Sur le vif - Mardi 02.09.25 - 09.41h
Proche-Orient : ne nous déchirons pas entre citoyens suisses, il y a déjà assez d’horreurs et de violence là-bas, sur place, avec le massacre, chaque jour recommencé, de Gaza.
Vous connaissez ma position, elle est celle de toute ma vie : amitié pour le peuple israélien, amitié pour le peuple palestinien. Absolues symétries de ces deux amitiés. Soutien total à un État palestinien, aux côtés d’un État d’Israël. Concernant Gaza : condamnation sans appel du massacre commis depuis deux ans par l’actuel gouvernement israélien.
Faire cesser le carnage. Faire cesser la famine. Et nous, Suisses, œuvrer pour la paix. Comme nous le fîmes, avec efficacité et discrétion, en accueillant des pourparlers France-FLN, dans les dernières années de la guerre d’Algérie, j’ai étudié cela à fond.
Tout cela, nous pouvons - et nous devons - le faire sans nous déchirer nous-mêmes, entre Suisses. Soutenir le peuple palestinien, qui vit les pires heures de son Histoire, sans pour autant instaurer en Suisse un climat de guerre civile entre un camp et l’autre.
La grandeur de la Suisse, c’est de soutenir le droit de chaque peuple à l’autodétermination. Se battre pour la paix. Condamner le colonialisme, l’impérialisme, d’où qu’ils viennent. Panser les plaies du monde, par des actions humanitaires. À Gaza, en proie à la famine, elles sont d’une urgence vitale.
Mais le destin de la Suisse n’est pas de nous déchirer, à l’intérieur de nos frontières, entre citoyens partisans d’un belligérant ou d’un autre. Nous devons aussi penser à notre propre cohésion nationale.
À cet égard, la tentative récente d’un groupe communautaire, à Genève, de museler la parole d’un élu du peuple (ou, plus simplement, de n’importe quel citoyen suisse), est tout simplement ahurissante.
Cette tentative, d’une maladresse inouïe, est un acte contraire aux fondements mêmes de la Suisse. Tout citoyen, toute citoyenne, a droit à sa liberté d’expression, dans les limites bien sûr de la loi. Un député, pas davantage qu’un citoyen non-élu. Mais, jusqu’à nouvel ordre, pas moins non plus.
En un mot comme en mille, j’accorde mon plein soutien au citoyen Thévoz.
Pascal Décaillet
Commentaires
On ne peut qu'adhérer à vos propos. J'ajouterai que le Conseil Fédéral et notamment, Monsieur Cassis, doit impérativement prendre la parole au sujet de cette famine magistralement organisée par le Gouvernement de M. Netanyahu sur la bande de Gaza. Il n'est pas possible pour le Conseil Fédéral d'avoir pris des sanctions justifiées contre la Russie et d'ignorer à ce point ce qui se passe à quatre heures d'avion d'ici.