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Liberté - Page 690

  • L'Allemagne au bal masqué de l'Europe

     

    Sur le vif - Vendredi 30.11.18 - 10.17h

     

    Il n'existe pas d'Europe politique. L'Europe, ça ne veut rien dire.

     

    L'Europe, c'est notre continent, celui que nous aimons. J'en ai, pour ma part, quasiment visité tous les pays. Avec une immense proximité pour nos trois voisins immédiats : l'Allemagne, la France, l'Italie. L'Histoire des deux premiers, ainsi que celle de la Suisse, constituent chez moi une passion totale, viscérale.

     

    Il n'existe pas d'Europe politique, c'est un leurre. Il y a eu une collaboration économique, dès les années d'après-guerre, surtout pour permettre à la France d'obtenir à bon prix du charbon et de l'acier allemands. C'est ça, l'origine de la Communauté. Ça n'est en aucun cas cette structure qui a "évité une nouvelle guerre", mais l'équilibre des forces entre Russes et Américains.

     

    Depuis 1992, avec Maastricht, c'est l'Europe de la spéculation. On a lancé l'Euro, qui est juste le nouveau nom du Deutschmark, on a créé un espace économique, commercial et financier permettant à la Grande Allemagne, ou tout au moins à un Saint Empire de l'Argent, de déployer ses ailes, comme un Aigle a besoin de voler, pour exister.

     

    On a cousu cette nouvelle "Europe", depuis 25 ans, sur mesure pour la nouvelle Allemagne. Depuis la chute du Mur, la DDR a été phagocytée par l'Ogre Kohl, avec une vulgarité inouïe. L'Allemagne a cessé d'être le nain politique de l'après-guerre, elle est redevenue un acteur majeur, elle a joué un rôle capital dans le démantèlement de la Yougoslavie, sanctifiant les uns, diabolisant les autres, recréant ses zones d'influence. En Pologne, dans les Pays Baltes, et maintenant jusqu'en Ukraine, elle mène la même politique.

     

    Tout cela, elle ne le fait pas sous le nom de "l'Allemagne". Mais sous le paravent de "l'Europe". Avec la bénédiction générale ! Tout ce que l'Allemagne entreprend, depuis des années, dans l'ordre du réarmement, y compris celui de sa Marine en Baltique et en mer du Nord, personne n'en parle, jamais.

     

    Et c'est ainsi, tout naturellement, dans l'indifférence générale, que l'Allemagne vient, très gentiment, de demander à la France de bien vouloir quitter son siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. En lieu et place, il y aurait un siège "européen". Entendez le siège d'une Europe qui n'existe ni sur le plan politique, ni sur le plan stratégique et militaire ! Le siège d'une fiction !

     

    Ce que veut, de facto, l'Allemagne, ça n'est pas un "siège européen". Mais un siège allemand. Le siège d'une "Europe" cousue sur mesure, depuis un quart de siècle, autour de la stature allemande. Du coup, peu importerait la nationalité du titulaire du siège "européen", pourvu qu'il applique la politique décidée, à l'interne du Saint Empire "européen", par l'Allemagne.

     

    Il n'existe pas d'Europe. Il n'existe que des intérêts nationaux. Il existe une Allemagne, au sommet de sa forme, qui, sous le paravent européen, avance masquée. Prétendant faire avancer "l'Europe", ce concept flasque et imprécis, elle roule en fait, consciemment ou non, pour l'accomplissement d'un destin national allemand. Celui-là même qu'avait lancé l'immense Frédéric II de Prusse (1740-1786), un siècle seulement après l'anéantissement des Allemagnes, en 1648, suite à la Guerre de Trente Ans.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Ils se croient tout permis !

     

    Sur le vif - Jeudi 29.11.18 - 13.41h

     

    En quelques jours, dans la foulée de la votation de dimanche, nous aurons eu droit aux ukases des internationalistes pour signer quand même le "Pacte de l'ONU sur les migrations" ; au "milliard de cohésion" pour l'Union européenne, institution dont la Suisse n'est même pas membre ; demain, à "l'Accord-cadre institutionnel" avec l'UE.

     

    La voilà, en plein dans la figure, la conséquence du vote de dimanche : dans le camp des multilatéralistes et des européistes, elle libère adrénaline et testostérone. Depuis quatre jours, ILS SE CROIENT TOUT PERMIS !

     

    Quel que fût votre vote de dimanche (je peux comprendre que, sur l'affaire des recours individuels de justiciables suisses à la CEDH, on ait pu voter non), j'appelle les citoyennes et citoyens de ce pays qui veulent croire à l'idée de nation, à ne pas se laisser faire. La votation de dimanche ne constitue en aucun cas un blanc-seing pour une politique pro-UE débridée, et déconnectée de la volonté du peuple suisse.

     

    Ces gens, à Berne et dans les partis, qui foncent vers Bruxelles en se disant que désormais, rien ne les arrêtera, doivent avoir une réponse cinglante de ceux des Suisses qui ne veulent pas de cette politique.

     

    La votation de dimanche, pour les partisans de la souveraineté nationale, est une défaite d'étape. Entre souverainistes et internationalistes, en Suisse, les fronts vont singulièrement se durcir, dans les mois et les années qui viennent. L'incroyable arrogance des vainqueurs de dimanche en aura été la cause première.

     

    Le combat sera long et difficile. Il y aura d'autres défaites. Et puis, un jour, une victoire. Le combat ne fait que commencer.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Résister

     

    Sur le vif - Mercredi 28.11.18 - 07.28h

     

    Et voilà que l'éditorialiste RSR exige que le Conseil fédéral signe le Pacte de l'ONU sur les migrations. Dans la foulée, il se réjouit déjà du départ d'Ignazio Cassis du DFAE et de l'arrivée d'Alain Berset à la tête des Affaires étrangères. Tout cela, au nom de la défaite de l'UDC, dimanche, qui produit chez notre prédicateur une miraculeuse saillie de jouissance matinale.

     

    Vous commencez à comprendre ?

     

    Je le disais dès dimanche après-midi : les fronts, en Suisse, entre souverainistes et internationalistes, vont singulièrement se durcir. L'arrogance des vainqueurs de dimanche, comme ce héraut sulpicien de la génuflexion, y sera pour beaucoup.

     

    Face à la prosternation, soyons simplement debout. J'appelle tous ceux qui croient en la nation comme unité de référence de la vie politique, avec sa capacité de rassemblement dans l'ordre de la mémoire, de l'émotion, du souvenir des morts, de l'invention commune d'un destin, de cohésion sociale à l'interne, à RÉSISTER, oui simplement RÉSISTER, à cette idéologie visant à la dilution de notre indépendance et de notre souveraineté.

     

    Pascal Décaillet