Liberté - Page 321
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Les mots qui trottinent, pour vite mourir
Sur le vif - Jeudi 17.02.22 - 17.03h"Le Juif de service". C'est ainsi que Yannick Jadot, candidat Vert à la présidentielle française, s'est permis de qualifier Eric Zemmour."Le Juif de service" : des réactions ? A peine ! Tout au plus, les plus courageux, enfin les moins lâches, la bouche en cul de poule, reconnaissent que "l'expression n'était pas très heureuse", ce qui relève de l'euphémisme du siècle."Le Juif de service" : imaginez le tollé, si ces quatre mots provenaient d'un candidat de droite. Droite gentille, comme Valérie Pécresse. Ou droite méchante : Eric Zemmour ou Marine Le Pen. D'ici, j'entends les hurlements. Et au fond, ils seraient justifiés.Mais là, les mots du Mal proviennent du camp du Bien. Alors, du côté de toute la bien-pensance française, on pisse de gêne dans son froc. Et on murmure, de l'extrême commissure des lèvres, de frêles réprobations, qui s'en vont trottinant pour au plus vite disparaître, comme "certes pas très adroit", "maladresse", "dérapage".Mais ces réserves, surtout pas trop fort ! Il faut qu'elles soient susurrées, mais il ne faut surtout pas qu'on les entende. Parle plus bas, comme dans Le Parrain ! Pas le moment d'affaiblir le camp du Bien !Alors, comme personne ne vous dira que le Sieur Jadot est un triste sire, de la pire envergure, moi je vous le dis. Et je vous adresse mon salut.Pascal DécailletLien permanent Catégories : Sur le vif -
C'était justement l'enjeu, Madame!
Sur le vif - Jeudi 17.02.22 - 11.01h« Aide aux médias : démontrer la nécessité de leur existence ». La rédactrice en chef du Temps arrive avec un zeste de retard. Le titre de son édito de lundi, c’était précisément l’enjeu de la votation de… dimanche ! Où le peuple a tranché.Il n’y a plus rien à « démontrer », c’est trop tard. Il y a juste à accepter un verdict.Le peuple a dit, fort clairement, ce qu’il pensait de « la nécessité de l’existence » de la presse actuelle, en Suisse.Maintenant, si d’improbables « Fondations » veulent engloutir leur fric dans d’improbables mises sous perfusion, c’est leur affaire. Mais au moins, le contribuable suisse, déjà essoré de toutes parts, ne sera pas sollicité pour la survie de structures déclinantes, arrogantes et moralisatrices.Pascal DécailletLien permanent Catégories : Sur le vif -
Nucléaire ? Bien sûr !
Commentaire publié dans GHI - Mercredi 16.02.22
Le nucléaire ? Bien sûr qu’il faut envisager d’y revenir ! La Suisse n’a tout simplement pas le choix. Le risque de pénurie dans l’approvisionnement énergétique de notre pays est considérable. Il a longtemps été sous-estimé par Berne, mais là, le danger devient criant. Voulons-nous une immense panne électrique, sur l’ensemble du pays, ou sur la Suisse romande, avec les conséquences que cela pourrait engendrer, pour enfin nous en rendre compte ?
La pire des choses, en matière d’énergie, est de faire intervenir l’idéologie, comme le font les Verts depuis des décennies, avec hélas une partie de l’opinion publique qui cède à leurs sirènes. La maîtrise de l’énergie, c’est une question stratégique. Elle touche à la souveraineté de notre pays, à son existence en tant que nation. La manière dont les Verts ont exploité, à fins électorales, l’accident de Fukushima pour les élections de 2011, est indigne.
Les partis de droite, UDC clairement, PLR plus prudemment le samedi 12 février, ont raison de laisser la porte ouverte au nucléaire. Nouvelle génération. Avec toutes les garanties de sécurité qui s’imposent. Le vent, le soleil, sont à coup sûr des options énergétiques de valeur, mais elles ne suffiront pas. Même avec l’hydraulique ! Même avec de nouveaux barrages ! Il faut, entre autres options, relancer les pistes, en Suisse, dans le domaine du nucléaire. L’écarter, par simple idéologie, a été une erreur. Il faut, démocratiquement, en revotant un jour, la réparer. C’est une question vitale pour notre avenir.
Pascal Décaillet
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