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Commentaires GHI - Page 54

  • DIP : Anne Hiltpold mérite d'être soutenue !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 13.12.23

     

    André Chavanne, Dominique Föllmi, Martine Brunschwig-Graf, Charles Beer, Anne Emery-Torracinta : en 62 ans (1961-2023), le Département de l’Instruction publique (DIP) n’aura eu à sa tête que cinq magistrats. Il est vrai que le premier d’entre eux avait passé 24 ans au pouvoir ! Aujourd’hui, avec toutes les pressions sur la charge, une telle longévité serait strictement impossible. Après dix ans, donc deux mandats, un conseiller d’Etat est usé, laminé. Le pouvoir vous travaille de l’intérieur, il vous corrode, il vous rouille l’âme, il vous démantibule l’enthousiasme. Surtout, il vous isole. Il vous livre aux courtisans. Il vous ôte le sourire. Il vous ride. Il plombe vos années. Vous le quittez, tout s’écroule. Les faux amis s’éclipsent. Pour vivre tout ça, il faut du cran.

     

    Sous Chavanne, c’était quand même plus calme. Quasiment jamais de conférence de presse, très peu de communiqués, aucun compte à rendre aux médias, pas de TV locale, pas de producteur de Genève à Chaud qui vous emmerde, pas de fouineurs qui vous balancent des scoops sur vos dysfonctionnements, pas de séances du Grand Conseil transmises en direct. Des syndicats autrement plus calmes que ceux d’aujourd’hui. Alors oui, si on avait le coffre (Chavanne l’avait, c’est sûr !), on pouvait tenir 24 ans. Et passer dire bonsoir, dans les bistrots.

     

    Aujourd’hui, voici Anne Hiltpold. Depuis le 1er juin, elle a repris le flambeau. On la dit PLR, je dis « radicale », c’est l’un des plus beaux mots de la politique suisse, il ramène au grand vieux parti qui, depuis 1848, a construit notre pays. La tâche de cette nouvelle magistrate, intelligente et pragmatique, est immense. Elle ne peut se permettre d’échouer, elle le sait. Les dernières années de la magistrate antérieure ont été très difficiles, lestées par des affaires. Anne Hiltpold doit, avant tout, restaurer la confiance. Cet impératif, qui est de l’ordre du Contrat social, prime sur tous les autres. On verra bien ce qu’elle réussira sectoriellement, comme par exemple cette bonne idée des duos d’adultes dans les deux premières années primaires. Elle aura des succès, elle aura des revers. Mais l’essentiel, c’est la confiance.

     

    Une magistrate pragmatique. C’est d’une importance centrale. En matière scolaire, le temps des idéologies est révolu. Il faut aider nos jeunes, de toutes nos forces, à affronter un monde sacrément plus difficile qu’à mon époque. Ce monde, il ne faut pas en avoir peur, ni passer ses journées à regretter les temps anciens. Il faut forger des outils. Transmettre les connaissances, les compétences. Ouvrir des horizons. Enthousiasmer. En ce stade initial de son mandat, il faut soutenir la nouvelle conseillère d’Etat. Cela ne signifie pas être d’accord avec toutes ses propositions, nous verrons bien. Mais construire avec elle la confiance. Le DIP, c’est l’avenir de nos enfants, ou petits-enfants. Nul n’a intérêt à son échec. Aimons l’école. Aimons la connaissance. Elle est, de très loin, la première de nos richesses.

     

    Pascal Décaillet

  • Des règles strictes, SVP !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 06.12.23

     

    S’il faut vraiment qu’une association soit subventionnée, alors en aucun cas elle ne doit faire de politique. Ni prendre parti ouvertement, dans une élection, pour tel ou tel candidat. Cela, pour une raison simple : si vous êtes membre de l’association, et que la prise de parti vous déplaît, vous pouvez immédiatement démissionner du club. Et ne plus payer votre cotisation. En revanche, si vous êtes contribuable, vous êtes captif, puisque la subvention puise dans votre argent, sans solliciter votre avis. Ce qui relève du pur scandale.

