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Liberté - Page 3

  • Barnier, comme Mendès France : rigueur et courage

     
    Sur le vif - Dimanche 01.12.24 - 16.30h
     
     
    Michel Barnier est au bord de la chute, tout le monde le sait, tout le monde le dit. Dans cette fin agonisante de Cinquième République qui ressemble de plus en plus au pire de la Quatrième, la Motion de censure, si rarement utilisée depuis 1958, redevient la menace suprême. La France insoumise et le Rassemblement National jouissent de pouvoir, à tout moment, faire tomber le chef du gouvernement. Là, c'est sur le Budget, demain un autre prétexte. La Danse des Sauvages, hélas sans le génie de l'immense Jean-Philippe Rameau, dans son chef d’œuvre de 1735, les Indes Galantes.
     
    Fort bien, Barnier va peut-être tomber. Passionné de la vie politique et de l'Histoire de la France, je ne m'en réjouis absolument pas. Pour une raison simple : aucun Suisse n'a intérêt au malheur de la France. Pas plus, au demeurant, qu'au malheur de l'Allemagne.
     
    Je l'ai dit, je le répète : Michel Barnier est un homme d'une valeur rare pour assumer Matignon en ces temps troubles, peut-être les pires depuis Mai 1958, au moment du retour aux affaires, après plus de douze ans d'absence, de Charles de Gaulle. Sur fond de Comité de Salut public, à Alger.
     
    Michel Barnier est un homme profondément républicain, soucieux du bien public, extraordinairement équilibré et honnête dans la recherche du meilleur Budget possible pour la France en 2025. Il est précis, pragmatique, bosseur. Il sait qu'il peut tomber dans les jours qui viennent. Comme Pierre Mendès France en février 1955, il affronte calmement la tempête. Il fait face à son destin, sans fléchir.
     
    Pierre Mendès France ! L'homme que j'admire le plus, sur la scène politique française du vingtième siècle, après Charles de Gaulle. De juin 1954 à février 1955, ce chef de gouvernement hors-normes n'est resté aux affaires que sept mois et quelques jours. Lui aussi, était acculé. Lui aussi, par une double, voire triple opposition. Contrairement à Barnier, il attirait la haine. Comme Barnier, il a tenu le cap. Fidèle à ses engagements.
     
    J'ignore absolument, Monsieur Barnier, si vous serez encore au pouvoir à la fin de la semaine. Mais je veux vous dire ici, moi citoyen suisse fou de de politique de mon pays, mais aussi d'Histoire de France et d'Histoire allemande, admirateur de Mendès France et de Willy Brandt, que je vous place au plus haut rang des chefs de gouvernement de la France de l'après-guerre. Parce que dans la tempête, vous demeurez mesuré. Et au somment de tout, vous placez l'intérêt supérieur de la France.
     
    Monsieur Barnier, je vous ai admiré dès votre avènement à Matignon. Dans la tourmente, je vous admire encore plus. La France, en ces temps si difficiles, aurait bigrement tort de se passer de vos services.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Liste de courses d'un membre de l'exécutif de la Ville de Genève

    * Sel
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    * Maison de Zep
    * Lait de chèvre
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    * Le Courrier
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    * Poisson sans nageoires
    * Signalétique pour toilettes non genrées
    * Laitues bio
    * Charbon décarboné
    * Pullover laine de mouton végane
    * Piment doux

  • "Aide à la presse" : pas un seul centime !

     
     
    Sur le vif - Jeudi 28.11.24 - 14.33h
     
     
     
    Ces belle âmes qui réclament à longueur de journées une "aide publique à la presse", en clair de l'argent des contribuables pour, on se demande en quel honneur, sauver des journaux, on aimerait un peu les entendre sur l'aide à l'industrie de l'acier, autrement vitale pour notre souveraineté. Sur l'aide à la métallurgie en Suisse. Sur l'aide à la sidérurgie. Sur l'aide à la production agricole. Sur l'aide concrète aux personnes âgées, complètement larguées par la fracture numérique. Sur l'aide à la formation des jeunes. Sur le prix des soins dentaires. Sur le prix des médicaments.
     
    Mais non. Il ne saisissent l'écho du monde que pour leur propre cause. Avec la complicité des baronnies de gauche, dans les villes notamment, qui ne brandissent "l'aide à la presse" que pour mieux la contrôler idéologiquement. La manœuvre est tellement visible, la ficelle tellement énorme, qu'elle n'échappe à personne.
     
    Entrepreneur depuis 19 ans, n'ayant jamais emprunté un seul centime pour lancer ni financer mon entreprise, n'ayant jamais réclamé le moindre centime de subvention, citoyen actif et passionné de la vie publique de mon pays, je dis "Pas un seul centime d'argent public pour l'aide à la presse" !
     
    Pas une seul centime !
     
     
    Pascal Décaillet