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Commentaires GHI - Page 98

  • Le Parlement dilapide l'argent du peuple !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 06.10.21

     

    1,3 milliard d’argent des contribuables suisses, jeté au Rhône. Vous prenez les liasses, vous allez sur les berges du fleuve, vous les lancez dans les eaux galopantes, direction Camargue. C’est le geste insensé des Chambres fédérales, Conseil national et Conseil des États, le 30 septembre dernier, avec l’affaire dite du « milliard de cohésion ». 1,3 milliard, offert à l’Union européenne, pour la « cohésion » de ses nouveaux membres. 1,3 milliard, pour un club dont la Suisse n’est même pas membre ! 1,3 milliard, à des gens qui passent leur temps à nous mettre sous pression, nous traiter comme des moins que rien. 1,3 milliard, l’argent du peuple suisse, celui des contribuables, celui des gens qui se lèvent le matin pour aller bosser, sont taxés de façon hallucinante sur le fruit de leur travail, payent à Berne l’impôt fédéral direct. C’est avec cet argent-là, le nôtre, que nos chers parlementaires octroient généreusement un cadeau de 1,3 milliard pour la « cohésion » des nouveaux pays de l’UE ! Rage. Colère. L’affaire laissera des traces dans le peuple suisse, dans sa confiance déjà sérieusement entamée envers les corps intermédiaires. Il faudra s’en souvenir, nominalement, aux élections fédérales d’octobre 2023.

     

    La « cohésion » de l’Union européenne ! Mais bon sang, la Suisse n’en est pas membre ! En quoi l’élargissement précipité de ce club aux pays d’Europe centrale et orientale, en clair leur mise sous la tutelle économique des marchés allemands, devrait-il être l’affaire du peuple suisse ? Et la cohésion sociale de la Suisse, Mesdames et Messieurs les parlementaires, elle vous intéresse ? Et nos retraites, malingres, indécentes pour des dizaines de milliers de nos compatriotes ? Et nos jeunes, sans emploi ? Et nos paysans, oubliés ? Et nos cafetiers, nos restaurateurs, mis sur le carreau par la crise ? Et il y a pire, figurez-vous : ce 1,3 milliard, le Parlement l’a voté comme un arrêté, entendez comme dépense directe. Autrement dit, pas de référendum possible ! On prend l’argent du peuple, on le file à l’Union européenne, et le peuple suisse, on le prie de la boucler. Oui, cette forfaiture laissera des traces.

     

    Vous commencez à comprendre, maintenant, pourquoi je défends tant la démocratie directe, pourquoi je me méfie de la démocratie dite « représentative » : vous vous sentez « représentés », vous, par ces gens qui prennent notre argent et le donnent à l’Europe ? A la vérité, le peuple suisse doit faire lui-même la politique de notre pays. En actionnant à fond, et plus encore qu’aujourd’hui, la démocratie directe. En rappelant aux élus qu’ils sont au service du peuple, et non l’inverse. En prenant lui-même les décisions sur les grands arbitrages financiers. Ce 1,3 milliard, que le patronat suisse le paye, lui qui a tant voulu les bilatérales, la libre circulation, pour faire avec l’Europe son petit commerce ! Le patronat, oui, mais pas le peuple ! Pas comme ça ! Pas par ce putsch, ce coup de majesté de la cléricature parlementaire ! Oui, il restera des traces, y compris à Genève, en octobre 2023.

     

    Pascal Décaillet

       

     

  • Les PME, notre sève !

     

    Commentaire publié dans GHI - 29.09.21

     

    Et si les PME étaient les grandes oubliées du gouvernement genevois ? A force de voir grand, de raisonner par milliards, d’ériger l’emprunt massif en philosophie d’Etat, nos magistrats passent à côté de ce qui est petit, indépendant, et pourtant tellement entrepreneurial dans l’âme ! Les PME, Petites et Moyennes Entreprises, c’est 97% de notre tissu économique suisse. Sans elles, notre pays n’est rien. L’oublier, c’est se condamner à la folie.

