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Commentaires GHI - Page 8

  • Populiste ? Mais certainement !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 24.01.24

     

    « Avec ce genre d’arguments, vous faites le jeu des populistes ». L’éternelle rengaine. Elle présuppose deux ou trois choses. Un, que personne, autour de la table, même si on est une douzaine, n’est populiste, puisqu’on se permet de parler d’eux comme d’un corps extérieur. Deux, que la personne interpellée n’est pas populiste, on ne va pas jusque-là, on lui signale juste amicalement qu’à son corps défendant (car elle est incapable de s’en rendre compte par elle-même), elle pourrait glisser au-delà de la ligne du convenable. Trois, qu’une personne émettant une opinion risque de « faire le jeu » d’un diabolique Tiers-Etat, celui dont tout le monde parle, qui obtient les plus grands succès démocratiques, mais pour autant, n’a pas droit de cité dans les cocktails.

     

    Ce genre d’arguments doit être pulvérisé. J’invite toute personne se sentant des affinités avec une politique qui défend le peuple suisse, la nation et la patrie suisses, la primauté de notre démocratie directe, notre souveraineté nationale, notre cohésion sociale, notre solidarité à l’interne, notre joie dans la communauté d’appartenance, notre pouvoir d’achat, notre défense acharnée des classes moyennes, notre lutte contre la gourmandise fiscale de l’Etat, notre rejet des théories d’Apocalypse de certains Verts, à le dire haut et fort. En plus court, et plus clair « Oui, je suis populiste. Et je vous emmerde ».

     

    Pascal Décaillet

     

  • L'AVS? Mais c'est notre fleuron!

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 24.01.24

     

    La Suisse est un petit pays, mais il est maintenu, à l’interne, par de grandes forces. Ainsi, notre cohésion sociale : sans une puissante solidarité, à l’intérieur du corps des citoyens, l’ensemble ne tiendrait pas. Il ne s’agit pas de prôner un Etat-Providence, non, ce qui fait notre force, c’est le dynamisme de chacun d’entre nous, au service de la collectivité. Depuis 1848, peu à peu, avec une infinie patience, nous avons inventé, puis renforcé un système que beaucoup, autour de nous, peuvent nous envier. Premières protections des travailleurs, fort timides encore, dans le sillage de l’Allemagne bismarckienne, dès la fin du 19ème siècle. Puis les premières conventions d’entreprises, devenues conventions collectives avec la Paix du Travail (1937). Puis, la genèse en 1947, et l’entrée en vigueur le 1er janvier 1948, de ce fleuron qui s’appelle l’AVS.

     

    Pour la première fois dans notre Histoire suisse, toute personne arrivant à l’âge de la retraite touchait une rente, et cette universalité était codifiée au niveau national. Deux ans plus tôt, la France de la Libération, exsangue, partiellement détruite par la guerre, cruellement vaincue en 40, démoralisée par quatre années d’occupation, souffrant encore de la faim, et du froid en hiver (par défaut de charbon), inventait la Sécurité sociale. Grâce à Charles de Gaulle, qui avait eu l’intelligence et la vision de pendre des communistes dans son gouvernement. Dans les mêmes années, l’Angleterre travailliste de Clement Attlee, le successeur de Churchill, autrement plus soucieux de vie quotidienne que son prestigieux prédécesseur, mettait au point des lois sociales au service du plus grand nombre. Elles ne seront défaites que quatre décennies plus tard, par Mme Thatcher.

     

    En Suisse, l’AVS de 1947 était censée pourvoir aux besoins des rentiers. Le moins qu’on puisse dire, 77 ans plus tard, c’est que ce but, aujourd’hui, n’est pas atteint. On a eu beau réformer dix fois le système (dont trois révisions complètes, menées au pas de charge, entre 1959 et 1973, par l’excellent conseiller fédéral socialiste bâlois Tschudi), rien n’y fait : les rentes AVS, en 2024, sont ridiculement insuffisantes face au coût de la vie. Et même complétées par le deuxième pilier, la prévoyance professionnelle (LPP), obligatoire depuis 1985, le montant des retraites, en Suisse, est cruellement insuffisant.

     

    Qui sont nos retraités ? Ce sont des compatriotes, hommes ou femmes, qui ont travaillé toute leur vie, participé à créer la prospérité suisse. Ils ont travaillé comme nous, Suisses, le faisons : nous sommes des gens sérieux, ponctuels, soucieux de finitions, de qualité. Ils ont fait tout cela, et voilà qu’à l’automne de leur âge, on les laisse croupir (pas tous, mais beaucoup d’entre eux) dans une précarité scandaleuse. Pour tout cela, et j’y reviendrai, le citoyen Décaillet, qui signe ces lignes et vous adresse ses amitiés, votera, sans état d’âme, et du fond du cœur, un immense OUI, le 3 mars, à la 13ème rente AVS.

     

    Pascal Décaillet

  • L'Allemagne, c'est nous !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 17.01.24

     

    Aucun Suisse ne peut, raisonnablement, demeurer insensible à la péjoration vertigineuse de l’économie allemande. Notre grand voisin du Nord, quatrième puissance économique mondiale, poumon industriel du continent, dix fois plus peuplé que notre pays, se porte mal. Ses paysans sont furieux, et le font savoir en bloquant les autoroutes. Son industrie est en baisse de compétitivité. Certaines matières premières, indispensables pour faire tourner la machine allemande, font défaut à l’importation. Le réseau ferroviaire est constamment perturbé. Le pays modèle de l’Europe devient un mauvais élève.

     

    L’Allemagne est notre premier partenaire commercial. Quels que soient les aléas de l’Histoire, la Suisse se doit de garder avec ce géant septentrional les meilleures relations possibles. Jamais, dans notre Histoire moderne, depuis 1848, nous n’avons pu faire l’économie de ce lien, qui doit rester privilégié.

     

    Et puis, l’Allemagne, c’est un peu nous. L’allemand est l’une de nos quatre langues nationales. La littérature, la poésie, la musique allemandes, accompagnent nos vies. Leur Réforme, au seizième siècle, fut nôtre, leurs Lumières (Aufklärung) nous ont éclairés, leur Sturm und Drang, leur Romantisme, ont puissamment marqué nos consciences. Alors, parlons de l’Allemagne, pensons à l’Allemagne, considérons l’Allemagne pour ce qu’elle est : l’un des phares de l’Europe.

     

    Pascal Décaillet