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Commentaires GHI - Page 11

  • Pouvoir d'achat : les promesses doivent être tenues !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 10.01.24

     

    Depuis des années, ici et ailleurs, je plaide pour le pouvoir d’achat, contre la charge fiscale effarante qui pèse sur les classes moyennes, pour la diminution des primes d’assurance maladie, pour l’élévation des rentes AVS. Tenez, la 13ème rente, je suis pour. C’est une idée de la gauche ? Eh bien c’est, pour une fois, une bonne idée, il faut la soutenir ! Je plaide pour tout cela, au nom de la justice sociale. Les classes moyennes ne touchent pas un centime de subvention, ce sont des gens qui travaillent toute leur vie, et qui n’ont pas assez pour affronter la retraite. Pendant ce temps, on arrose d’aides une certaine clientèle électorale, on dilapide des milliards dans des aventures internationales foireuses, on laisse croupir nos aînés. C’est tout simplement dégueulasse. Et je pèse mes mots.

     

    Le Suisse, en 2024, doit se recentrer sur elle-même. Entretenons, certes, les meilleurs rapports avec nos amis européens, et au fond avec tous les pays du monde, nous n’avons aucune raison de nous faire des ennemis. Mais la Suisse doit concentrer tous ses efforts sur sa propre cohésion nationale. Sans elle, sans cette attention que nous nous portons, les uns aux autres, notre pays n’existerait tout simplement pas. Alors oui, osons dire que nous devons, en absolue priorité, nous concentrer sur nous-mêmes. Qui sommes-nous ? Quel pays voulons-nous continuer à construire, après ces 175 premières années de Suisse moderne ? Quelle démocratie ? Quelle solidarité sociale, à l’interne ? Quels espoirs, pour notre jeunesse ? Quelle attention, quelle écoute, pour nos aînés ?

     

    Depuis si longtemps, je plaide pour le pouvoir d’achat, pour le concret, pour les tendances lourdes, celles qui touchent tout le monde, bref pour le social, et contre la mode sociétale, ce mélange de niaiserie de gauche et de dérivatif cynique des ultra-libéraux, pour nous détourner des vrais problèmes : la fin du mois de nos compatriotes. Je plaide pour tout cela, cette synthèse qui est mienne entre nation, patrie, sentiment puissant d’appartenance commune, et justice sociale. Je ne suis pas de gauche, ça c’est certain. Mais pour autant, je ne suis aucunement libéral, en tout cas pas dans le sens odieux donné à ce mot depuis trente ans. Je veux la nation, mais je veux la solidarité à l’intérieur de son périmètre !

     

    Je plaide pour tout cela, et le corps électoral de mon pays, aux élections fédérales du 22 octobre, est allé dans mon sens ! Je m’en félicite. Minoritaire dans ma corporation, dans laquelle je me reconnais de moins en moins, je suis largement majoritaire dans les couches profondes du peuple suisse. Et déjà, certains élus de la nouvelle législature m’exaspèrent : ils ont fini par faire campagne pour le pouvoir d’achat et le social, sentant le vent tourner. Mais à peine envoyés (ou reconduits) à Berne, voilà déjà qu’ils reviennent à des sujets mineurs ! A nous de leur rappeler leurs promesses. Au besoin, par la démocratie directe, nous ferons la politique sans eux.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Verts : la fin de l'arrogance

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 13.12.23

     

    A la majorité sans appel de 10 voix contre 5, la Commission de l’environnement et de l’agriculture du Grand Conseil a refusé, jeudi 7 décembre, d’entrer en matière sur la loi sur le climat, proposée par le Conseil d’Etat. La décision de la Commission est parfaitement démocratique. C’est un vote des élus du peuple, un vote du Premier pouvoir, le Grand Conseil, qui devra évidemment être avalisé par le plénum.

     

    Ce vote, le Conseil d’Etat n’a pas à le qualifier. Il doit en prendre acte. Les pouvoirs sont séparés. Le Grand Conseil n’a strictement aucun compte à rendre au gouvernement. Il a justement pour mission de le contrôler. Dans ces conditions, le communiqué du Département, qui s’est empressé de suivre l’annonce de la décision de la Commission, vendredi 8 décembre en milieu de journée, pour la démolir, constitue un scandale. Décidément, certains de nos ministres ne sont pas encore sortis de l’autoritarisme des dernières années, favorisé par la crise du Covid.

