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Sur le vif - Page 110

  • Le chant des oies

     
    Sur le vif - Mercredi 21.12.22 - 13.19h
     
     
    A part nos bravaches médias, toujours dans le sens du vent, toujours pour les Démocrates, jamais pour les Républicains, toujours pour le pouvoir en place, jamais pour les partis populaires et patriotes qui montent, toujours pour l'Autre, jamais pour les nôtres, à part quelques profs de droit, acariâtres et moralistes, à part ce cénacle qui n'en peut plus de se tenir par la barbichette dans la salle de bal du Titanic, qui, dans notre population profonde, s'intéresse, d'une quelconque manière, à "l'Affaire du Capitole" ?
     
     
    Pascal Décaillet

  • UDC : l'autogoal du salaire minimum

     
    Sur le vif - Vendredi 16.12.22 - 09.40h
     
     
    Plus jamais l’UDC, après l’affaire du salaire minimum, ne pourra nous brandir l’argument de l’absolu primat du suffrage universel sur le « droit supérieur ».
     
    C’est dommage, infiniment. Parce que cet argument est juste et bon. Il est conforme à ce qu’il y a de plus sacré dans notre démocratie directe : le peuple avant tout, donc bien entendu avant les « conventions collectives », qui sont des arrangements d’intérêts, sans onction suprême.
     
    En clair, l’UDC marque un fantastique autogoal. Désormais, chaque fois qu’elle remettra en question, à juste titre, l’ineffable « droit supérieur » des profs d’Uni et des pisse-froid anti-peuple, on lui rappellera sa positon contre sa propre nature dans l’affaire du salaire minimum.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Conseil national : le dernier tour de piste des golden boys

     
    Sur le vif - Jeudi 15.12.22 - 11.26h
     
     
    En ces temps d'extrême précarité pour un nombre considérable de personnes âgées en Suisse, le refus de la 13ème rente AVS, par le National, creusera l'écart - si cela est est encore possible - entre le peuple et les élus. Ce refus, en même temps que la décision calamiteuse (et qui ne restera pas sans réactions à Genève) sur le salaire minimum, confirme le poids, dans cette Chambre, d'une droite que je n'aime pas : celle de l'insensibilité aux plus faibles d'entre nous.
     
    Soyons clairs. Je suis un homme de droite, tout le monde le sait. D'une droite patriote, souverainiste et nationale. Mais pas celle de l'obédience aux forces de l'Argent.
     
    Ces forces, je n'ai rien contre elles. Elles existent, de toute façon. Mais la dimension du politique, sa dignité, sa grandeur, se doit à une certaine retenue face à elles. Or, dans ces deux décisions, on voit resurgir une forme de libéralisme ultra, le doigt sur la couture du pantalon, dès qu'il s'agit de dire oui aux puissants, quitte à humilier les faibles. Un singulier alliage entre les ultimes golden boys des années d'argent facile (jusqu'en 2008), bref les libéraux par religion du profit, et la vieille méfiance alémanique face à l'Etat, née du Freisinn historique et philosophique, qui pousse la "responsabilité individuelle" jusqu'à l'insensibilité à la souffrance d'autrui.
     
    Alors, pour la 13ème rente, dont le besoin est tellement criant pour tant de nos aînés, on trouvera toujours des arguments chiffrés pour nous expliquer, en doctes économistes, que ça n'est pas possible. On n'a pas eu, dans les mêmes milieux, le même argumentaire quand il s'agissait de sauver une compagnie aérienne ou une grande banque du pays.
     
    Alors oui, je suis un homme de droite. Mais d'une droite patriote, culturelle et sociale. A cet égard, ma déception majeure ne va pas aux golden boys ultra-libéraux, dont je n'ai jamais rien attendu et auxquels je ne parle d'ailleurs pas, mais au grand parti patriote et souverainiste de la Suisse. J'espérais de lui, sur le sort de nos aînés, davantage de sensibilité à notre impératif - vital pour la Suisse - de cohésion sociale.
     
     
    Pascal Décaillet