Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Commentaires GHI - Page 99

  • La nuit d'effroi des capitulards

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 12.05.21

     

    Marre des capitulards ! Marre de ceux qui se couchent. Ceux qui plient face à la première mode de pensée venue. Ceux qui se mettent en génuflexion. Ceux qui ploient. Notre société a besoin d’hommes et de femmes libres. Libres dans leurs têtes. Libres dans leurs convictions. Libres d’exprimer ce qu’ils pensent, même si ça déplaît au courant dominant. Or hélas, combien d’entre nous se retiennent ! Combien gardent en eux. Combien réfrènent. Ils n’osent pas, parce qu’en face il y a la meute. Alors, ils se disent « A quoi bon ? ». Plutôt que d’expulser leur pensée dans l’espace public, ils préfèrent la laisser macérer, silencieuse, enveloppée de rancœur, au plus profond d’eux-mêmes. Ils ont tort. Parce que nous sommes en guerre. Et la bataille des idées a besoin de combattants. De femmes et d’hommes d’honneur, fiers de leurs convictions, ne craignant pas la bagarre. Sans eux, sans cette trempe d’humains, les ennemis de la liberté ont déjà gagné.

     

    Je m’adresse ici à ceux qui voudraient, mais n’osent pas. Et je leur dis simplement : « Osez ! ». Vous êtes excédés par la tyrannie de la pensée dominante, en matière par exemple de climat, de guerre des genres, vous voudriez rétorquer, mais vous vous retenez, par peur de la chasse aux sorcières que les gens d’en face ne manqueront pas de vous faire subir. Alors, vous bastez. C’est humain. Mais vous avez tort. Dans la vie, si on a des convictions, il faut se battre. Sinon, c’est la victoire assurée de l’autre camp. Personne au monde ne pourra vous reprocher, dans les limites de la loi et du respect des personnes bien sûr, de formuler au plus près le contour de vos idées, et de le rendre public. Comme déjà dit la semaine dernière, chacun d’entre nous peut s’exprimer sur un réseau social, accepter l’auditoire qu’il veut, lancer le débat ou non. Il n’y a plus aucune excuse technique, comme naguère la limitation d’un éditeur, pour ne pas vous lancer à l’eau.

     

    Alors, les capitulards, qui sont-ils ? Ce sont ceux qui voudraient bien, mais qui finalement renoncent. Pour éviter les emmerdes. Terrible calcul, perdant à tous les coups, contraire à l’honneur, contraire au courage, contraire aux lois les plus élémentaires de la guerre. Dans la bataille des idées, il faut se battre. Le choc des armes, donc ici celui des mots, n’est pas à laisser aux autres. Chacun, pour lui-même et en son nom propre, doit mener son combat. Et par pitié, vos textes, vous les signez, de votre nom et de votre prénom ! Lâcheté des pseudonymes, veulerie de tous ces petits malins qui polluent la toile de leur fiel masqué. Non, non et non ! Le débat public mérite mieux. Il exige transparence, courage, puissance de solitude, détermination. A tous ceux d’entre vous qui ont des choses à dire, je dis simplement : « Prenez une plume, ou prenez votre voix, et dites-les ». C’est aussi net que cela. La clarté de l’homme ou de la femme d’honneur, plutôt que la nuit d’effroi du capitulard.

     

    Pascal Décaillet

  • Les Verts : tous les pouvoirs !

     

    Commentaire publié dans GHI - 05.05.21

     

    Les Verts ? Ils ont maintenant, à Genève, d'innombrables leviers du pouvoir. Au Conseil d'Etat. Au Parlement. Dans une quantité de commissions. Au sein des régies publiques. Ils ont pour eux la presse, en pâmoison. L'air du temps. Le vent des modes. La doxa climatique, irréfutable.

     Ils nous imposent leur langage : "urgence climatique", "bilan carbone", "transition énergétique". Et les autres partis, bien penauds, bravaches, reprennent en chœur. Terrorisés par l’idée de déplaire aux Verts.

     Les Verts ne sont plus l'opposition, pour peu qu'ils l'aient jamais été. Ils sont le pouvoir. A Genève, ce dernier s'exerce dans la transversalité, l'horizontalité, l'infiltration. Et puis, ils recasent leurs anciens magistrats : quand vous cessez d'être Conseiller d'Etat Vert, vous continuez d'exercer le pouvoir, autrement.

