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Liberté - Page 767

  • Chemnitz : la responsable s'appelle Angela Merkel

     

    Sur le vif - Mardi 04.09.18 - 11.57h

     

    La principale responsable de la colère des Allemands de Chemnitz s'appelle Angela Merkel.

     

    C'est elle, par son ouverture inconsidérée des frontières à l'automne 2015, qui est la cause de ce qui se passe maintenant, notamment dans les Laender de l'ex-DDR, où le niveau de vie est peu élevé, la cohésion sociale précaire. Eh oui, le miracle économique allemand n'a pas produit ses effets de façon égale dans toutes les parties du pays, c'est le moins qu'on puisse dire.

     

    Sous la pression d'un grand patronat qui voyait avec délectation arriver massivement en Allemagne une main d’œuvre peu regardante sur les conditions salariales, Mme Merkel a fait en 2015 un choix catastrophique. Au lieu d'ouvrir les frontières de façon contrôlée, elle a laissé se produire un afflux massif dont les Allemands les plus précarisés, aujourd'hui, payent le prix.

     

    Les gens qui manifestent à Chemnitz sont dans leur immense majorité des gens simples, des ouvriers ou des chômeurs, qui estiment qu'on n'en fait pas assez pour eux, et trop pour les "migrants". On peut, d'ici, de notre douillet confort de société prospère, les prendre de haut, ou ne voir en eux que des "nazis" (manifestement hyper-minoritaires), mais ce jugement hautain et méprisant ne réglera rien. Les Allemands ont un problème avec l'immigration de masse engendrée par la décision Merkel de 2015, c'est un fait, il faut l'accepter.

     

    L'accepter, ça n'est évidemment pas cautionner les chasses à l'homme. En aucun cas, ni en Allemagne, ni ailleurs ! Mais c'est prendre en compte, avant toute chose, la légitime souffrance des populations allemandes directement confrontées à cette altérité non désirée. Il n'est pas certain que le chômeur saxon moyen, oublié par la Réunification, oublié par la prospérité du reste du pays, oublié par Mme Merkel, soit extatiquement sensible à ce concept miraculeux de "métissage", dont on nous parle tant.

     

    La principale responsable des événements de Chemnitz s'appelle Angela Merkel. Elle devra, un jour, tôt ou tard, prendre ses responsabilités politiques. Face au peuple allemand. Et face à l'Histoire.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Chemnitz

     

    Sur le vif - Lundi 03.09.18 - 09.54h

     

    Chemnitz : surtout ne pas s'interroger en profondeur sur les raisons, pour une partie du peuple allemand, de dire sa colère dans la rue.

     

    Chemnitz : surtout s'empresser de sortir le mot "haine", ce passe-partout de la doxa morale, qui tient lieu désormais d'analyse politique. Même Macron l'utilise !

     

    Chemnitz : surtout traiter immédiatement le peuple allemand en colère de néonazis. Vous pensez bien, c'est dans leur bagage génétique, la bête immonde revient.

     

    Chemnitz : surtout ne se poser aucune question sur la totale déstabilisation de la (fragile) cohésion sociale allemande, par l’irruption massive, l'automne 2015, de plus d'un million de "migrants".

     

    Chemnitz : surtout fermer les yeux lorsque la cohabitation entre certains de ces "migrants" et la population allemande se passe mal. Pour mille raisons possibles, les unes liées au choc culturel, les autres, plus prosaïquement, à des crimes ou délits de droit commun.

     

    Chemnitz : surtout jeter toute la faute, non sur Mme Merkel, non sur l'arrivée massive de "migrants", mais sur le peuple allemand lui-même. Ces gens qui osent manifester, parce qu'apparemment, le miracle de la "mixité" ne produit pas exactement sur eux les effets désirés par Mme Merkel, en 2015.

     

    Chemnitz : surtout se boucher les yeux et les oreilles. Traiter les manifestants de brutes épaisses, de crânes rasés, de chemises brunes. En appeler aux vieux démons de l'Allemagne. Nous faire croire que nous sommes en janvier 1933.

     

    Chemnitz : surtout, continuer comme ça, Chers Confrères. Culpabiliser le manifestant allemand. Exonérer Mme Merkel de son écrasante responsabilité politique lors de sa décision insensée de 2015. Sanctifier le "migrant", sous le seul prétexte qu'il est "migrant". Vecteur providentiel du métissage salvateur que vous attendez tous.

     

    Chemnitz : votre traitement de ces événements sonne le début de votre fin.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Macron, l'élégance solaire au milieu de rien

     

    Sur le vif - Dimanche 02.09.18 - 16.45h

     

    A la minute même de l'élection de Macron, en mai 2017, j'ai écrit ici même : "Cinq ans de répit pour l'Ancien Monde".

     

    Je persiste et signe.

     

    Macron s'accroche à une Union européenne qui s'évapore. Il refuse de prendre acte de la souffrance des populations d'Italie, d'Autriche, de Hongrie, d'une partie de l'Allemagne, face à la violence des flux migratoires.

     

    Il n'est pas un homme du Nouveau Monde, mais de l'Ancien. Il fait tout pour contenir une Révolution conservatrice que, pour ma part, je sens monter depuis des années. Et je ne pense pas être le seul !

     

    Il a parfaitement le droit d'avoir ses idées à lui. Mais il n'est pas l'homme de la situation. Dans son Palais des Glaces, il vit dans le déni du réel. Il croit opportun d'insulter MM Salvini et Orban, d'utiliser un vocabulaire comme "discours de haine", ce qui 'est que reprendre une vieille antienne immigrationniste. Monsieur le Philosophe, qui travailla naguère avec Paul Ricoeur, croit bon de nous sortir les mots de la morale, là il faut être analytique, historique et politique.

     

    Emmanuel Macron est parti pour devenir un très mauvais Président. A rebours des besoins profonds de son époque, ceux des populations qui souffrent.

     

    Alors, un jour ou l'autre, dans les années qui viennent, la France devra se tourner vers une autre politique. Intégrant des paramètres que, jusqu'ici, seules des franges radicales de la classe politique, à droite comme à gauche, ont le courage de mettre en avant.

     

    Le centrisme européiste et MRP de Macron, cette posture d'élégance solaire au milieu de rien, ne répond en aucune manière aux besoins profonds de la France d'aujourd'hui et de demain.

     

    Pascal Décaillet