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Liberté - Page 689

  • Macron, ou Polignac ?

     

    Sur le vif - Vendredi 01.03.19 - 10.15h

     

    Libéral, Macron ? Il ne l'est qu'en économie, et dans le pire sens : ultra !

     

    Libéral, multilatéraliste, européiste. Libéral, tendance casino : il fut à bonne école, et sait à quels milieux il doit sa campagne.

     

    Libéral pour plaire aux financiers. Libéral pour la façade.

     

    Dans l'autre acception de ce terme, celle qui postule la libre expression des opinions, Macron est l'antithèse même du libéralisme.

     

    Il déteste profondément toute pensée pouvant nuire à la conception immaculée qu'il se fait d'une majesté dont il n'a ni la vertu, ni le format.

     

    Ses méthodes rappellent les pires heures de la Restauration : celle des lois sur la presse, sous Charles X.

     

    Pour être exact, sous le ministère Polignac, entre août 1829 et août 1830.

     

    J'ai appris ces choses-là très tôt dans mon enfance, et ne les ai jamais oubliées.

     

    Le président-philosophe aurait mille fois mieux fait d'étudier l'Histoire. Moins abstrait, moins conceptuel. Mais tellement plus ancré dans les racines, les récits et les mythes fondateurs des nations. Avec le sang de la terre. La communion entre les vivants et les morts. Et l'immuable permanence du tragique.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Cyril Aellen : courage et vérité

     

    Sur le vif - Mercredi 27.02.19 - 09.46h

     

    Aujourd'hui comme hier, Cyril Aellen se révèle un politicien d'un rare courage, ne craignant ni la solitude contre la furie d'un clan, ni l'intensité du combat. Savoir se mettre dans l'opposition, plutôt que toujours se ranger sous la bannière où souffle le vent, est la marque des meilleurs. Il en fait partie, je l'ai toujours dit.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Fatras et lumière

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 27.02.19

     

    J’ai sous les yeux la liste des votations soumises au suffrage populaire le dimanche 19 mai prochain, telle que publiée par le Conseil d’Etat, le 1er février dernier. Mon premier sentiment, à la lecture de ce fatras, est celui d’une profonde révolte. Par métier, je fais partie de ceux qui se font un point d’honneur à toujours traduire en langage simple et clair, pour le public le plus large possible, les enjeux politiques. Plus le dossier est complexe, plus la mission est belle : avoir l’esprit de synthèse, dégager les grandes lignes, mettre en contexte, donner du sens. Et surtout, penser à ce qui concerne les gens, mettre en valeur ces points-là, éviter l’abstraction. Remplacer le fatras par la lumière.

     

    Si le Conseil d’Etat publie tel quel le menu du 19 mai, c’est l’échec assuré. Non l’échec de tel ou tel camp, mais celui de la clarté dans le contrat politique. Il est vrai que le Grand Conseil, notamment dans le dossier de la CPEG (Caisse de prévoyance de l’Etat de Genève) n’a pas simplifié la tâche sur le fond, avec son feu vert donné à deux projets de loi contradictoires. Les partis, qui chacun ont lancé référendum contre la majorité qui leur avait déplu, ajoutent à l’opacité. Le Conseil d’Etat, en nous balançant un menu illisible pour le grand public, parachève la nuit citoyenne.

     

    Le menu du 19 mai 2019, quant à la forme en tout cas, constitue une absolue négation de la politique. Une victoire de l’obscur sur la nécessaire clarification des enjeux, en démocratie.

     

    Pascal Décaillet