Sur le vif - Mardi 09.09.25 - 18.20h
Sébastien Desfayes a raison : le problème no 1 de la France, ça n’est ni la dette (certes colossale), ni la crise institutionnelle, assurément brûlante.
Non. La question majeure, c’est la division des Français. Non par leurs désaccords, toute démocratie en est tissée, et ces antagonismes sont très sains, en République. Mais nos amis français en sont à des tonalités qui dépassent de très loin le simple clivage d’options. Ils s’insultent. Ils se menacent. Ils rejettent l’autre camp avec une violence jamais atteinte depuis la Libération. En intensité de haine, on retrouve, à bien des égards, le climat de l’Affaire Dreyfus, sur laquelle j’ai travaillé en profondeur en 1994, pour la RSR.
Alors oui, la France est malade. Malade de ses coqs de combat, TOUTES TENDANCES CONFONDUES, sur les chaînes privées parisiennes. Malade de l’ignorance de sa propre Histoire. Malade d’une unité oubliée.
Dieu sait s’il faut combattre la dette, Bayrou a mille fois raison. Dieu sait s’il faut rétablir, comme en 58, une cohérence et une clarté aux institutions. Mais l’impératif premier, c’est que les Français, oui nos amis, nos voisins, réapprennent à se parler. Et à s’écouter.
On voudrait tant qu’un Henri de Navarre, franchissant le Pont-Neuf, comme le 22 mars 1594, vienne réinstaller dans Paris, et dans toute la France, cette sublime idée qui forge l’unité des peuples : la Réconciliation.
De Gaulle avait réconcilié les Français avec les Allemands. Il faut maintenant que la France, tout en gardant sa prodigieuse diversité d’idées, se réconcilie avec elle-même.
Pascal Décaillet
Commentaires
En France, l'intérêt de l'idéologie passe devant celui du pays. A l'origine, c'est la fragmentation de la société créé par le mouvement de gauche qui favorise le communautarisme. Le communautarisme, c'est rien de moins que jouer les Caliméro pour se donner raison à haïr l'autre.
La gauche majoritairement souffle sur les braises en espérant le grand soir dans un pays à majorité de droite.
Le tout, avec un Macron déconnecté qui n'écoute pas ses citoyens, notamment sur l'immigration.
La médiocrité des politiciens qui jouent chacun sa partition laisse peu d'espoir.