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Pierre Ronget : humanisme et espérance de la lumière

 
Sur le vif - Mardi 31.12.24 - 15.16h
 
 
Parce qu'il nous était surgi de tant d'autres mondes, pétri de tant d'archaïsmes, Pierre Ronget était l'un des plus vifs de nos contemporains. Parce qu'il était homme de tradition, il était d'une brûlante modernité, capable de renaissance intérieure et de réinvention. Il incarnait le vertige de ce paradoxe.
 
Comme tant de gens à Genève, je veux dire ici mon émotion. A son épouse Penka d'abord, qui fut ma collègue de grec il y a si longtemps sur les bancs de l'Université, à ses filles, à ses proches, à tous ceux qui l'ont connu. C'est peu dire que notre Canton perd un humaniste, c'est trop chétif, trop maigre, ça dit trop peu de l'ampleur de l'homme, son charme, sa culture, son humour.
 
Un serviteur de l'Etat, de l'enseignement, un directeur d'école. Un homme de foi, archonte, chef de choeur à l'Eglise orthodoxe, tourné vers les passionnantes complexités de la Grèce chrétienne. Un homme politique subtil, imaginatif, grand serviteur de la Ville de Vernier, mais aussi du Canton. Un homme de devoir, habité d'un éternel sourire. Un homme transcendé par des convictions spirituelles qui donnaient un sens à sa vie.
 
Ce qu'il a fait pour la culture à Vernier est époustouflant. Avec Thierry Apothéloz et Yvan Rochat, ils ont formé un sacré trio, complémentaire, où les différences enrichissaient plutôt que d'abolir. Mais en ce jour de tristesse, l'heure n'est pas au bilan politique. Elle est à l'espérance de la lumière. Merci à cet homme si attachant d'avoir été notre contemporain.
 
 
Pascal Décaillet

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