Liberté - Page 8
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L'avenir de l'Europe, c'est l'Allemagne
Sur le vif - Samedi 01.03.25 - 17.44hCe qui va être totalement déterminant pour l'Europe, dans le monde en mutations stratégiques accélérées que nous vivons, c'est le rôle que va y jouer l'Allemagne.Il n'y aura pas d'Europe sans Allemagne.Il n'y aura pas de reconfiguration durable, sur les Marches de l'Est (Ukraine, Pays Baltes, etc.), sans que l'Allemagne s'y engage.Il n'y aura pas de force stratégique crédible, sur le continent européen, sans une armée allemande puissante et centrale. La France, toute dotée de la dissuasion nucléaire soit-elle, n'est pas crédible en Europe. Elle ne l'est plus, depuis 85 ans.Il n'y aura pas de renouveau de l'industrie européenne, ni de ses sources d'énergie, sans une relance du tissu industriel allemand, certes un peu essoufflé ces temps, mais ce pays a les capacités de se relever en un temps record, il l'a montré à maintes reprises, la dernière fois dans la reconstruction d'après-guerre.Il n'y aura pas de modèle social, en Europe, autrement qu'inspiré du modèle bismarckien, ce génial mélange d'économie privée et d'intervention de l'Etat, en concertation avec le patronat et les grandes centrales syndicales. Laissons les Français à leurs grèves, leurs menaces, leurs grands mots, ils ne sont plus bons qu'à cela, palabrer. Les Allemands, eux, agissent.Il n'y aura pas de solution durable à la question ukrainienne sans l'entrée en jeu de l'Allemagne. Sans l'intervention de son économie, ses puissances financières, ses investissements, comme elle l'a fait en Pologne, en Hongrie, en Tchéquie, dans les Pays Baltes. Regardez les plaques des camions, sur les autoroutes allemandes, vous comprendrez tout. Dans ces pays, les directions sont aux mains des nationaux, mais les capitaux sont en mains allemandes. Personne ne s'en plaint, tout le monde gagne.Enfin, le plus important : il n'y aura pas, de la part de chacun de nous, le moindre début de compréhension de l'Allemagne, sans une plongée, une ascèse de toute une vie, dans la langue, la littérature, la musique, l'Histoire économique, politique, sociale et spirituelle des Allemagnes.L'Europe de demain se construira autour d'un pôle allemand qui, avec d'autres mais au premier plan, jouera un rôle déterminant.Pascal Décaillet -
On a le droit de défendre la cause palestinienne, bordel !
Sur le vif - Jeudi 27.02.25 - 11.26hJe l'ai dit, je le répète : le papier de position du PS genevois sur la situation au Proche-Orient est absolument impeccable. Il n'encourage absolument pas à l'extrémisme, comme vient scandaleusement de le prétendre une députée PLR de la République, qui adore jouer les censeurs dès qu'un citoyen émet une pensée favorable à la cause d'un Etat palestinien, dans la République.Je l'ai dit mille fois : on peut être ami d'Israël ET ami de la cause palestinienne. Il ne s'agit pas de soutenir le Hamas, encore moins les ignobles attentats du 7 octobre. Il s'agit de montrer à ces deux peuples une attention, un respect et une amitié équilibrés.Maintes fois, je suis allé au Proche-Orient, pour des reportages mais aussi en privé. J'ai écouté toutes les voix, donné la parole à tous. Toujours, comme Suisse, je me suis senti ami des deux peuples en conflit. Partisan de deux Etats.Le PS genevois souligne l'ampleur disproportionnée de la répression israélienne à Gaza. Il ne dit que la vérité. Il ne met en question ni l'Etat d'Israël, ni son droit à se défendre, ni l'amitié que nous lui portons. Il dit ce qui a été commis, factuellement. Comment cela pourrait-il le lui être reproché ?Quant au PLR, à l'image du catastrophique ministre des Affaires étrangères qui sévit en Suisse, il s'aligne, partout dans le pays, systématiquement sur Israël. Il ne montre aucune espèce d'empathie pour la souffrance du peuple palestinien. Il aura un jour, devant l'Histoire, à en répondre.Pascal Décaillet -
L'anglais ? Non, merci !
Commentaire publié dans GHI - Mercredi 26.02.25
Nous avons, en Suisse, quatre magnifiques langues nationales : l’allemand, le français, l’italien, le romanche. L’anglais n’en fait pas partie. En aucun cas un document officiel, émanant de la Confédération, d’un Canton ou d’une Commune, ne doit porter un titre en anglais. En aucun cas, le Président de la Confédération, un Conseiller fédéral, un Conseiller d’Etat, ni un Maire, ne doit s’exprimer en anglais, dans une allocution officielle. L’anglais n’est pas une langue suisse.
Nous avons, en Suisse, de grandes régies, dont la majorité du Capital est détenue par la Confédération. En aucun cas, un document quelconque de La Poste, ni de Swisscom, ni d’aucun corps contrôlé par la Suisse fédérale, ne doit être libellé en anglais. Il n’y a strictement aucune raison pour que celle langue extracontinentale s’impose en Suisse, cœur de l’Europe, traversée historiquement, linguistiquement, religieusement, par tous les grands courants germaniques, latins, et même rhétiques. Mais pas par la langue anglaise !
Parler anglais en Suisse (à part, bien sûr, si on est anglophone ou international de passage, et qu’on n’a aucun autre moyen de communiquer), c’est s’aligner servilement sur la première puissance impérialiste de la planète, et peu importe qu’elle soit dirigée par Trump, Biden, Obama ou un autre. Non, non et non ! Parlons français. Parlons allemand. Parlons italien. Parlons romanche. Soyons suisses. Et fiers de nos racines.
Pascal Décaillet