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Commentaires GHI - Page 14

  • L'anglais ? Non, merci !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 26.02.25

     

    Nous avons, en Suisse, quatre magnifiques langues nationales : l’allemand, le français, l’italien, le romanche. L’anglais n’en fait pas partie. En aucun cas un document officiel, émanant de la Confédération, d’un Canton ou d’une Commune, ne doit porter un titre en anglais. En aucun cas, le Président de la Confédération, un Conseiller fédéral, un Conseiller d’Etat, ni un Maire, ne doit s’exprimer en anglais, dans une allocution officielle. L’anglais n’est pas une langue suisse.

     

    Nous avons, en Suisse, de grandes régies, dont la majorité du Capital est détenue par la Confédération. En aucun cas, un document quelconque de La Poste, ni de Swisscom, ni d’aucun corps contrôlé par la Suisse fédérale, ne doit être libellé en anglais. Il n’y a strictement aucune raison pour que celle langue extracontinentale s’impose en Suisse, cœur de l’Europe, traversée historiquement, linguistiquement, religieusement, par tous les grands courants germaniques, latins, et même rhétiques. Mais pas par la langue anglaise !

     

    Parler anglais en Suisse (à part, bien sûr, si on est anglophone ou international de passage, et qu’on n’a aucun autre moyen de communiquer), c’est s’aligner servilement sur la première puissance impérialiste de la planète, et peu importe qu’elle soit dirigée par Trump, Biden, Obama ou un autre. Non, non et non ! Parlons français. Parlons allemand. Parlons italien. Parlons romanche. Soyons suisses. Et fiers de nos racines.

     

    Pascal Décaillet

  • Vive la Commune, cri primal du désir politique !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 26.02.25

     

    Immergé comme jamais dans les élections municipales des 23 mars et 13 avril prochains, je nage depuis début janvier dans les préoccupations, mais aussi dans les rêves et les désirs de nos 45 Communes genevoises. J’écoute des centaines de candidats, tous partis confondus. Et lentement, commence à germer dans mon esprit un état des lieux, précis et documenté, sur le statut de la Commune à Genève, petite ou grande, peuplée ou non, urbaine ou campagnarde, ce qu’elle est, ce que sont ses aspirations en champs de compétences, en autonomie, en dignité par rapport au Canton. Le premier constat, c’est que la taille importe peu, la Commune est l’instance citoyenne première, surgie du fond des âges, proche, viscérale, où se jouent des aspirations citoyennes concrètes, immédiatement visibles, fondamentales dans le lien de confiance qui fonde l’essence même du Contrat social. Cet échelon premier, tellement précieux, doit non seulement être maintenu, mais renforcé.

     

    Du fond des âges, oui. Notre Canton, l’un des plus récents dans l’Histoire suisse, ne date que de 1815, c’est hier. Mais nos Communes existaient déjà depuis des siècles. Dans la plupart d’entre elles, nous avons des traces et des archives médiévales, parfois même des strates d’archéologie antique. On sait aussi que, pendant la période française de Genève, entre 1798 et 1813, la Commune fut gérée d’en haut, de façon jacobine, et qu’il en reste aujourd’hui, hélas, des habitudes, à en juger par l’arrogance du Canton, « autorité de tutelle », notamment dans les questions d’aménagement du territoire. Chez nos voisins vaudois, la Commune a beaucoup plus d’autonomie, le Canton la prend au sérieux, la respecte. Mon sentiment dominant, à l’écoute de ces foules de candidats qui se pressent dans mes émissions, est celui du déficit d’écoute de la Commune, par rapport à l’autorité cantonale. La Constituante n’a pas résolu cette question majeure, il faut s’y atteler dès la prochaine législature.

     

    Mais la Commune, c’est surtout le cri primal du désir politique. Au milieu des clans, des familles, des sociétés locales, la Mairie et le délibératif constituent le premier contact avec cette grande ambition républicaine qui s’appelle l’Etat. On y prend des décisions immédiatement visibles, on doit en répondre dès qu’on descend dans la rue, et qu’on croise un administré qui vous engueule, pas question d’anonymat, et ce risque permanent de clash, dès qu’on met les pieds dans un bistrot, est magnifique. Il calme les ardeurs d’autoritarisme, remet en place l’édile dans son rôle de serviteur, et non de féodal installé. Enfin, la Commune, dans ses projets culturels ou sportifs, charrie des rêves, une valeur ajoutée pour toute une population, et c’est magnifique. De cette dimension de désir, le Canton devrait s’inspirer. La politique, c’est construire ensemble, et c’est un fils d’ingénieur qui vous le dit. Bâtir, donc rêver. Rêver, donc vivre. Vive la Commune !

     

    Pascal Décaillet

  • Les faibles, pas les princes !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 19.02.25

     

    De gauche, de droite, peu importe, les politiques doivent s’occuper de la vie des gens ! A des besoins concrets, ils doivent apporter des réponses précises, simples, utiles, et non de grandes phrases sur l’état du monde, l’intelligence artificielle, ou la « Genève internationale ».

     

    La politique doit s’occuper de la fracture numérique. En élaborant des lois de simplification. En ordonnant à l’administration de répondre, avec des personnes humaines, et pas après un quart d’heure d’attente au téléphone, aux questions des citoyens. En exigeant des grands corps, CFF, Swisscom, Poste, banques, qu’ils rétablissent le contact direct avec leurs clients ou usagers. Bref, en imposant l’Etat, le service public, l’intérêt du plus grand nombre, le respect des gens, à la place de l’arrogance anonyme de l’ultra-libéralisme au pouvoir depuis la chute du Mur de Berlin.

     

    Les politiques doivent se mettre à la place des plus faibles, des plus fragiles, comme par exemple les personnes âgées, dans leur inacceptable solitude face à la pieuvre informatique. Ils doivent non seulement les aider, mais légiférer pour créer un univers virtuel plus simple d’accès, plus humanisé. C’est cela, la vraie question autour des progrès techniques : les mettre au service de l’humanité, et non en faire des auxiliaires de pouvoir accru des princes et des puissants.

     

    Pascal Décaillet