Sur le vif - Mardi 15.08.23 - 16.55h
Je fais partie des citoyens de Genève qui attendent beaucoup d'Anne Hiltpold, la nouvelle ministre de l'Instruction publique. C'est une femme de valeur, compétente, digne de confiance. Et surtout, elle est RADICALE : le grand parti qui a fait la Suisse en 1848, qui a fait l'Etat genevois dans la seconde moitié du 19ème siècle, qui a fait l’École à Genève. L'autre, c'est le PS d'André Chavanne. Les radicaux, les socialistes : deux partis d'Etat, qu'on partage ou non leurs convictions. L’École, comme la Santé, comme la Sécurité, exige une vision d'Etat.
Je suis donc à fond derrière Mme Hiltpold. Et justement, je dois dire ma colère. Non contre elle, mais contre les chiffres : plus de 80'000 élèves à la rentrée, et cela nous est libellé officiellement comme étant dû à l'explosion du nombre de migrants.
Ce nombre hallucinant, Mme Hiltpold se contente de le constater. Elle a tort. Elle aurait dû accompagner sa toute première conférence de presse d'un immense coup de gueule contre le délire migratoire à Genève. Il y a trop d'élèves. Et disons-le clairement, il y en a trop issus d'une politique d'accueil inconsidérée. Y compris en matière d'asile (oui, je sais, c'est fédéral, et puis on répartit entre les Cantons). Tradition d'accueil, oui. Comportement humain, oui. Crouler sous des flots mal régulés, ou même pas du tout régulés, c'est NON et NON !
Mme Hiltpold n'est en rien responsable de cette pression migratoire. La non-gestion de l'asile, en Suisse, est due à la Conseillère fédérale chargée du dossier.
Mme Hiltpold n'aurait pas dû se contenter de prendre acte du fait accompli, en soulevant les légitimes difficultés de cet afflux non-maîtrisé. Elle aurait dû le commenter. Et le décrire comme inadmissible.
Il ne faut surtout pas que Mme Hiltpold donne, comme premier signal, l'image d'une parfaite élève, elle le fut sans doute, je n'en doute pas. Mais l'image d'une magistrate capable de taper du poing sur la table. Nous comptons sur elle pour être une politique, et non la gentille administratrice de la gestion catastrophique, par la Suisse, de ses flux migratoires.
Ces flux doivent être impérativement régulés. Ca n'est pas un dada personnel de votre serviteur. C'est un mandat constitutionnel, voté par le peuple et les Cantons, le dimanche 9 février 2014.
Pascal Décaillet