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Liberté - Page 322

  • Conseil d'Etat : encore quinze mois à tirer !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 16.02.22

     

    Un Département de l’Instruction publique empêtré dans l’affaire de Mancy, ce foyer où de jeunes autistes auraient été gravement maltraités. Une ministre de l’Économie qui manque singulièrement de présence. Un responsable de la Mobilité qui fait le jeu des Verts. Une dette pharaonique. Des relations difficiles entre parlement et gouvernement. Des ministres qui contournent l’absence de budget 2022 en allant constamment frapper à la porte de la Commission des finances pour obtenir des crédits complémentaires. On a connu meilleure période, dans l’Histoire genevoise ! Et il y a encore quinze mois à tirer, avant la fin de la législature ! Quinze mois interminables, qui suintent la fin de règne, n’éveillent pas les ardeurs, donnent l’impression pâteuse et déprimante que l’action publique ne sert à rien. Grande perdante : la politique, cette belle et noble affaire, qui hélas part en poussière lorsque la confiance n’est plus là, lorsque l’élan est cassé. Nous en sommes là. Et c’est triste.

     

    Il ne s’agit pas de faire ici le procès de tel ou tel magistrat. Nous avons affaire à des personnes intelligentes, cultivées, soucieuses du bien commun. Mais l’attelage ne fonctionne pas. Très difficile de savoir pourquoi : on peut certes alléguer des inimitiés personnelles, entre magistrats, mais elles ont toujours existé, au sein de toutes les équipes, et n’ont pas empêché certains gouvernements de faire du bon boulot. On peut aussi invoquer la poisse, celle d’avoir commencé la législature avec l’affaire Maudet, qui a plombé l’ambiance, jeté comme un mauvais sort sur l’équipe. Mais enfin, il y a eu une élection complémentaire, une personne collégiale a été élue, l’anti-caractérielle par excellence, l’anti-égo, et pourtant les choses ne vont pas bien. On peut enfin mettre toute la faute sur le Covid, qui n’a certes rien arrangé, mais n’explique pas tout.

     

    Alors, quoi ? Pour être franc, je n’en sais rien ! Nous avons affaire à des magistrats de bon niveau, expérimentés (pour la plupart), bosseurs. Mais la sauce ne prend pas. La politique est chose cruelle, où les meilleures volontés du monde ne compensent pas la disgrâce d’une Fée Carabosse qui, dès le baptême, aurait prononcé les mots de la malédiction. Au printemps 2023, nous élirons une nouvelle équipe : rien ne nous assure, au fond, qu’elle fera mieux. Le seul espoir qui nous reste est celui des énergies citoyennes : nous sommes des hommes et des femmes libres, nous avons un passé, des cicatrices, une mémoire, des désirs. Plus que jamais, faisons la politique nous-mêmes, notamment par la voie de la démocratie directe, plutôt que tout attendre des élus. Au centre de tout, plaçons les thèmes, non les personnes. Inventons. Lançons des initiatives. Exprimons nos opinions. Rallions-nous aux belles énergies de la société civile. Vivons nos vies, avec fougue. Rendons la politique joyeuse, imaginative. À des milliers de lieues marines des rivalités de chapelles. Et du théâtre vide, où se meurent les rois et les reines.

     

    Pascal Décaillet

     

       

     

  • Rompre l'uniformité

     
    Sur le vif - Mardi 15.02.22 - 11.21h
     
     
    La diversité de la presse ? Elle n'existe pas ! Notre presse romande est uniforme, univoque, toujours contre Trump, toujours contre Zemmour ou Marine Le Pen, toujours contre l'UDC, toujours pour l'Union européenne, toujours pour l'Otan, toujours contre la Russie. Contre Trump, elle a soutenu uniformément Mme Clinton. Contre l'initiative du 9 février 2014, sur l'immigration de masse, elle a fait front. Et dès 12.05h, elle clamait que les Suisses avaient mal voté.
     
    Cette presse est contre la préférence, nationale ou cantonale, contre le MCG, pour l'écriture inclusive, pour les chaires sur les questions de genre, pour les manifestants du climat, pour les décisions délirantes de la Ville de Genève ou d'autres municipalités de gauche. Elle a toujours été contre Berlusconi, contre Orban, contre les Serbes pendant les guerres balkaniques. Elle soutient les "collectifs" les plus nébuleux, autoproclamés, sans statuts ni responsables. Elle soutient la mode. Toute mode, d'où qu'elle vienne ! Cette presse n'a aucune capacité de résistance aux courants majoritaires du moment.
     
    La diversité de la presse, en Suisse romande, n'existe pas. Tout au plus existe une pluralité des journaux, ben oui, puisqu'ils sont plusieurs. Plusieurs à dire exactement les mêmes choses ! Il y aurait davantage de diversité en Suisse romande si n'existaient que deux grands journaux. Un, pour soutenir le même fatras qu'aujourd'hui. Et puis un autre, en face, pour défendre le camp national, souverainiste, partisan des frontières, d'une régulation draconienne des flux migratoires, de la préférence aux Suisses dans les emplois, un camp qui sache remettre à leur place le climatisme hystérique et le féminisme ultra, les points médians dans la cristalline beauté de notre langue, la relecture anachronique de l'Histoire par les ignares.
     
    Deux journaux. C'est peu. Mais c'est déjà mille fois plus diversifié que la somme du fatras monochrome qu'on nous propose aujourd'hui.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • "Voyons, mes amis, c'est notre dette à tous !"

     
    Sur le vif - Lundi 14.02.22 - 18.12h
     
     
    Insupportable, l'expression "cadeau fiscal", inventée par la gauche pour nous faire croire que l'Etat accorderait des largesses à certains contribuables.
     
    Insupportable, parce que le premier "cadeau", c'est bien celui que le contribuable fait à l'Etat. L'argent de l'Etat, c'est le nôtre ! Pas un seul centime de l'Etat ne provient d'une autre source que de nous-mêmes. Nous sommes ses pourvoyeurs. Sans nous, l'Etat n'est rien.
     
    Insupportable, parce que l'expression "cadeau fiscal" laisse entendre le contraire. Elle nous laisse imaginer que l'Etat donne de l'argent aux contribuables. Mais il ne nous donne pas un sou, jamais ! Il ne fait que prendre !
     
    Insupportable formule, ce "cadeau fiscal", parce que la gauche, avec ces mots, tente de nous entraîner dans son idéologie à elle : le possesseur normal de l'argent, ce serait l'Etat ; les détenteurs occasionnels, par accident, ou anomalie, ce serait nous. La prédation de l'Etat sur notre patrimoine serait la norme. Si, par extraordinaire, grand seigneur, il diminue ses ponctions, ce serait un "cadeau".
     
    La gauche adore faire voltiger - et souvent jeter par les fenêtres - l'argent qui n'est pas le sien, ne l'a jamais été. Mais qui fut le salaire, en amont, du travail des honnêtes gens, ceux qui se lèvent le matin, bossent toute leur vie, et se voient confisquer leur patrimoine par un Etat tentaculaire, dispendieux, créateur de dette publique.
     
    L'Etat nous prend notre argent, il nous dit "C'est le mien". Mais, lorsqu'il faudra payer les intérêts de sa dette à lui, avec des taux qui remonteront bientôt, vous verrez, il nous dira : "Voyons, mes amis, c'est notre dette, à tous".
     
     
    Pascal Décaillet