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La grande errance sociétale

 

Commentaire publié dans GHI - Mercredi 05.02.25

 

En quarante ans de journalisme, j’ai toujours laissé hors de mon champ les « sujets de société ». Je m’occupe de politique (au sens le plus large, celui de la Cité, des citoyennes et citoyens), d’économie (passion croissante depuis deux décennies que je suis entrepreneur), de cohésion sociale, de culture. Et je crois bien que la ligne de fracture est là, dans la meute anti-Trump de 2016 : les « sociétaux » le haïssaient à cause de ses positions face au féminisme, par exemple, ses airs de sheriff, ou de matamore. Les « politiques » attendaient de voir. 

 

Ça n’était pas un combat gauche-droite (Mme Clinton défendait la droite financière la plus libérale), non, c’était un chaotique malentendu entre deux approches du réel. Les « sociétaux » jugeaient l’homme, s’exaspéraient de ses excès, s’étranglaient de sa « vulgarité ». Les politiques analysaient le propos, le programme, le retour à l’isolationnisme et au protectionnisme économique, par exemple. Bref, ils voyaient plus large, plus factuellement, refusaient de s’incarcérer dans un jeu d’apparences. Ils avaient raison, quant à la démarche.

 

C’était la forme contre le fond. Le vrai débat eût été de confronter le programme de Mme Clinton et celui de Donald Trump. L’internationalisme de l’une, le nationalisme de l’autre, par exemple. Pour cela, il faut s’intéresser au fond des choses. Mais juste dire « Il est vulgaire », c’est d’une détresse de jugement sidérante.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

   

 

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