    Les Verts sont partout. Fort bien. A nous de les considérer comme le parti du pouvoir à Genève, un peu comparables à ce que furent les bons vieux radicaux vaudois dans les décennies d’après-guerre. Ils détiennent les manettes, tant mieux pour eux. A nous de les toiser, les critiquer, les juger. A nous de nous montrer particulièrement attentifs aux éventuels abus de ce pouvoir, là où il opère. Non parce qu’ils sont les Verts. Mais parce qu’ils sont le pouvoir. Et que tout pouvoir, quel qu’il soit, d’où qu’il vienne, doit nous inspirer lucidité, courage de nous opposer, et viscérale méfiance.

     

    Pascal Décaillet

  • Prends la plume, et exprime-toi !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 05.05.21

     

    Dans cette page, depuis une dizaine d’années, j’écris des textes, qui sont des commentaires politiques, et je les signe. On aime, on n’aime pas, on est d’accord, on s’oppose, peu importe ! C’est mon avis à moi, je l’assume, et c’est ainsi. Et chacun d’entre nous peut, notamment grâce au système des réseaux sociaux, publier un texte, sur ce qu’il veut, l’éditer, le titrer, le signer. N’importe lequel d’entre nous peut exprimer son opinion, et avoir un sacré nombre de lecteurs. Il y a encore vingt ans, une telle démocratisation de l’expression n’était pas possible : tout au plus certains lecteurs de journaux, motivés et studieux, devaient-ils prendre la peine d’adresser une lettre au courrier des lecteurs, sans garantie d’être publié, ni d’échapper aux coupes dans leur texte. Ce préambule, juste pour dire que non, tout n’était pas mieux avant. Oui, la modernité a du bon !

     

    J’ai souvent dit, ici, le plus grand bien des réseaux sociaux, et je l’assume. Ne vous laissez pas trop enfumer par les appels à la méfiance des intellectuels, des universitaires, des éditeurs, des journalistes, des professeurs : à la vérité, tout ce petit monde sent le sol se dérober sous ses pieds. D’autres qu’eux transmettent le savoir, les connaissances. D’autres donnent des informations originales, exactes, vérifiées, d’intérêt public, toutes vertus qui ne sont pas l’apanage des seuls journalistes. D’autres font vivre le débat. D’autres creusent des sujets, avec la même rigueur que ceux qui écrivent des livres. D’autres savent capter leur public, lui raconter des histoires, le faire rire, le détendre. Bref, la vie, sous toutes ses facettes. Pourquoi faudrait-il s’en plaindre ?

     

    Bref, pour ceux d’entre nous qui ont des choses à dire, et souhaitent les partager, il n’y a strictement plus aucune excuse, en mai 2021, pour y renoncer, sous prétexte qu’on ne connaît pas d’éditeur. Il faut se lancer là où les gens aujourd’hui s’expriment, échangent, s’engueulent : cela s’appelle les réseaux sociaux. Vous pouvez les bouder tant que vous voulez, les prendre de haut, rien n’y fera : ils sont là, ils sont le lieu d’expression du plus grand nombre. Maintenant, si votre fantasme absolu est d’être publié, dès votre premier texte, dans la Nouvelle Revue Française, et de décrocher immédiatement le Goncourt, libre à vous. Chacun ses choix, chacun son chemin. Pour ma part, j’écris pour tous. Enfin, tous ceux qui veulent bien me faire l’amitié de me lire.

     

    J’ajoute une chose, importante : si le démon d’écrire vous tarabuste, ne perdez pas votre temps, comme beaucoup trop le font, à vous répandre dans des commentaires, ni dans d’interminables débats, sous le texte principal rédigé par un tiers. Au contraire, soyez le tiers ! Soyez, vous, l’auteur du texte principal ! Soyez celui par qui le mal arrive, ou peut-être le bien suprême, soyez l’initiateur de la querelle ! Chacun de nous en a le droit. Il n’y a pas d’un côté l’élite des auteurs, de l’autre la troupe des lecteurs. Chacun de nous peut être auteur. A vos plumes, et excellente semaine !

     

    Pascal Décaillet