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Mobilité : la honte absolue de Plainpalais

 
Sur le vif - Jeudi 15.06.23 - 08.40h
 
 
L'incroyable merdier de la pointe Sud de Plainpalais, angle entre la Plaine et le Pont d'Arve, prouve une chose, avec éclat : deux semaines après le changement de ministre, les immondes habitudes sont encore là.
 
Mépris absolu pour les automobilistes. Absence totale d'informations. De signalétique. Mise de dizaines de milliers d'usagers de la circulation devant la brutalité du fait accompli. Engagement, pour régler la circulation, de personnes n'ayant STRICTEMENT AUCUNE IDÉE de la gestuelle universelle, qui doit être claire et sans ambiguïté, de cette fonction.
 
Qui sont ces gens ? D'où sortent-ils ? Qui les engage ? Qui les forme ? Ont-ils des contrats ? Un cahier des charges ? Une quelconque légitimité, sous prétexte que les voilà vêtus de jaune, à venir donner des ordres d'arrêt, puis de redémarrage, aux automobilistes ? C'est une tâche de police, dûment formée. C'est un métier, pas juste un job intérimaire. Ces personnes ne sont pas en cause, mais ceux qui les jettent là, en plein trafic, sans la moindre formation.
 
Et puis, sous prétexte de "travaux sur le boulevard du Pont d'Arve", suite à un ukase qui place Genève devant le fait accompli, d'où viennent ces barrages, ces plots rouges et blancs, qui entravent les deux tiers de la chaussée sur l'un des axes les plus passants de Genève, un itinéraire capital de pénétration ?
 
Ce pataquès est un scandale. Il suinte l'Ancien Régime, ce quinquennat de catastrophe qui s'est pourtant achevé le 31 mai, à minuit. Il porte la marque de la toute-puissance des apparatchiks de la Mobilité à Genève. Des permanents. Des intangibles. Les ministres, ils les voient passer, sourire en coin : "Cause toujours, pépère, le vrai pouvoir c'est pas toi, c'est nous".
 
Le nouveau ministre doit, sans le moindre délai, s'imposer sur ce petit monde de toute-puissance et d'arrogance. Il doit, très vite, clarifier face aux citoyens ce qu'il entend faire, en matière de mobilité à Genève. Il doit changer les hommes, au plus haut niveau, ceux qui se croient éternels. Ce travail, c'est maintenant, dans les toutes premières semaines, qu'il doit avoir lieu. Après, ce sera trop tard.
 
En attendant, d'urgence, il faut rétablir à Plainpalais le droit de circulation. Un chantier, ça se prépare. Ca s'annonce, des mois, des années à l'avance. Des itinéraires de déviation, ça se concocte avec sérieux, négociation. Là, c'est tout le contraire. Une bande de hauts-fonctionnaires autogérés met le peuple, d'un jour à l'autre, devant le fait accompli. Elle impose. Elle plonge le trafic dans la paralysie. Elle jette des plots sur la chaussée, qu'on peut changer au dernier moment (j'ai vu ça, hier soir), contrairement à la signalétique de déviation. Elle fait intervenir des agents de circulation dépourvus de toute compétence, toute formation.
 
C'est une honte. Une catastrophe. Va-t-il falloir, à Genève, relancer un parti des automobilistes ? Son succès serait foudroyant. La majorité silencieuse, enfin, trouverait un relais. Un chemin serait ouvert, enfin à Genève : celui de la colère.
 
 
Pascal Décaillet

Commentaires

  • Certaines troupes, à l'armée, sont formées à la tâche d'agent de circulation. Ce sont les soldats de la circulation (sdt circ). Gilet orange, gants blancs, manchons et guêtres réfléchissants. Il n'y a d'ailleurs pas que les manchons et les guêtres qui réfléchissent, car c'est une tâche dont la maîtrise requiert pas mal d'instruction, un certain entraînement, et beaucoup de concentration. Ces sdt circ m'ont toujours marqué par leur tenue, l'aisance et la fluidité de leurs mouvements (qui se travaillent, dans une recherche de clarté et d'élégance - bref, ces signaux sont un langage).
    Je repensais ce matin à ces sdt circ, au moment de franchir je ne sais plus quel carrefour où gesticulait un pantin mou comme une poupée de chiffons, balbutiant des signes inarticulés.

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