Sur le vif - Lundi 22.07.24 - 11.47h
Le retrait de Joe Biden n'est pas une bonne nouvelle pour la candidature de Trump. Si Biden s'était maintenu, Trump aurait triomphé en novembre. Mais maintenant, tout repart à zéro.
Pourquoi, après tout, faudrait-il sous-estimer les Démocrates ? Leur boulet, c'était Biden. Il restera certes jusqu'au 20 janvier (encore six mois !), mais n'a plus son mot à dire dans la course à sa succession. Les Démocrates se sentent délivrés, légitimés à partir avec un autre candidat. Biden désigne Kamala Harris : il n'a aucune légitimité à le faire. Les Démocrates se sentiront libres. Et le lui feront savoir.
Et ce candidat démocrate, Mme Harris ou un autre, pourquoi ne serait-il pas bon, dans cette campagne-éclair (trois mois et demi !) qui s'ouvre ?
Tout cela, Trump l'a évidemment compris. Il sait qu'il va devoir réorienter sa campagne, en fonction de son adversaire, X ou Y. Pour lui, c'est une nouvelle campagne qui s'ouvre.
Il conserve certes toutes ses chances, et demeure hyper-favori, après l'incroyable alignement d'étoiles que vient de lui offrir le destin. Mais en politique, comme dans toute bataille, rien n'est jamais gagné avant la fin.
Le 18 juin 1815, en milieu de journée, Napoléon était encore donné gagnant, à Waterloo. Nul d'entre nous, en ce 22 juillet, ne peut prévoir avec certitude le futur locataire de la Maison-Blanche.
Pascal Décaillet