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Sur le vif - Page 107

  • Université : l'extrême-gauche, dehors !

     
    Sur le vif - Mardi 17.01.23 - 16.18h
     
     
    Le pouvoir, à l'Université, doit appartenir au savoir. Pas aux syndicats, "collectifs", ou groupuscules d'extrême-gauche. Quel que soit le nom du futur recteur, c'est cela, l'enjeu numéro 1 pour cette institution.
     
    Il faut oser dire non. Non à la censure de quelques wokistes ignares de l'Histoire, des choses de la culture, des grands textes, de la transmission. Non à la terreur que font régner quelques encagoulés, dont la place est en prison, voire l'expulsion du territoire suisse. Non à la faiblesse de nos valeurs intellectuelles et morales face à l'imbécillité ambiante.
     
    Enfin, l'Université est financée par les contribuables genevois. Pas les 36% qui ne payent pas d'impôts, mais les 64% qui en payent ! Des Suisses honnêtes, bosseurs, qui se lèvent le matin pour trimer, passent leur vie au boulot, touchent des retraites dérisoires.
     
    Et il faudrait que cette majorité silencieuse laisse une bande de voyous faire sa loi, à coups d'intimidations et d'agressions, lorsqu'un participant à un débat, dans l'enceinte de l'Université, lui déplaît !
     
    Mais dans quel monde vivons-nous ? Dans quelle démission du corps des citoyens face aux provocations d'excités incultes, qui n'ont rien à voir avec la magie de transmission des connaissances : il ne savent même pas de quoi il s'agit !
     
    Alors oui, quel que soit le futur recteur, une reprise en mains s'impose. La droite, le 1er juin, doit reprendre le DIP. Et le DIP, reprendre la tutelle sur une cléricature de déracinés, partis en roue libre, beaucoup de profs hélas compris, vers Sirius.
     
    Ceux qui paient doivent commander. La liberté des esprits doit être rétablie. On doit pouvoir tout dire, à l'Université. Mais avec des mots, avec des arguments. Pas avec des cagoules.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Les gens normaux

     
    Sur le vif - Samedi 14.01.23 - 13.08h
     
     
    S’il restait - ce qui est loin d’être sûr - au monde syndical genevois un quart de miette de crédit, alors cette infinitésimale relique, avec l’affaire de l’agression contre Céline Amaudruz, est aujourd’hui définitivement pulvérisée.
     
    D’autres colères, autrement légitimes que celles de cette gauche figée dans son corporatisme, s’en viennent poindre, surgies d’autres horizons.
     
    Elles nous viennent des gens normaux : ceux qui se lèvent le matin pour aller bosser, triment toute leur vie, sont tondus par l’impôt (car EUX, ils en paient !), ne mettent pas un centime de côté, voient arriver avec angoisse une retraite ingrate et malingre. Cela porte un nom : cela s’appelle les classes moyennes.
     
    D’eux, les syndicats ne s’occupent jamais. Ils préfèrent prendre la défense de voyous encagoulés, dont la place est la prison, voire l’expulsion du territoire suisse.
     
    Syndicats, vous n’incarnez plus la colère, et depuis longtemps. Vous êtes la convenance. La Révolution ne viendra pas de vous, mais de ceux que vous avez toujours méprisés : les Suisses honnêtes, les Suisses qui bossent.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Profs d'allemand, osez Wagner !

     
    Sur le vif - Mercredi 04.01.23 - 10.36h
     
     
    Profs d'allemand, emmenez vos élèves voir Parsifal, deuxième partie de janvier, au Grand Théâtre ! En amont, préparez-les. Racontez-leur le récit médiéval de Wolfram von Eschenbach (1210). Montrez-leur ce que Richard Wagner en a fait, à Bayreuth en juillet 1882.
     
    Décortiquez la vie du mythe, ses variantes. Expliquez-leur pourquoi Wagner, dans la grande lignée du Sturm und Drang puis du Romantisme allemand, s'en va puiser dans les récits de l'Allemagne médiévale. Évoquez cette rupture avec les mots trop sages de l'Aufklärung. Parlez-leur de la redécouverte des mots allemands, Schiller, les Frères Grimm, leur extraordinaire Dictionnaire.
     
    Avant la représentation, racontez à vos élèves la vie de Richard Wagner, de sa naissance à Leipzig en 1813 jusqu'à sa mort à Venise en 1883. La jeunesse révolutionnaire, les barricades de Dresde, les chemins de l'exil, la Suisse, la France, les sources musicales et littéraires, la filiation avec Beethoven. Et puis, sa conception d'un art total, texte, musique, mise en scène, décors. Parlez à vos élèves de la nature ontologiquement crépusculaire de cette oeuvre unique au monde, où le feu du soir semble couver dès les premières compositions.
     
    Profs d'allemand, osez cela. Tous n'aimeront pas ? Sans doute. Mais quelques-uns, si. Et même si vous ne deviez susciter que deux ou trois vocations wagnériennes, allez disons même une seule, le jeu vaut la chandelle.
     
    En passant avec vos élèves un janvier wagnérien, vous aurez osé le défi de la transmission. Ce que vous faites, toute l'année, avec la langue allemande, vous l'aurez étendu à l'aventure artistique d'un créateur total. Loin d'être extérieurs à votre mission, vous serez, comme jamais auparavant, dans le coeur de cible de votre métier.
     
    Profs d'allemand, osez Wagner !
     
     
    Pascal Décaillet