temporel vote majoritairement, en Suisse, pour la droite. L’ordre religieux prépare le Grand Soir.
     
    Issu de l’ordre temporel, M. Rösti a été élu, en parfaite démocratie, par l’Assemblée fédérale. Puis, selon le chemin institutionnel, le collège s’est réparti les Départements. L’ordre temporel a fonctionné.
     
    M. Rösti a pour mission de remettre de l’ordre dans un Département sinistré, qui n’a rien vu venir, rien anticipé. Il doit servir les intérêts supérieurs de la Suisse, ce qui n’a pas été fait. Il doit travailler à la souveraineté énergétique de notre pays, ce qui a été négligé.
     
    Il a des missions politiques et temporelles. Il est investi démocratiquement pour les assumer. On se réjouit de voir sa nouvelle homologue du DFJP mettre de l’ordre, avec une même ardeur, dans les dossiers de l’asile et de la migration.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Sympathique ? Et après ?

     
    Sur le vif - Jeudi 08.12.22 - 16.20h
     
     
    Je suis le premier à me féliciter d'avoir une conseillère fédérale sympathique. Car elle l'est vraiment, on sent sa proximité avec les gens.
     
    Mais il nous faut, dès maintenant, cesser de répéter que la nouvelle élue est "sympathique". On l'a dit pendant la campagne, sur tous les tons. On l'a dit une fois pour toutes. Maintenant, ça suffit.
     
    Vous savez, des candidats - et des candidates - sympathiques, j'en ai vu défiler. Faudrait beau voir qu'en plus, ils fassent la gueule ! Ils viennent nous draguer, nous ou les 246 membres de l'Assemblée fédérale, et en plus ils devraient nous prendre de haut !
     
    Par nature, le candidat est sympathique. Ca fait partie du jeu. Mais ne j'en connais aucun - je dis aucun - qui, parvenu à un exécutif, soit demeuré aussi imperturbablement "sympathique" qu'il ne l'était pendant la campagne.
     
    La raison est simple, implacable : le pouvoir est une véritable saloperie. Tout pouvoir, d'où qu'il vienne, pas seulement le pouvoir politique. Le pouvoir dévore. Le pouvoir isole. Alors, doucement, au fil des mois, le gentil candidat souriant devient un manipulateur. Pour survivre, dans le système. Oh, il garde son sourire, pour la galerie, mais tout le monde sait comment les choses se passent dans son cabinet, dans la ligne hiérarchique, dans les petits secrets, dans la lutte pour rester à flot, ne pas se faire submerger par les concurrents.
     
    La politique, c'est cela. Le pouvoir, c'est cela. Le sourire, c'est une porte d'entrée. Ce qui se passe dans le palais, le public ne doit pas le savoir.
     
    Alors, cessons de juger les élus sur ce qu'ils SONT (sympathiques, antipathiques). Ne regardons, avec le temps, que ce qu'ils FONT. La politique doit être une éthique de l'action. Pas du paraître.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Alémaniques désormais minoritaires !

     
    Sur le vif - Mercredi 07.12.22 - 10.29h
     
    La Suisse est une magnifique démocratie, sans doute la plus belle du monde. Ce matin, à Berne, l'Assemblée fédérale a élu au gouvernement de notre pays le Bernois Albert Rösti et la Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider. A ces deux nouveaux conseillers fédéraux, il faut souhaiter bonne chance. Ils sont, l'un et l'autre, compétents et enthousiastes. Ils devront être des combattants, monter au feu : les temps sont difficiles.
     
    Et c'est justement parce que les temps sont durs qu'il fallait élire deux tempéraments. Ce sont deux personnages sympathiques. D'habitude, à mes yeux, ce critère ne devrait pas particulièrement jouer : jugeons les élus à ce qu'ils FONT, non sur ce qu'ils SONT. Mais là, au fond, j'ai l'impression que le pays a besoin de cela. Pour affronter la tempête, il faut du tempérament, du courage, mais aussi du sourire, de l'humour. En écrivant ces lignes, je pense à Jean-Pascal Delamuraz : il avait ces qualités.
     
    Autre chose, mais c'est important : la Suisse est un pays d'équilibres. Avec cette élection d'un Bernois et d'une Jurassienne, qui viennent s'ajouter à un Vaudois, un Fribourgeois,, une Valaisanne, jamais la Suisse occidentale n'a eu un tel poids dans l'Histoire de la Confédération. Jamais la Suisse latine non plus, avec le Tessinois Cassis. Une seule personne, désormais, provient d'un Canton alémanique non-bilingue : la Saint-Galloise Karin Keller-Sutter.
     
    Et là, désolé si je jette un froid en ce matin de fête pour les Romands, mais ça ne va pas. La Suisse alémanique existe, elle est nettement majoritaire dans la population suisse, la voilà très nettement sous-représentée. La voix aux minorités, ça ne doit tout de même pas être l'effacement de la majorité.
     
    Je termine par un cri du coeur. J'ai obtenu le droit de vote le 20 juin 1978. Mon premier vote, en septembre de la même année, fut pour dire un oui franc et massif au nouveau Canton du Jura. J'aime cette terre amie, ses habitants, son combat. Ils ont désormais une conseillère fédérale. J'en suis heureux, ému. La Suisse est une petite fleur fragile. Elle a besoin de notre amour pour prospérer.
     
     
    Pascal Décaillet