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Liberté - Page 770

  • Migrations : la posture tellement facile de Macron

     

    Sur le vif - Jeudi 30.08.18 - 14.47h

     

    En attaquant directement MM Orban et Salvini, qui sont, tout autant que lui, des élus légitimes de leurs nations, Emmanuel Macron confirme - au moins, ce sera clair - la vivacité du nouveau front politique qui s'ouvre en Europe. Césure cruelle, qui n'oppose pas la droite à la gauche, mais les souverainistes aux européistes. Macron a choisi son camp. Il en parfaitement le droit. Il en portera la responsabilité devant le peuple français. Et devant l'Histoire.

     

    De quoi s'agit-il ? De l'incroyable violence des pressions migratoires sur des pays comme l'Italie ou la Hongrie. De la totale incurie dont a fait preuve, jusqu'ici, l'Union européenne pour tenter de trouver une solution. Comment voulez-vous, dans ces conditions d'inexistence politique de Bruxelles, que les premiers pays concernés, ceux du front, ne prennent pas des décisions nationales pour s'en sortir ? Il en va de leur sécurité, et aussi de leur cohésion sociale, menacée à terme par des flux trop puissants d'une immigration non contrôlée.

     

    Face à ces urgences, Emmanuel Macron a-t-il la moindre légitimité pour venir faire la leçon aux autorités élues, dans des conditions parfaitement démocratiques, d'Italie ou de Hongrie ? Comment ose-t-il, à l'instant au Danemark, qualifier de "Discours de haine" (cette vieille antienne moralisante des immigrationnistes) les positions de MM Salvini et Orban ?

     

    Que fait M. Macron, dans cette affaire ? Il s'invente un personnage, une posture. Il nous fait, dans le sillage des Kouchner et des BHL, le grand coup du message universaliste de la France, comme si nous en étions encore aux Soldats de l'An II et à leurs "clairons d'airain" (Victor Hugo). Cette mise en scène du Président français, donneur de leçons par dessus les frontières des peuples, et au mépris des mécanismes d'élections dans des nations souveraines d'Europe, respire l'arrogance la plus hautaine, celle du Prince dans son Palais des glaces.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Nations libres et papier glacé

     

    Sur le vif - Jeudi 30.08.18 - 07.29h

     

    L'Italie, l'Autriche, la Hongrie sont des nations souveraines. Elles élisent qui elles veulent pour les diriger. Elles sont totalement libres de leurs choix politiques, notamment dans la gestion de flux migratoires auxquels elles sont confrontées avec une violence inouïe. Elles n'ont de leçon à recevoir de personne. Et surtout pas de l'arrogance hautaine de M. Macron.

     

    Qu'il s'occupe déjà de la France, de la souffrance de son peuple, avec ses millions de délaissés, qu'il s'occupe des paysans français, des ouvriers français, des travailleurs pauvres français, des chômeurs français, cet orléaniste sur papier glacé, avant de faire la leçon au monde !

     

    Pascal Décaillet

     

  • Entre le réel et l'illusoire : l'Allemagne et l'Europe

     

    Sur le vif - Mercredi 29.08.18 - 16.55h

     

    Quand on me dit "Union européenne", je ne vois rien, et n'entends rien. Tout au plus, une machine technocratique, n'ayant jamais réussi à s'imposer politiquement.

     

    Une machine qui, à mes yeux, a commencé à dériver au moment de la chute du Mur. Parce que, très vite, dès le début des années 90, sous l'impulsion d'Helmut Kohl et avec (hélas) la complicité de François Mitterrand, ce qui devait être un réseau de concordances entre les nations est devenu, sous le paravent européen, un outil du renouveau politique de la puissance allemande. Ce fut le cas, de façon flagrante, dans les guerres balkaniques, entre 1990 et 1999. Dira-t-on jamais ce qui s'est VRAIMENT passé au Kosovo, en 1999, le rôle des services secrets allemands, leur aide à l'UCK, tout cela pour affaiblir la puissance slave sur son flanc Sud ?

     

    Quand on me dit "Europe", je ne vois rien de précis, rien de palpable, juste des intentions, des mots jetés, mais le concret ne suit pas. Pas de défense européenne. Pas de politique étrangère européenne. Pas d'Europe politique, tout simplement.

     

    En revanche, quand on me dit "Allemagne", alors là ça me parle. Parce que j'ai, comme vous savez, étudié à fond l'Histoire de ce pays depuis Martin Luther, et que je suis encore en plein dans cette étude. Parce que, à partir du grand Frédéric II de Prusse (1740-1786) et son Ostpolitik, jusqu'à aujourd'hui, en passant les guerres mondiales et par Willy Brandt, en passant par le Rhénan Kohl, jusqu'à la politique ukrainienne de Mme Merkel, je perçois, avec une incroyable précision, un fil continu. Je saisis le destin allemand, alors que je n'entends rien au fatras et au fracas de la machinerie bruxelloise.

     

    En Histoire politique, entre le réel et l'illusoire, je conseille de toujours choisir le réel.

     

    Pascal Décaillet