Liberté - Page 8
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Impôt auto : le Parlement ne songe qu'à sauver sa peau !
Sur le vif - Jeudi 21.11.24 - 23.01hJe viens de suivre l’intégralité du débat sur le pataquès de l’impôt auto, au Grand Conseil.Trop de gesticulations, pas assez de clarté. Aucune unité de mouvement. Au final, seule s’impose la fausse solution du PLR, échelonnant le paiement sur un semestre.C’est un emplâtre sur une jambe de bois. Il fallait aller beaucoup plus loin, et abroger la loi en vigueur. Tout recommencer à zéro.Une solution molle, juste destinée à sauver la face du pouvoir en place et de l’administration, ne résout rien.Le Parlement, ce soir, nous a juste fait une démonstration d’auto-immunité consanguine.Le peuple, très en colère, ne sera pas dupe. Il fera savoir sa révolte par d’autres moyens.Pascal Décaillet -
Maudite géométrie !
Commentaire publié dans GHI - Mercredi 20.11.24
Elle est intelligente, cultivée, souriante, lucide, bosseuse. Mais elle a un grand problème, Natacha Buffet-Desfayes : elle n’est pas de gauche. Quand on se présente à l’exécutif de la Ville, c’est rédhibitoire.
Elle est enseignante, passionnée par son métier, articulé autour de ces branches majeures que sont le français et l’allemand. Elle a lu Thomas Mann, sait de quoi elle parle quand elle évoque le Zauberberg. Elle est ouverte à toutes les formes de culture, elle veut les encourager. Mais hélas, Natacha n’est pas de gauche. Nul n’est totalement imparfait.
Elle est, profondément, radicale. Elle croit en l’Etat, en sa mission régalienne, notamment dans le domaine de la formation, qui lui est si cher. Il y aurait là de quoi rallier des voix de la gauche intelligente. Mais ne rêvons pas : Natacha n’en aura aucune, elle n’est pas estampillée, elle n’est pas de la famille. Elle n’est pas de gauche.
Elle a gravi tous les échelons. Le Municipal de Corsier, puis celui de la Ville, puis le Grand Conseil, où elle est cheffe de groupe. Elle est compétente, documentée, précise, toujours courtoise dans les débats. Mais elle a commis l’irréparable, Natacha : elle est peut-être la Femme sans ombre, celle de Richard Strauss et Hugo von Hofmannsthal. Oui, mais voilà, elle n’est pas de gauche. Maudite géométrie !
Pascal Décaillet
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Les petits, on les méprise. Les nababs, on les courtise !
Sur le vif - Mercredi 20.11.24 - 13.56hDepuis 19 ans que je suis entrepreneur, ma vie a changé. Le quartier où se trouve mon bureau, dans la zone industrielle de Carouge, est truffé de petits artisans, entrepreneurs, indépendants, tous métiers confondus. Ce sont ces gens-là, depuis 19 ans, que je fréquente, que je rencontre, avec qui je bavarde, au coin de la rue. Eux, et pas mes pairs. Pas des journalistes, surtout pas ! Pas des intellos. Juste des bosseurs, qui font tourner leur boîte.Je viens d'en rencontrer un, il y a une trentaine de minutes. Lui et son entreprise vont devoir déménager, à cause du PAV. On les a avertis qu'ils allaient devoir dégager, alors qu'ils sont là "depuis plus d'un siècle". Aucune autre précision. Le bleu total. Voilà comment l'administration traite les gens qui se lèvent le matin, pour faire vivre l'économie genevoise. Les petits, on les méprise. Les rupins des multinationales, on les courtise. Ce cirque me donne la nausée.Quant à moi, je continuerai, plus que jamais, dans mes débats, mes éditos, mes commentaires, à traiter les VRAIS PROBLÈMES DES GENS, qui sont de fins de mois et non de fin du monde, qui touchent le concret de la vie, l'industrie, le pouvoir d'achat, la santé, le logement, la pression fiscale à Genève. Le wokisme, ou même d'ailleurs l'anti-wokisme, je laisse à d'autres.J'ai mieux à faire. Plus concret. Plus urgent. Plus réel.Je vous salue.Pascal Décaillet