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Commentaires GHI - Page 98

  • Plus un seul week-end sans manif !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 03.11.21

     

    Il y avait naguère le Jour du Seigneur. Voici le Jour des Brailleurs. Plus un seul samedi, à Genève, sans une manif ! Et si, par extraordinaire, les éternels organisateurs de gauche vous épargnent un samedi, c’est que la manif se sera déroulée la veille : le vendredi ! Et puis, le dimanche, pour ceux qui en voudraient encore, dans le style grandes foules joyeuses, on vous bloque la circulation, toujours aux mêmes endroits, pour de grandes manifestations sportives, marathoniennes, décathloniennes, truffées des meilleures intentions planétaires, humanitaires, sanitaires. C’est pour le bien du vaste monde. Nous avons, à Genève, une magnifique campagne. Mais ces courses populaires, il paraît qu’il leur faut la théâtralité du décor de la Ville. En quel honneur, au fond ?

     

    Nous, les citoyennes et citoyens de la Ville de Genève, devons nous interroger très sérieusement sur ces constantes et récurrentes appropriations de notre espace public, celui pour lequel nous payons taxes et impôts. A commencer par le plus important pour nos déplacements, nos courses du week-end : la chaussée ! Où, mais où diable, est-il écrit que nous devions accepter, tête baissée et en rasant les murs, cette prise en otage, toujours recommencée, samedi après samedi, de notre espace public par des gens qui hurlent et braillent derrière des banderoles rouges ? Est-ce pour cela que nous payons nos impôts, nos taxes sur les véhicules, notre essence ? Pour nous faire pourrir la vie, tous les week-ends, par une infinie minorité, n’ayant de vertu que celle du bruit ?

     

    A ce stade, il y en a toujours un pour rétorquer que le droit de manifester est garanti par la Constitution. Soit. Mais qui définit le tracé, qui l’impose ? Qui prend en compte un autre droit, parfaitement établi, celui des gens qui se lèvent la semaine pour aller bosser, de faire leurs courses le samedi, avec leur voiture familiale, sans passer des heures à se faire bloquer par les saintes processions de la gauche ? Et puis, il y a les chiffres : nous sommes, à Genève, un demi-million d’habitants. Sur ce total, quinze mille font partie de l’éternel noyau dur du « peuple des manifestants ». Pour eux, toutes les occasions sont bonnes à descendre dans la rue, scander leurs slogans, imposés par haut-parleur par le diacre de service. Bref, près de 485'000 Genevois ne manifestent jamais.

     

    Cette minorité silencieuse, il va bien falloir un jour qu’elle se réveille. Elle n’a absolument pas à se laisser pourrir ses week-ends par une minorité, toujours la même. Qui négocie les tracés ? Le pouvoir politique, à Genève, aurait-il peur ? Peur de déplaire. Peur de passer pour des censeurs. Au nom de quoi l’occupation répétée du même espace, avec les mêmes encombres pour les automobilistes, serait-elle inéluctable ? L’autorité n’a donc aucune marge de manœuvre ? Elle accepte sans sourciller les tracés des organisateurs, quand il y en a ? Dans ce tumulte accepté avec résignation, où est l’Etat ? Où est la République ? Où sont les droits des braves gens, ceux qui prennent leur voiture, le week-end, ayant trimé toute la semaine, pour aller faire leurs courses ?

     

    Pascal Décaillet

  • Le tragique de l'Histoire

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 27.10.21

     

    Il y a une chose que l’on doit enseigner à l’école, c’est le tragique de l’Histoire. Dans notre système scolaire genevois, beaucoup trop de bons sentiments. Parce que Genève abrite les organisations internationales (dont nous sommes juste les hébergeurs), elle finit par croire elle-même – et tenter de faire croire aux élèves – que cette toile tentaculaire sert à quelque chose. Et qu’il existerait, très sérieusement, des « intérêts planétaires », au-dessus des nations.

