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Liberté - Page 7

  • Nos autorités ? Bonnes pour les Assises !

     
    Sur le vif - Lundi 25.11.24 - 14.57h
     
     
    Assises de la mobilité, Assises du logement, Assises de l'aménagement, Assises de la transition démographique !
     
    Cette manie des Assises - aussi nombreuses qu'inutiles - ne me donne qu'une envie, mais alors furieuse : retourner en Ombrie. Sur les traces de François. Et celles de Claire. Je tiens cette région - et sa Toscane voisine - pour l'une des plus belles du monde.
     
    Celle où les forces de l'esprit surgissent de la splendeur terrestre.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Non, l'Etat n'est pas une entreprise !

     
     
    Sur le vif - Dimanche 24.11.24 - 15.57h
     
     
     
    Autant je suis entrepreneur, depuis 19 ans, jusqu'au bout des ongles, gagnant chaque année en efficacité dans mon travail, ma gestion du temps, autant je suis 100% d'accord avec la dernière chronique de Myret Zaki, dans le Blick : on ne gère pas l'Etat comme une entreprise !
     
    Que l'Etat, à tous les niveaux, doive gagner en efficience, je suis le premier à l'affirmer. Sans doute l'Etat doit-il S'INSPIRER de l'efficacité de l'entreprise : se fixer des objectifs plutôt qu'une occupation horaire de bureaux, supprimer les séances, ou alors les tenir debout, fenêtre ouverte (y compris en hiver, je ne plaisante pas !), en style télégraphique, opérationnel, tournés vers un résultat à atteindre.
     
    Tout cela, oui. Mais l'Etat n'est pas, en soi, une entreprise. Il est tout autre chose. Il doit être l'instrument (efficace, c'est certain !) d'une volonté majoritaire du peuple. Il doit donc viser d'autres objectifs que le simple profit, ce que d'ailleurs (vous connaissez mes positions) une entreprise doit aussi faire, par la redistribution des bénéfices aux employés. L'Etat doit être performant, mais il doit inscrire cette efficacité dans une vision humaniste, au service de tous. L'entreprise le doit aussi, mais n'obéit évidemment pas aux mêmes contraintes que l'outil officiel de la politique publique.
     
    Citoyen, mais aussi entrepreneur, férocement attaché à ce statut, qui exige un combat chaque jour renouvelé, je suis donc 100% d'accord avec le papier de Myret, dans le Blick, sur les limites de la "Tesla-isation" de l'Etat. Et je ne suis absolument pas certain qu'un excellent entrepreneur fasse un bon ministre.
     
    Je parlerai de tout cela, avec liberté d'esprit et inventivités partagées, demain soir, lundi 25.11.24, en direct 19h à GAC, avec Myret Zaki.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Marc Bloch au Panthéon !

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    Sur le vif - Samedi 23.11.24 - 13.10h
     
     
     
    J’apprends à l’instant que Marc Bloch ira au Panthéon ! Il semble qu’Emmanuel Macron l’ait annoncé à Strasbourg, à l’occasion du 80ème anniversaire de la Libération de la capitale alsacienne.
     
    Marc Bloch au Panthéon, c’est une grande et belle nouvelle. J’ai lu au moins cent livres sur les six semaines comprises entre le 10 mai et le 22 juin 1940. La défaite de la France. La plus grande défaite de son Histoire. Militaire, mais tellement au-delà d’un simple revers des armes ! Défaite morale ! Défaite existentielle. Chute vertigineuse.
     
    Sur ces cent livres que j’ai lus, en français comme en allemand, « L’étrange défaite », de Marc Bloch, est le meilleur. Il est un diagnostic impitoyable, de l’intérieur (Marc Bloch, 54 ans, vétéran décoré de la Grande Guerre, était officier d’état-major dans une division), de la désorganisation du commandement français, face à la plus foudroyante offensive de l’Histoire militaire. Le courage des soldats français n’est absolument pas en cause. Mais la déroute des élites !
     
    Marc Bloch. Cet homme d’exception, grand historien, fondateur de l’Ecole des Annales avec Lucien Febvre au début des années vingt, officier des deux guerres, patriote, sera assassiné par la Gestapo le 16 juin 1944.
     
    « L’étrange défaite », l’un de mes livres de chevet depuis quatre décennies, est un chef d’œuvre. Il devrait être lecture obligatoire dans toutes les écoles. Sa rigueur d’analyse, sa puissance de lucidité, rappellent les passages les plus pénétrants de Thucydide, il y a 25 siècles, dans sa Guerre du Péloponnèse.
     
     
    Pascal Décaillet