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Liberté - Page 764

  • Les vautours, je les emmerde

     

    Sur le vif - Samedi 08.09.18 - 21.08h

     

    En voyant apparaître, dans la fulgurance d'un instant de grâce, en fin d'après-midi, une miraculeuse escadrille d'oiseaux, j'ai pensé à la définition des emmerdes par Jacques Chirac.

     

    Du coup, je dédie cette pensée à un homme dont j'ai souvent - bien seul - attaqué la politique alors qu'il était au sommet de sa superbe et de son pouvoir, et que je n'attaquerai pas alors qu'il est à terre.

     

    Cela, pour deux raisons. D'abord, je n'attaque jamais un homme à terre. Ensuite, je crois qu'au fond, depuis vingt ans que je le connais, malgré tous les "malgré" que la vie peut jeter sur le chemin, je l'apprécie beaucoup.

     

    Quant aux vautours, je les emmerde.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Tous fascistes, tous populistes !

     

    Sur le vif - Samedi 08.09.18 - 11.01h

     

    La gauche moralisante (qui, Dieu merci, ne constitue pas toute la gauche), commet depuis des décennies une erreur monumentale : au lieu de combattre ses adversaires sur le seul terrain qui vaille, celui des actes, elle perd son temps à les QUALIFIER. Elle leur jette des mots au visage, là où elle devrait contre-agir, par des faits.

     

    Lorsque j'étais étudiant, certaines Facultés de l'Université de Genève, seconde partie des années 70, étaient complètement à gauche. Du coup, si vous n'étiez pas de ce bord dominant, on vous traitait de "fasciste".

     

    On ne traitait pas seulement de fascistes les vrais fascistes (hyper-minoritaires), mais les jeunes libéraux, les jeunes radicaux, et même les gentilles jeunesses démocrates-chrétiennes ! Chez les colleurs d'étiquettes de gauche, aucune nuance, aucune connaissance historique, ni philosophique, de la passionnante diversité des droites, depuis la Révolution française. Non : tous fascistes !

     

    Aujourd'hui, c'est la même chose avec le mot "populiste" (qui n'a rien d'insultant, d'ailleurs). Dès que vous plaidez pour une politique de contrôle des flux migratoires, pour la démocratie directe, pour le protectionnisme agricole, on vous traite immédiatement de populiste.

     

    Alors, va pour "populiste", ma foi. Mais la gauche moralisante, une fois qu'elle aura, à cent mille reprises, bien salivé en traitant ses adversaires de "populistes", ce qui ne fait en rien avancer sa cause, elle pourra peut-être se mettre au travail. Et attaquer les problèmes à la racine.

     

    On peut toujours rêver, non ?

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Europe, Acte V

     

    Sur le vif - Samedi 08.09.18 - 08.33h

     

    De Gaulle - Adenauer, Schmidt-Giscard, Mitterrand-Kohl : il fut un temps où le couple franco-allemand, pilier de la construction européenne, donnait le ton sur le continent.

     

    S'il y a eu, dans l'après-guerre, une grande chose en Europe, c'est bien la réconciliation entre la France et l'Allemagne, scellée en la Cathédrale de Reims, le 8 juillet 1962, par un homme d'exception, côté français, et un Sage rhénan, armé de valeurs spirituelles. À cette Europe-là, celle des cœurs et des âmes, j'étais dans ma jeunesse favorable.

     

    Aujourd'hui, à Marseille, que voit-on ? Une Chancelière et un Président qui se rencontrent presque en catimini. L'Union européenne, qui a complètement dérivé depuis le début des années 1990, suite à la chute du Mur, et à un élargissement inconsidéré vers ses marches orientales, est devenue un monstre d'impuissance bureaucratique, et s'effondre. Les masques sont tombés, nous sommes à l'Acte V. Celui du dénouement, dans la tragédie classique.

     

    À Marseille, la pire des cécités, celle de deux dirigeants qui ne veulent pas voir. Ils continuent d'agir comme si le monstre bruxellois était encore pourvu de la moindre capacité d'existence et d'action. Le fut-il jamais ?

     

    À Marseille, Mme Merkel et M. Macron font semblant. Ils font comme si rien de puissamment démocratique ne s'était passé en Italie, en Autriche, en Hongrie. Comme si ce nouvel éperon nord-sud ne venait pas briser le ronronnement aveugle d'une Union en perdition.

     

    La Chancelière et le Président simulent. Ils font comme si le retour des peuples et des nations, la volonté farouche, venue d'en bas, de contrôler les flux migratoires, n'existaient pas.

     

    Ces deux-là, de Marseille, vivent dans le déni. Ils constituent, l'un comme l'autre, l'ultime répit de l'Ancien Monde. Jusqu'à quand ?

     

    Pascal Décaillet