    C’est un leurre absolu. Transmettre cette illusion aux jeunes générations, ça n’est pas leur rendre service. Il faut, au contraire, leur dire la vérité. L’Histoire est tragique. Les peuples, depuis la nuit des temps, se font la guerre. La noirceur du pouvoir est partout. Nul n’y échappe : ni femmes, ni hommes, ni jeunes, ni vieux, ni gauche, ni gentil PDC, ni droite. Et chacune de ces catégories, si elle accède au pouvoir, l’exercera exactement comme tous les autres. Avec le même risque d’abus, la même arrogance, la même morgue, celle des puissants.

    Cela, les élèves doivent le savoir. L’humain ne doit pas leur être enjolivé. Mais montré tel qu’il est : maléfique, prédateur. Tous les humains ! Il faut enseigner, plus que jamais, l’Histoire politique, et économique, non à travers le prisme de la morale, mais avec l’indispensable cynisme intellectuel qui s’impose. Celui de luttes d’intérêts féroces pour la survie. Le reste, c’est du confort anesthésié de bobos urbains. Donc, du blabla.

     

    Pascal Décaillet

     

  • L'énergie doit être enseignée à l'école !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 27.10.21

     

    Pénurie de matières premières. Pénurie de produits industriels. Pénurie de dérivés du plastique. Et même, pénurie de bois ! L’Allemagne, notre grand voisin du Nord, quatrième puissance mondiale, subit un ralentissement sensible de sa production industrielle, donc de l’ensemble de son économie, depuis la crise Covid. Nous les Suisses, dont l’Allemagne est le premier partenaire commercial, serons touchés par cette crise. A cela s’ajoute, au même moment, la pénurie possible d’électricité dont tout le monde parle, subitement, depuis mi-octobre. Pourquoi ce thème a-t-il soudain déboulé dans l’opinion publique ? A-t-il été instrumentalisé par le lobbyisme pro-nucléaire, qui demeure influent dans notre pays, pour tenter de réactiver ce secteur, malgré la votation populaire de 2017, qui acceptait qu’on en sorte ? C’est possible. Mais les scénarios de pénurie, et pas seulement en Suisse, sont bien réels ! Nous pourrions manquer d’électricité, avec des pannes, d’ici 2025. Dès lors, que faire ? La question est majeure. Elle en éclipse des tonnes d’autres, doit être prise immédiatement au sérieux par le gouvernement fédéral et nos 26 Conseils d’Etat cantonaux, dont celui de Genève !

     

    Alors, quoi ? Revenir au nucléaire, en travaillant sur les toutes dernières générations de centrales, comme celles au thorium ? Mettre le paquet sur les éoliennes, le photovoltaïque ? Construire 2000 petites centrales à gaz, pour un coût de 3,4 milliards ? Mélanger tous ces scénarios ? Une chose est sûre : la politique énergétique relève de la souveraineté des nations. Son importance est stratégique, au même titre que la politique de sécurité. Des autorités, fédérales ou cantonales, qui roupilleraient au lieu d’empoigner le problème, se rendraient coupables d’une impéritie gravissime, pour ne pas user d’un autre mot.

     

    L’énergie, c’est notre affaire, à tous. L’épopée des barrages, juste après la guerre, a été magnifique, mais l’hydraulique ne suffit pas à notre auto-approvisionnement. La question énergétique revient donc au tout premier plan de la scène, il en va de notre souveraineté, de notre indépendance, et au fond de notre survie comme nation, au sein de l’Europe. J’ajoute une chose : l’énergie doit être enseignée à l’école. Dès le primaire. Avec des profs qui informent, et non qui fassent leur propagande. Les enfants doivent être conscients que la lumière qui vient, lorsqu’ils appuient sur l’interrupteur, ne procède pas d’un miracle, mais d’une fabuleuse chaîne de travail, mise en œuvre par des humains, au service d’autres humains. Ils doivent apprendre, aussi, que chaque nation roule pour elle-même. Que chacune est responsable de son destin. Que les intérêts supérieurs de l’une ne sont pas les mêmes que ceux de l’autre. Et que la souveraineté énergétique est l’un des moteurs de la survie, comme nation indépendante. Tout cela, oui. Et certainement pas les niaiseries de grande fraternité planétaire que d’aucuns leur chantent, aujourd’hui, à longueur de journées. La réflexion sur l’énergie exige cynisme, rigueur et lucidité. Cela doit s’exercer dès les plus jeunes années.

     

    Pascal Décaillet