     

    Les PME ? Quelques dizaines de personnes. Parfois, juste quelques-unes. Parfois deux ou trois. Parfois, une seule. Mais dans le cœur et les entrailles, dans la structure, dans la prise de risque, dans la peur au ventre, dans la totale incertitude de l’avenir, ce sont profondément des entreprises ! Un entrepreneur, c’est un homme ou une femme qui se réveille la nuit, rattrapé par ses angoisses.

     

    Le budget, les plans pharaoniques d’investissements, que font-ils de nos PME genevoises ? Les restaurateurs. Les cafetiers. Les cordonniers. Les couturières. Les mini-entreprises dans la construction, l’électricité. Les garagistes. Les carrossiers. Les réparateurs de vélos. Ces hommes et ces femmes, c’est la sève de notre économie. Si vraiment il faut des plans de relances, c’est à eux qu’on doit penser en priorité. Ceux qui travaillent sur Genève. Qui paient leurs impôts à Genève. Sans lesquels Genève ne serait qu’un désert économique. Hommage à elles. Hommage à eux.

     

    Pascal Décaillet

  • La folie dépensière du Conseil d'Etat

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 29.09.21

     

    On n’a plus un seul centime, mais rassurez-vous : nous allons dépenser des milliards ! Un roman noir, sur fond de scandale panaméen ? Pas du tout ! Cette philosophie de casino, c’est celle du Conseil d’Etat. 460 millions de déficit pour le projet 2022 du Canton de Genève. 12,8 milliards de dette, chiffre confirmé par Nathalie Fontanet le jeudi 16 décembre sur le plateau de Genève à Chaud. Et pourtant, 364 nouveaux postes dans la fonction publique ! Mieux encore : onze milliards prévus au titre des « investissements », dont six pour la « transition écologique ». Transports publics, trams, rail, « mise aux normes » des bâtiments publics, diversité, arborisation.

     

    Cette philosophie économique, dite « keynésienne », du nom du grand économiste britannique John Maynard Keynes (1883-1946), c’est celle de la relance par des immenses d’investissements d’Etat. On peut aussi se référer au New Deal, la vaste politique de rénovation des infrastructures lancée en 1933 par Franklin Delano Roosevelt, l’un des plus grands Présidents de l’Histoire américaine, celui de la Seconde Guerre mondiale. Mais l’Amérique de fin 1932, lors de l’élection qui porte ce grand homme au pouvoir, sort de la terrible crise de 1929, lisez Steinbeck et vous découvrirez l’étendue du désespoir dans des millions de familles américaines. Roosevelt, oui, leur rendra la foi dans leur pays, et c’est pour cela qu’il a tant marqué les mémoires.

     

    A Genève, la gauche ne jure que par Keynes. En tout cas, la gauche gouvernementale, socialistes et Verts, entendez une majorité de quatre Conseillers d’Etat sur sept. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le projet de budget 2022, et à plus long terme ce plan « d’investissements » de onze milliards, dont six pour la « transition », portent la marque de la gauche. Le problème, c’est qu’avec une dette de 12,8 milliards, l’Etat n’a plus d’argent. Déjà, il vit à crédit. Et voilà que, non content de battre le record de Suisse de l’endettement, il projette allégrement de s’endetter encore ! Cela porte un nom : cela s’appelle une fuite en avant.

     

    La gauche, la bouche en cœur, nous dit : « Endettons-nous, les taux sont bas ». Fort bien. Et le jour où ils remonteront, ces taux, nous dirons quoi à nos enfants, à toutes ces générations auxquelles nous aurons refilé le fardeau du service de la dette à rembourser ? Quant à la droite, une partie d’entre elle pourrait bien l’accepter, ce pacte avec le diable : tous les milieux économiques à qui, déjà, on fait miroiter cette « relance », se pourlèchent les babines à l’idée d’en être les bénéficiaires. Et nous voilà partis, comme dans l’affaire du CEVA, avec un Sainte Alliance du rêve et du profit, la gauche dans sa Croisade pour le Climat, une partie de la droite dans l’appât des bonnes affaires.

     

    Et le contribuable, il pense quoi, de ce petit jeu ? Et les classes moyennes, déjà essorées jusqu’à la moelle ? Et ceux qui bossent, beaucoup trop taxés sur le revenu de leur travail ? A ce pacte malsain et mortifère, les citoyennes et citoyens que nous sommes doivent dire non. Simplement, non.

     

    Pascal Décaillet