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Liberté - Page 692

  • Courage !

     

    Sur le vif - Lundi 26.11.18 - 08.02h

     

    À ceux qui parsèment l'espace public de pierres tombales "Démocratie directe suisse, 1848-2018", je dis : "Ne perdez pas courage. En politique suisse, rien n'est jamais perdu définitivement. Notre démocratie directe n'est pas morte. Si nous l'aimons, nous devons décupler nos énergies et nous battre pour elle, et pour la souveraineté nationale, avec plus de force, encore, que par le passé. Ceux qui ont dit non hier peuvent dire oui demain : le contexte européen, avec la résurgence de l'idée nationale, va dans votre sens, pas du tout dans le leur. Tenez bon. Ne faites aucun cas des quolibets triomphalistes des vainqueurs d'hier. Le combat pour la démocratie directe et la souveraineté suisses ne fait que commencer. Il exige du caractère et, en chacun, une puissance intérieure de solitude. Ne reniez rien de vos convictions. Courage !"

     

    Pascal Décaillet

     

  • Oublions les juges !

     

    Sur le vif - Dimanche 25.11.18 - 16.25h

     

    Faire porter la question sur les juges a été une erreur. J'ai moi-même longtemps hésité, à cause de la CEDH (qui ne me pose aucun problème sur les recours individuels de justiciables suisses déboutés par le TF). Cette histoire de juges a semé le trouble, et a permis aux adversaires de l'initiative de faire porter le débat sur les droits de l'homme.

     

    Fort bien.

     

    Pour la prochaine fois, il faudra oublier les juges. Oublier les cas individuels. Et faire un peu de politique, entendez porter la querelle au niveau de la souveraineté législative nationale. Et à celui de la crédibilité de notre démocratie directe, qui doit être ultime dans ses décisions, ou n'être pas.

     

    Avoir faire porter tout le débat sur une question de juges, au nom d'une référence au treizième siècle, constitue une faute stratégique majeure. Beaucoup plus que les erreurs de tonalité dans la campagne, certes réelles, mais pas à ce point décisives sur le résultat.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Défaite d'étape

     

    Sur le vif - Dimanche 25.11.18 - 13.35h

     

    Pour les partisans de la souveraineté suisse, ce dimanche est assurément une défaite. Dans une démocratie directe, aussi fréquente et vivace que la nôtre, il y a des moments où l'on perd. Il faut savoir les accepter.

     

    Mais c'est une défaite d'étape. La question de la souveraineté nationale, celle de la Suisse comme de n'importe quel autre pays, demeure cruciale dans notre dialectique politique. Le château de cartes de l'Union européenne, autour de nous, est en voie d'effondrement. Partout sur notre continent, la question nationale resurgit. En France. En Allemagne. Au Royaume-Uni. En Italie. En Autriche. En Hongrie. En Pologne. C'est cela, le contexte d'aujourd'hui.

     

    Un jour ou l'autre, et au fond déjà en 2020, la question de la primauté nationale sera reposée au peuple et aux cantons de notre pays. Il y aura d'autres échecs, et puis un jour, il y aura une victoire. Notre démocratie directe n'avance pas d'un coup, linéairement, on l'a vu avec des assurances sociales qui ont mis plusieurs votations, depuis la guerre, avant de s'imposer. Non, sa démarche est celle du crabe, pragmatique, hésitante, un pas contredisant le précédent.

     

    Pour ma part, tout en respectant bien sûr la décision d'aujourd'hui, je ne renoncerai à strictement aucune de mes options en matière de lien, intime et profond, à l'idée nationale, et de primauté de cette dernière face aux constructions cosmopolites. Perdre est une chose. Renoncer à ses valeurs, ancrées dans toute une vie d'étude de l'Histoire et de la philosophie politiques, en est une autre, que je n'accepterai jamais. Je dis bien jamais.

     

    Pascal Décaillet