     

    Quant aux Verts, ils semblent ne pas avoir compris que leur empire sur les consciences allait se rétrécissant. Aux dernières élections fédérales, le 22 octobre, moins d’un Suisse sur dix a voté pour les Verts. A Genève, ils ont perdu un siège au National, et un siège aux Etats. Il va quand même falloir qu’ils se résolvent à un changement de ton. Le temps de l’arrogance Verte est terminé.

     

    Pascal Décaillet

  • DIP : Anne Hiltpold mérite d'être soutenue !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 13.12.23

     

    André Chavanne, Dominique Föllmi, Martine Brunschwig-Graf, Charles Beer, Anne Emery-Torracinta : en 62 ans (1961-2023), le Département de l’Instruction publique (DIP) n’aura eu à sa tête que cinq magistrats. Il est vrai que le premier d’entre eux avait passé 24 ans au pouvoir ! Aujourd’hui, avec toutes les pressions sur la charge, une telle longévité serait strictement impossible. Après dix ans, donc deux mandats, un conseiller d’Etat est usé, laminé. Le pouvoir vous travaille de l’intérieur, il vous corrode, il vous rouille l’âme, il vous démantibule l’enthousiasme. Surtout, il vous isole. Il vous livre aux courtisans. Il vous ôte le sourire. Il vous ride. Il plombe vos années. Vous le quittez, tout s’écroule. Les faux amis s’éclipsent. Pour vivre tout ça, il faut du cran.

     

    Sous Chavanne, c’était quand même plus calme. Quasiment jamais de conférence de presse, très peu de communiqués, aucun compte à rendre aux médias, pas de TV locale, pas de producteur de Genève à Chaud qui vous emmerde, pas de fouineurs qui vous balancent des scoops sur vos dysfonctionnements, pas de séances du Grand Conseil transmises en direct. Des syndicats autrement plus calmes que ceux d’aujourd’hui. Alors oui, si on avait le coffre (Chavanne l’avait, c’est sûr !), on pouvait tenir 24 ans. Et passer dire bonsoir, dans les bistrots.

     

    Aujourd’hui, voici Anne Hiltpold. Depuis le 1er juin, elle a repris le flambeau. On la dit PLR, je dis « radicale », c’est l’un des plus beaux mots de la politique suisse, il ramène au grand vieux parti qui, depuis 1848, a construit notre pays. La tâche de cette nouvelle magistrate, intelligente et pragmatique, est immense. Elle ne peut se permettre d’échouer, elle le sait. Les dernières années de la magistrate antérieure ont été très difficiles, lestées par des affaires. Anne Hiltpold doit, avant tout, restaurer la confiance. Cet impératif, qui est de l’ordre du Contrat social, prime sur tous les autres. On verra bien ce qu’elle réussira sectoriellement, comme par exemple cette bonne idée des duos d’adultes dans les deux premières années primaires. Elle aura des succès, elle aura des revers. Mais l’essentiel, c’est la confiance.

     

    Une magistrate pragmatique. C’est d’une importance centrale. En matière scolaire, le temps des idéologies est révolu. Il faut aider nos jeunes, de toutes nos forces, à affronter un monde sacrément plus difficile qu’à mon époque. Ce monde, il ne faut pas en avoir peur, ni passer ses journées à regretter les temps anciens. Il faut forger des outils. Transmettre les connaissances, les compétences. Ouvrir des horizons. Enthousiasmer. En ce stade initial de son mandat, il faut soutenir la nouvelle conseillère d’Etat. Cela ne signifie pas être d’accord avec toutes ses propositions, nous verrons bien. Mais construire avec elle la confiance. Le DIP, c’est l’avenir de nos enfants, ou petits-enfants. Nul n’a intérêt à son échec. Aimons l’école. Aimons la connaissance. Elle est, de très loin, la première de nos richesses.

     

    Pascal Décaillet