Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liberté - Page 687

  • Dignes et libres

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 06.03.19

     

    On peut rejeter le libéralisme, comme modèle économique, tout en admirant le comportement de certaines personnalités libérales. C’est mon cas. Je suis trop profondément attaché à l’État, à sa mission d’arbitrage et de régulation, à la solidarité sociale aussi, pour me sentir de quelconques affinités avec un projet libéral qui insiste trop sur l’individu, pas assez sur le collectif.

     

    Seulement voilà. Il y a les idéologies, et il y a les êtres humains. Dans l’affaire Maudet, au cœur même du PLR, parti meurtri, ont émergé quelques comportements individuels qui, malgré mon éloignement idéologique, ont forcé mon admiration. Des hommes et des femmes que j’ai perçus comme libres et responsables, face à un clan organisé comme une armée, ou une chapelle en ordre de croisade.

     

    Dans ces gens, il y a Nathalie Fontanet. La conseillère d’État a su, tout au long de la crise, se montrer digne, respectueuse des gens. Elle a trouvé la tonalité d’Etat qui sied à sa fonction. Tout autant, il y a Cyril Aellen. Le brillant chef du groupe PLR au Grand Conseil, d’un bout à l’autre de la tourmente Maudet, est demeuré fidèle à son sens de l’éthique et de l’intérêt supérieur.

     

    On mentionnera aussi le président sortant. Je l’ai dit, je le répète : Alexandre de Senarclens a montré une grande tenue morale, et une attitude de gentleman, dans la gestion d’un parti lacéré par les divisions. Au fond, au PLR, la richesse première est celle des hommes et des femmes. Puissent-ils s’affranchir d’un clan qui veut tout dévorer.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Une grève ? Non, une procession !

     

    Sur le vif - Mardi 05.03.19 - 15.11h

     

    La "grève pour le climat" étant adoubée, voire encouragée, par l'autorité même qu'elle est censée interpeller, je ne parlerai plus, pour ma part, de "grève pour le climat", mais de "procession pour le climat".

     

    La grève transgresse. La procession sublime l'unisson. Et l'élève vers le ciel.

     

    Une sorte de Fête-Dieu consensuelle, telle que la pratiquent encore les cantons catholiques, non-soumis à un régime de Séparation.

     

    Avec tout ce que la féodalité locale peut contenir d'autorités : politiques, militaires, ecclésiastiques. Comme sur les photos noir et blanc de nos albums de famille.

     

    Bienvenue à la procession pour le climat. Dans la religion du climat. Avec tout le Clergé du climat.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Genève mérite mieux

     

    Sur le vif - Mardi 05.03.19

     

    Il est très clair que l'élection d'après-demain, à la présidence du PLR, va être l'occasion, pour le clan Maudet, de reprendre la main, par personnes interposées, pour plusieurs années, sur le parti.

     

    Dire cela, c'est dire la vérité. C'est dire les choses, telles qu'elles sont. Le clan Maudet existe. Souterrain, il est diablement efficace par ses réseaux. Il fédère en son sein tout ce que Genève peut compter de chapelles et d'amicales, sociétés militaires, patriotiques, cryptes de pensée, sanctuaires du terroir. De braves gens, d'ailleurs, qui ont parfaitement le droit d'agir comme ils veulent. Le nôtre, c'est de les repérer, les situer dans le terrain, en évaluer le potentiel de mouvement et d'action.

     

    Après-demain, jeudi 7 mars 2019, le clan Maudet tentera le Reconquista. Une étape, dûment prévue depuis des mois. J'ignore absolument s'ils réussiront. Mais une chose est sûre : quoi que prétendent les deux candidats à la succession de l'excellent Alexandre de Senarclens, le vote de jeudi aura les allures d'un énième scrutin pro ou anti Maudet.

     

    C'est dommage. Ce grand parti, riche de belles personnes, a un autre destin, face à l'avenir de Genève, que de se prononcer éternellement sur le plébiscite d'un seul homme. Ce dernier aurait voulu prendre en otage sa formation politique, pour assurer sa survie, il ne s'y serait pas pris autrement. Genève mérite mieux.

     

    Pascal Décaillet