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Luther, le père des Allemands

 

Commentaire publié dans GHI - Mercredi 22.10.25

 

Il faut de longues années de lectures et d’imprégnation pour parvenir à poser les enjeux de ce que fut, entre 1949 et 1989, la DDR. De nombreux ouvrages, y compris (quel bonheur !) depuis quelque temps en français, nous donnent des pistes. L’une d’entre elles, c’est le rapport des Saxons, des Prussiens et des habitants de la Thuringe à cette prodigieuse aventure que fut, avec Martin Luther, la Réforme.

 

Voyagez en ex-DDR, en Thuringe principalement (Eisenach, Erfurt, Iéna, Weimar), Luther est partout. Mais aussi Jean-Sébastien Bach, la Bible, les Cantiques, les Psaumes, et des centaines d’ouvrages théologiques. Dans les vitrines, sous vos yeux. Dans les Allemagnes, même les catholiques, même les non-chrétiens, même les gens dégagés de toute attache religieuse, reconnaissent le legs immense de Luther.

 

C’est un legs théologique. Mais c’est aussi un legs linguistique majeur (sa traduction de la Bible en 1522 ouvre l’ère de la littérature allemande moderne), Et c’est un legs national. Luther est, avec Beethoven, l’un des plus grands de tous les Allemands.

 

Pour comprendre ce que fut la DDR, mais aussi ce que sont la Prusse, la Thuringe et la Saxe depuis 1989, il faut passer par Luther. Puis, par la philosophie prussienne du dix-huitième. On y trouvera d’autres valeurs fondatrices que celle du profit, de l’exploitation de l’autre, et de la prévarication. Cette Autre Allemagne, c’est le cœur vibrant de l’Allemagne elle-même.

 

Pascal Décaillet

 

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