     

    Vous me direz que, pour les impôts, on ne consulte pas chaque contribuable, ce serait un peu fastidieux ! Je vous répondrai qu’on a tort, et qu’il faudrait, dans l’idéal, parvenir à un système où le suffrage universel puisse nous éviter le clientélisme des corps intermédiaires. Mais nous n’en sommes pas là, bien évidemment. En attendant, soyons parfaitement exigeants sur les conditions fixées aux associations subventionnées. En aucun cas, elles ne doivent laisser leur comité, ni quiconque, décider de mots d’ordres prenant en otages la masse des contribuables, que personne ne consulte.

     

    Faute de respect de ces règles élémentaires, simplement républicaines, toute subvention, de l’Etat ou de la Ville, doit être refusée. Il en va du respect le plus élémentaire des contribuables.

     

    Pascal Décaillet

  • Ah, les ineffables "associations"!

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 06.12.23

     

    Je suis profondément républicain. Je reconnais l’Etat, pas les « associations ». Je reconnais les structures dures, légitimées par le peuple souverain : la loi, les institutions, la démocratie directe, la Constitution. Je reconnais les gouvernements, les parlements, le pouvoir judiciaire. Je reconnais l’armée, la police, les enseignants, le personnel hospitalier. Mais désolé, tout ce tissu inextricable « d’associations », dont 90% de gauche, qui foisonnent à Genève, n’ont à mes yeux aucune légitimité. Elles peuvent bien sûr exister, si elles le souhaitent, mais je n’ai jamais compris la politique délirante de subventions, tous azimuts, que leur octroient les pouvoirs publics. Le Canton, et, d’une façon hallucinante, la Ville.

     

    A Genève, il y a autant « d’associations » que de citoyens. Dans le social, dans la culture, dans le sport, dans la protection de l’environnement, tu crées ton « assoc. » (dire le mot jusqu’au bout semble les fatiguer), tu lui flanques une structure hautement elliptique, et, premier geste, tu te tournes vers les pouvoirs publics pour décrocher une subvention. En clair, pour te financer, tu sollicites les deniers des contribuables. Ceux du Canton. Ceux de la Ville. En plus clair encore, tu tires ton argent de la poche des 64% de Genevois qui paient des impôts (eh oui, les autres sont exonérés). Donc, tu te fais financer par les classes moyennes : ceux qui bossent, ne réussissent pas à mettre un sou de côté, n’en peuvent plus de payer. Sans jamais toucher, quant à eux, le moindre centime d’aide.

     

    Les ineffables « associations » vivent donc de l’apport de ceux qui, déjà, sont tondus jusqu’à l’os par la fiscalité, les primes d’assurance-maladie, les loyers, le coût de la vie. C’est cela, il fallait quand même le dire une fois pour toutes, ce transfert pur et simple de l’argent des contribuables, qu’on appelle pudiquement « subventions ». Or, ces fonds, qui les affecte aux « associations » ? Pas les citoyens ! Non, ce sont les élus. Au Parlement cantonal. Et, dans la déraison multipliée, au Conseil municipal de la Ville. Pourquoi tant de générosité ? Mais pour être réélus, pardi ! Se faire une clientèle électorale. Distribuer de l’argent qui n’est pas le sien, mais celui des braves Genevois qui bossent. Dans une quantité de domaines, les élus bichonnent ainsi leurs liens avec les heureux bénéficiaires de leurs « subventions ». Lors de l’examen du budget, en fin d’année, il faut les voir, les solliciteurs, faire le siège du Municipal, en quête de l’enveloppe providentielle.

     

    Ce système, depuis toujours, je le récuse. Il n’est pas républicain. Il est opaque. Il éternise des liens. Il répète liturgiquement des gestes, des habitudes. Il est le fruit de petits arrangements. Il entretient la gloire paternaliste du Prince. Il restitue le mécène, d’Ancien Régime, si ce n’est le satrape de l’Orient antique. En lieu et place, je réclame la transparence, l’équité, la République.

     

    Pascal Décaillet