Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liberté - Page 318

  • Le peuple : oh, oui !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 22.12.21

     

    Nous voulons être, nous tous, des hommes et des femmes libres. Dotés de sens critique. Aptes à ferrailler avec le verbe, par la plume ou par la voix. Nous sommes le corps des citoyens. Le collège électoral. C’est cela, pour ma part, que j’appelle « le peuple ». Je ne dis jamais « la population », mot de démographe, de gauchistes mondialistes, ou de spécialistes en pandémies. Je dis « le peuple », au sens de « démos » : ceux qui, dans un périmètre délimité, votent.

    En ce sens, précis, mesurable, le « peuple » est tout, sauf une masse informe. Il est, comme le gouvernement, comme le parlement, une institution de notre pays. C’est lui, quatre fois par an, qui prend les grands arbitrages, décide du sort de nos Communes, nos Cantons, notre Confédération. Lui, et nul autre ! Lui, et pas les corps intermédiaires !

    C’est cela, et cela seulement, que j’entends par « le peuple ». Je ne suis ni démographe, ni épidémiologiste. Je suis un citoyen libre, au milieu d’hommes et de femmes libres. Je dis « le peuple », j’assume pleinement ce choix. La « population », je la laisse aux démographes.

     

    Pascal Décaillet

     

  • "Transition climatique" : le vide sidéral !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 22.12.21

     

    Pour décrypter la politique, il faut commencer par se plonger dans les mots. Les hommes et les femmes politiques parlent. Ils émettent des mots, les choisissent, doivent donc en être tenus pour responsables. Il arrive souvent que leurs mots soient des slogans. Des étiquettes. Des griffes marketing, choisies par les partis pour marquer les consciences. Lorsque des formations atteignent ce niveau-là de l’action politique, où on lance des marques comme des savonnettes, la moindre des choses, pour les citoyens, c’est de décortiquer le procédé. C’est cela, exactement, qui doit être enseigné aux élèves de tous les âges : apprendre à décoder la part de propagande que peut déceler tout acte de parole, qu’il soit politique ou commercial.

     

    Des marques, comme des savonnettes ! Tous le font. A commencer, et c’est un délicieux paradoxe, par ceux qui, les premiers, nous invitent à juste titre à la maturité dans les choix de consommation : les Verts. Parce qu’ils veulent être le parti de l’exigence critique, ils ne nous en voudront pas d’appliquer ce principe à leurs propres choix lexicaux. A commencer par l’absolu mantra, le vocable surgi du grimoire : le mot « transition ». Pour d’insondables raisons, interstellaires ou peut-être simplement intestinales, les Verts ont érigé la « transition », mot moyen, peu excitant en soi, fort peu séduisant, en panacée. Transition climatique. Transition écologique. Transition énergétique. C’est incroyable, dans l’univers fantasmatique de ce parti, ce qu’on peut « transiter ». A croire que la vie ne serait qu’un incessant voyage, ferroviaire bien entendu, une mobilité douce de la conscience, entre le néant du départ et celui de l’arrivée. On ne sait pas où on va, mais peu importe : on transite !

     

    Eh bien, transitons ! Cachons dans nos valises quelques poudres d’élixir, celui de la lucidité. Et appliquons notre sens critique à trouver ce qui, derrière ce mot providentiel, « transition », pourrait bien se nicher. Politiquement, à Genève, des exigences de milliards ! Il faudrait, de toute urgence, débloquer des sommes astronomiques pour la « transition énergétique », la « transition climatique ». L’Etat n’a pas de budget pour 2022, notre dette est abyssale et pulvérise le record suisse, nous n’avons plus d’argent, mais il faudrait immédiatement investir des fortunes gigantesques pour la « rénovation des immeubles ». La Cour des Comptes, dans un rapport qui fera date, vient de nous démontrer à quel point la « transition énergétique », appliquée aux deux millions de mètres carrés de bâtiments détenus par l’Etat, n’était pour l’heure qu’une coquille vide. On brandit des mots, comme des slogans. On décrète, d’une Encyclique, « l’urgence climatique ». On réclame, sur le champ, des milliards. Mais derrière, rien. Le néant. Le vide sidéral. Des mots, toujours des mots. Il fallait une fois que ces choses-là fussent dites. Nous tous, citoyennes et citoyens, refusons les mots de la propagande. D’où qu’elle vienne. Surtout si elle surgit du camp du Bien.

     

    Pascal Décaillet

  • Freisinn et Patrie

     
    Sur le vif - Jeudi 16.12.21 - 12.05h
     
     
    Avec toutes les personnalités du PLR, en Suisse, qui depuis bientôt huit ans me confient en privé avoir voté oui (comme votre serviteur, qui, lui, a le courage de ses opinions) à l’initiative du 9 février 2014 sur l’immigration de masse, et être au fond opposées à la libre circulation, on pourrait, croyez-moi, lancer un parti en Suisse.
     
    Et ce serait un magnifique parti ! La convergence de deux grandes idées : le Freisinn, issu de la pensée de Kant, qui a fait la Suisse de 1848. Et qui reconnaît le legs de la grande fracture historique de la Révolution française. Et, de l’autre côté, la notion, plus intime, moins rationnelle, plus chaude, plus maternelle, de Gemeinschaft. Une communauté d’appartenance, tenue par les liens de la mémoire, ombrageuse sur les exigences requises pour en faire partie. Détestant qu’on lui fasse la leçon de l’extérieur. Et pas forcément tétanisée par le grand brassage mondialisé.
     
    Cette intersection-là, en Suisse, ça fait du monde. Beaucoup de monde.
     
     
    Pascal Décaillet