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Sur le vif - Page 77

  • Vous reprendrez bien quelques miettes de néant ?

     
    Sur le vif - Mercredi 02.08.23 - 07.30h
     
     
    Les « inculpations » contre Trump sont du cirque, téléguidé par le pouvoir démocrate. Elles n’intéressent que le Temps et la RTS, autant dire la vieille garde des moralistes mondialisés. La seule bataille qui vaille est politique. Elle se jouera l’an prochain. Et opposera deux conceptions radicalement différentes du rôle des États-Unis dans le monde. Cette bataille, les électeurs doivent la trancher, en aucun cas les juges.
     
    Pour mémoire, Trump, c’est zéro guerre en quatre ans. Le contraire du bellicisme de Biden et des démocrates. Des solutions politiques pour régler les crises internationales. La priorité au redressement intérieur. Et des résultats économiques remarquables, jusqu’à l’arrivée du covid.
     
    La presse romande, totalement offerte à l’idéologie démocrate et au bellicisme en Europe orientale, déteste Trump. Elle reproduit servilement le prêt-à-penser démocrate. Elle le faisait déjà en 1974, contre Nixon. Elle a soutenu Hillary Clinton, marionnette du lobby militaro-industriel, en 2016. Elle a soutenu Biden en 2020. Elle vomira Trump en 2024, nous inondant de « révélations » sur les « inculpations ».
     
    Et le peuple américain ? Que fera-t-il ? En novembre 2024, que pensera-t-il des centaines de milliards engouffrés dans la guerre en Ukraine ? La seule question qui vaille est celle-là. Le reste, c’est de la propagande démocrate mondialisée. Des appâts pour journalistes de gauche, moralistes. Bref, des miettes de néant.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Maintenant, ça suffit ! Priorité aux Suisses !

     
    Sur le vif - Jeudi 27.07.23 - 10.44h
     
     
     
    Quand la gauche se vautre dans le sociétâââl, les questions de genre, de couleur de peau, ou la relecture wokiste de l'Histoire, elle ne mérite ni attention, ni égard. En revanche, quand une partie d'entre elle, côté socialiste (des Verts, il n'y a rien à attendre), daigne se souvenir qu'elle est là pour la justice sociale, alors elle mérite notre respect.
     
    Je n'ai jamais été socialiste, même si Willy Brandt, social-démocrate allemand, Chancelier de 1969 à 1974, l'homme qui s'est agenouillé en décembre 1970 devant le Mémorial du Ghetto de Varsovie, est l'un des hommes du vingtième siècle que j'admire le plus. Et Pierre Mendès France, qui était un homme de gauche. Et Léon Blum, grâce à qui les familles de dizaines de milliers d'ouvriers français, à l'été 1936, ont pu voir la mer pour la première fois de leur vie.
     
    Oui, j'aime le monde du travail, passionnément, je ne fais aucune différence entre les statuts sociaux de ceux qui œuvrent, je m'adresse de la même manière au plus modeste qu'au patron. Mon père était ingénieur en génie civil, entrepreneur, je l'ai suivi toute mon enfance sur quantité de chantiers en Suisse romande, de tunnels dans la montagne, de galeries reliant des barrages, j'ai vu la grandeur de ceux qui perçaient la roche, je leur dis ma reconnaissance. Je sais que tant d'entre eux furent italiens. Je pense à ces héros, tous les jours.
     
    Donc, respectons la gauche quand elle fait du social, et pas de la morale, ni de l'Apocalypse électorale. Respectons-la encore plus quand elle accepte, enfin, de s'intéresser à nos compatriotes, quand ils souffrent de précarité. A eux, oui, avant le vaste monde, dont nous n'avons absolument pas à porter le poids tout seuls. Je dis, depuis tant d'années : régulation drastique des flux migratoires, en application du mandat constitutionnel voté le 9 février 2014 par le peuple et les Cantons, seuls souverains de ce pays. Voté, puis dénaturé, salopé, par les corps intermédiaires, cette fameuse "démocratie représentative" qui se coupe, chaque jour un peu plus, de la confiance du peuple.
     
    Respectons la gauche, et même soutenons-la, quand elle propose une 13ème rente AVS. C'est une revendication profonde, j'en suis persuadé, d'une majorité du pays, et j'espère bien, le jour venu, qu'elle le prouvera. Depuis tant d'années, tandis que l'écrasante majorité de mes confrères, passés au wokisme ou au sociétâââl, vous entretiennent de sujets ultra-minoritaires, je vous parle de la condition de nos personnes âgées. Pour des dizaines de milliers d'entre elles, en Suisse, c'est la précarité, et même franchement la pauvreté.
     
    Des Suisses ! Des compatriotes ! Des gens qui ont travaillé toute leur vie ! Des femmes seules, avec d'énormes lacunes dans les cotisations du 2ème pilier, ne vivant parfois qu'avec la rente minimale AVS. Et elles n'osent pas réclamer les complémentaires cantonales, parce que, de leur vie, elles n'ont jamais rien demandé à personne. Elles ne font pas partie, elles, des quémandeurs professionnels de l'aide sociale, je vous fais un dessin ? Leur retenue, leur refus de tendre la main, porte un nom, magnifique : ça s'appelle la fierté. La dignité.
     
    Je dis : 13ème rente AVS, illico ! Je dis : la priorité absolue de nos esprits doit aller, non à l'altérité, mais aux nôtres. Je dis : d'abord les Suisses ! Et je dis enfin : parmi eux, priorité sans appel à nos aînés.
     
    Il est temps, Chers Compatriotes, que la Suisse s'occupe avant tout des siens. La cohésion sociale interne doit être le souci numéro un de nos pouvoirs publics. Plutôt que de tenter misérablement de plaire à cette pieuvre de fiction et d'impuissance, tout juste bonne à agglutiner les snobinards dans des cocktails, nommée "la communauté internationale".
     
     
    Pascal Décaillet

  • Ravel, l'Ouïe, l'enfant ravi

     
    Sur le vif - Mardi 04.07.23 - 13.55h
     
     
    Dans Ma Mère l'Oye (1908-1912), de Maurice Ravel, tout va incroyablement vite, et pourtant chaque note s'entend, encore plus sur les aigus.
     
    C'est le paradoxe, le miracle, de ce petit bijou étymologiquement inouï : ce qui jamais n'avait encore été entendu. Le rêve de toute musique, ne ressembler à nulle antérieure, ne rien répliquer, juste inventer.
     
    Une composition inouïe. Et voici justement le second paradoxe : Ma Mère l'Oye nous renvoie, par le jeu de l'oreille, à Ma Mère l'Ouïe. Tout musicien, tout mélomane, ne sont-ils pas par essence des enfants du son, celui qui se structure, mais là surtout celui qui, dans la plénitude, se donne à entendre ? Note après note, chacune ciselée, dans un enchaînement pourtant d'une fulgurante rapidité. Dans l'écrin de Ravel, le tempo ne nuit pas à l'acoustique, il ne noie pas la note, comme parfois la musique romantique, au contraire il l'exalte, il la sublime. Il la délivre, jouissive d'exactitude.
     
    Toute ma vie, j'ai écouté Ma Mère l'Oye, comme j'ai écouté Debussy, Schönberg ou Bartók : avec le ravissement de celui qui se dit "Je vais écouter la musique", mais que très vite, la musique emporte. Comme le Roi des Aulnes, Erlkönig, dans le poème de Goethe, se saisit de l'enfant. Et le ravit, vers d'autres mondes.
     
     
    Pascal Décaillet