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Liberté - Page 765

  • Zombies ultra-libéraux

     

    Sur le vif - Vendredi 07.09.18 - 08.32h

     

    Le sympathique coup de poignard planté, deux semaines et deux jours avant une décision majeure du peuple et des cantons, dans le dos des paysans par les zombies ultra-libéraux d'Avenir Suisse, ne changera rien à la relation profonde, affective, mystique du peuple suisse avec son agriculture.

     

    Non comme Arche sainte ! S'il y a des subventions déplacées, elles doivent être supprimées. Dans ce domaine, comme partout.

     

    Mais l'essentiel n'est pas là, et la petite bande d'extralucides de cocktails de ce "réservoir de pensée" auto-proclamé (à laquelle la SSR, depuis toujours, accorde une audience démesurée, insensée) ne sera jamais capable de le voir.

     

    L'essentiel, c'est le lien de respect et de confiance matriciel entre la population d'un petit pays montagneux et ceux qui, toute l'année, toute la vie, la nourrissent. Ceux qui subliment le terroir et dessinent nos paysages. Ceux qui, parce qu'ils n'arrivent pas à tourner, doivent fermer leurs exploitations.

     

    Face à la puissance de ce lien, qui sera confirmée le 23 septembre, que valent les cogitations de salons, fugaces comme une comète, déjà passée ?

     

    Pascal Décaillet

     

  • Foutez-nous la paix avec la morale !

     

    Sur le vif - Jeudi 06.09.18 - 17.22h

     

    Tant que la gauche moralisante - la pire - n'aura d'autre recours, face aux enjeux d'aujourd'hui, que l'invocation des années trente, elle se discréditera, ne fera rien avancer, perdra des points.

     

    Que la gauche socialiste nous fasse un peu moins de morale, et qu'elle se remette à faire du social ! Qu'elle parte à la reconquête d'un terrain laissé à d'autres. Qu'elle s'occupe du pouvoir d'achat, de l'emploi, de la santé, des primes maladie. Qu'elle protège les travailleurs suisses, face aux flux migratoires ! Qu'elle cesse de nous faire, à longueur de journées, la leçon sur des sujets de "société" ne touchant qu'une faible partie de la population. La gauche socialiste urbaine, bien pensante, bobo, aurait-elle oublié le prolétariat, les démunis, les vrais, au profit des seuls lobbys communautaristes ?

     

    Quant aux années trente, je les connais à fond. En Allemagne, en France, en Italie. L'obsession qu'elles viennent à se reproduire constitue une faiblesse dans l'analyse historique. S'il existe des points communs, à plus de huit décennies d'intervalle, il existe surtout d'immenses différences entre les sociétés de ces années-là, et celles d'aujourd'hui.

     

    Que les socialistes cessent de nous faire la morale. D'utiliser, à n'en plus finir, les mots "haine" et "honte", qui n'ont rien à voir avec le vocabulaire de l'analyse politique. Qu'ils s'occupent du social ! Qu'ils s'occupent des plus faibles, des plus défavorisé !

     

    Et après cela, nous verrons.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • L'asticot libertaire

     

    Commentaire publié dans GHI - 05.09.18

     

    Emmanuel Macron vient de friser le code. Il n’a pas mordu sur la double ligne, car il s’en est retenu au dernier moment, mais il en a eu l’intention. Le seul fait que le Président français ait pu, une seule seconde, ENVISAGER de nommer Daniel Cohn-Bendit ministre, devrait lui valoir un retrait de permis jusqu’à la fin de législature.

     

    Pourquoi ? Parce que l’éternel agitateur de Mai 68 ne croit tout simplement ni aux nations, ni à la République. Il a d’autres valeurs, ce qui est son droit, comme la sanctification extatique de la liberté individuelle. Cohn-Bendit n’est pas un républicain, c’est un libertaire. L’idée même de l’Etat, qu’il n’imagine que dans sa forme coercitive, lui est fort lointaine.

     

    Dans ces conditions, il peut évidemment vivre sa vie, donner son avis, hurler dans des manifestations, donner des interviews, écrire des bouquins, enfin tout ce qu’il veut. Mais le nommer ministre serait insensé. Parce qu’un ministre, c’est un homme ou une femme qui doit croire en la dimension d’Etat, y compris dans sa composante dure, régalienne. Croire en la République.

     

    Et c’est aussi, un ministre, quelqu’un qui doit croire en la nation. Celle qu’il sert, en l’espèce. Or, notre asticot libertaire ne cesse de déclarer que l’échelon national est dépassé, qu’il faut penser Europe, oublier les vulgaires clivages des frontières. Qu’il aille donc, tout à ses nuits d’ivresse poétique, parachever ses rêves de reprendre la Sorbonne. Et qu’il laisse les gens d’Etat servir la nation, ce qui est leur mission première.

     

    Pascal Décaillet