Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liberté - Page 691

  • Voyons, M. Levrat !

     

    Sur le vif - Mardi 27.11.18 - 13.38h

     

    "Notre politique extérieure est dictée par la droite conservatrice".

     

    Mais si seulement, M. Levrat ! Si seulement !

     

    Vous prenez mes désirs pour des réalités. C'est aimable, je vous en remercie. Mais vous faites fausse route.

     

    Notre politique extérieure est hélas dictée par la droite ultra-libérale. Celle des marchands, du libre-échange, de la libre-circulation, et de la primauté du Capital sur la cohésion sociale et sur l'humain.

     

    Ces deux droites, M. Levrat, ne sont pas exactement les mêmes. Eh oui : de même que la gauche est plurielle, il existe plusieurs droites.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • L'ordre de marche au Capitaine Maudet

     

    Sur le vif - Mardi 27.11.18 - 12.52h

     

    A la place de Pierre Maudet (où, Dieu merci, je ne suis pas !), j'aurais également décliné sèchement la "convocation" de Petra Gössi.

     

    Quoi qu'on pense de l'affaire Maudet, qu'on souhaite ou non sa démission, je suis désolé, mais une présidente nationale de parti n'a absolument pas à envoyer publiquement, à la face de toute la Suisse, comme l'a fait Mme Gössi, un ordre de marche à un conseiller d'Etat en place, fût-il en déliquescence généralisée. Qu'elle le fasse, de surcroît, un mercredi, jour de séance du Conseil d'Etat, ajoute à l'incongruité.

     

    D'une manière générale, nous accordons tous (je m'inclus dans le paquet) beaucoup trop d'importance aux relations de Pierre Maudet avec son parti. Nous accordons d'ailleurs beaucoup trop d'importance aux partis, en général. Ils seront de moins en moins, dans les décennies qui viennent, les moteurs de notre vie politique.

     

    Je ne dis pas que Pierre Maudet doive rester. Je dis que la seule question de confiance, de nature à trancher le Noeud Gordien, est à poser au suffrage universel des citoyennes et citoyens de Genève.

     

    En clair, je pense que Pierre Maudet doit choisir de partir. Et, s'il le souhaite, se représenter immédiatement derrière.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Souverainistes du 21ème, pas du 13ème !

     

    Sur le vif - Lundi 26.11.18 - 13.52h

     

    On peut parfaitement être un intransigeant de la souveraineté nationale, sans puiser ses références dans la Suisse de 1291. C'est mon cas.

     

    Vous pouvez reprendre tous mes écrits, depuis des décennies. Je ne fais JAMAIS allusion à la Suisse du treizième siècle. Non que j'en nie l'importance. Mais le champ historique que j'ai vraiment creusé, c'est la période de 1798 à nos jours, en passant bien sûr par 1848, la Suisse fédérale.

     

    C'est ce qui m'a chiffonné dès le début, dans l'intitulé de cette initiative : "Juges étrangers", c'est une référence au Pacte fédéral. Je respecte, bien sûr, mais c'est très lointain pour mon horizon d'analyse. Et puis surtout, je sais à quel point la Suisse du 19ème siècle a joué sur les mythes fondateurs de celle du 13ème, en les instrumentalisant. A la même époque, les Frères Grimm révolutionnaient les consciences allemandes avec leur Dictionnaire. Et Michelet, en France, écrivait sur Jeanne d'Arc.

     

    Je respecte les mythes. Mais mon attachement aux valeurs nationales date de la Révolution française, et à la conception que cette dernière, seule face aux têtes couronnées d'Europe, a eue de la Nation (1792).

     

    Mon univers de références personnel est donc très éloigné de celui, remueur de mythes, d'un Christoph Blocher, même si nous en arrivons aux mêmes conclusions sur l'absolue nécessité d'indépendance nationale, face aux conglomérats cosmopolites et aux Empires.

     

    Pour ma part, mon seul combat est celui de la souveraineté nationale. Je n'ai nul besoin de le faire remonter à un Pacte du 13ème siècle, pour asseoir mon argumentation. Je plaide pour une relation à la nation qui soit d'aujourd'hui, totalement moderne, inventive, à la fois fraternelle et sociale, hors des puissances de l'Argent, du libéralisme et des pièges du libre-échange. Cela aussi m'éloigne d'une certaine idéologie zurichoise en la matière.

     

    Peut-être les Romands qui partagent mon point de vue (il doit bien y en avoir deux ou trois, allez disons cinq), à la fois national, solidaire et social, pourraient-ils remuer leurs réflexions dans un sens que je pourrais être amené à partager.

     

    En clair et en bref, il serait peut-être temps que les souverainistes suisses, en Suisse romande, articulent leurs réflexions sur d'autres références que l'omniprésence de l'UDC zurichoise.

     

    Pascal Décaillet