Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur le vif - Page 346

  • Souverainistes, le jour viendra !

     
    Sur le vif - Mardi 29.09.20 - 09.40h
     
     
    Ce qui, le jour venu, fera la différence en faveur des souverainistes ? Très simple : la démographie ! En laissant, avant-hier, près de cent mille personnes continuer à déferler chaque année sur la Suisse, le peuple a paradoxalement signé à terme l'arrêt de mort de la libre circulation. Parce que la question première de notre pays est la démographie. Elle relève d'un absolu tabou, révélé lors de la campagne Ecopop.
     
    La Suisse n'est pas la grande plaine polonaise. Elle est un pays de montagnes, dont les deux tiers ne sont pas habitables. La population se concentre sur le Plateau, ainsi que dans deux grands espaces urbains : Triangle d'or autour de Zurich, Arc lémanique.
     
    Dans les villes, on étouffe déjà. Genève n'est plus vivable, avec les dizaines de milliers de flux transfrontaliers chaque jour, et le CEVA, promis comme le salut, n'est qu'une immense plaisanterie : les frontaliers continuent de prendre la voiture. L'idéologie Verte rêve de chasser les automobiles hors de la ville. Et le ministre PDC, en totale trahison de son électorat, roule pour eux, en voiture de fonction.
     
    Mais il y a pire que les villes : le Plateau. Quand on habite en ville, quand on y est né, comme votre serviteur, qu'on y a vécu toute sa vie, on s'habitue à une certaine densité. Mais le Plateau, ce tissu interstitiel entre les villes, ne ressemble bientôt plus à rien. Il n'est ni la ville, ni la campagne. C'est le fameux mitage du territoire, qui enlaidit notre sublime paysage suisse, il constitue un crime contre le Patrimoine. Imaginez ce que le Plateau va devenir, d'ici dix ans, avec la continuation de la libre circulation.
     
    Alors, très vite, les Suisses en auront marre. Trop de monde. Trop de trafic. Trop de béton. Trop de pollution. Contre la progression démographique, ils réagiront avec la même fougue que celle des conservateurs pendant les années radicales, entre 1848 et 1891, lorsqu'on ne jurait que par l'industrie et la croissance. Ils réagiront, parce que l'être humain a besoin d'autres valeurs : la respiration, le soupir, la pause, le silence, la méditation, l'intimité du contact avec la nature. La musique n'est-elle pas faite autant de silences que de notes ?
     
    Alors, ils réagiront contre tout ce poids démographique démesuré, importé par le parti de l'étranger, pour faire de bonnes affaires. Ce jour-là n'est pas si lointain. Paradoxalement, oui, le vote de dimanche en accélérera la venue.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Mme Fontanet, respectez le peuple !

     
    Sur le vif - Lundi 28.09.20 - 13.15h
     
     
    Je n'ai pas voté l'initiative cantonale Zéro perte. Mais il se trouve que le peuple genevois, lui, l'a votée. Le peuple ne donne pas des signaux. Il prend des décisions. Lorsqu'une initiative est acceptée, il appartient aux autorités de la mettre en oeuvre.
     
    Pourquoi le cacher ? Le ton condescendant avec lequel le Conseil d'Etat, hier après-midi, a accueilli ce OUI du peuple, à la fois par la voix de la Ministre des Finances et par celle du Président du collège, n'est pas acceptable.
     
    Pour faire court, on prend de haut cette décision du souverain. On nous entortille avec une histoire de droit supérieur. On laisse entendre qu'au fond, rien ne va changer. On parle de tout cela du bout des lèvres, comme d'un sujet sans grand intérêt, on se pare d'arrogance altière. Bref, on enterre la volonté populaire. C'est ainsi qu'on gouverne, à Genève ?
     
    Madame Fontanet, le peuple a voté. Dans notre démocratie suisse, c'est lui le patron. Cette initiative doit être mise en application.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Le coeur, l'intelligence, la fougue

     
    Sur le vif - Lundi 28.09.20 - 08.01h
     
     
    08.01h - Et voilà la Présidente de la Commission européenne qui presse le Conseil fédéral de faire ratifier au plus vite l'Accord cadre institutionnel !
     
    Quelle précipitation ! Quelle arrogance suzeraine ! Quelle indécence ! Quelle méconnaissance de notre âme suisse !
     
    En aucun cas le vote de trois Suisses sur cinq, hier, ne constitue un quelconque blanc-seing à une intégration institutionnelle de notre pays. Ces trois cinquièmes veulent la continuation économique de la voie bilatérale, c'est tout. Aucun signal de rapprochement politique n'a été opéré hier.
     
    Et puis, deux Suisses sur cinq, soit 11% de plus que le plein des voix UDC, veulent que notre pays règle de manière autonome son immigration. Ça n'est certes pas une majorité. Mais très vite, ces deux cinquièmes peuvent grimper, si le Conseil fédéral instille dans le pays un climat de capitulation politique face au géant européen.
     
    La campagne des initiants, je l'ai déjà dit, n'a pas été bonne. Elle a manqué à la fois d'armature intellectuelle et de rage de vaincre. Il appartient, dès ce matin, aux patriotes partisans d'une Suisse indépendante, fière de ses valeurs, souveraine, de mener le combat contre tout accord politique menant à l'affaiblissement de notre existence en tant que nation.
     
    Les tonalités de ce nouveau combat doivent être radicalisées, tout en demeurant dans l'ordre démocratique des mots, des arguments, des idées. Un homme ou une femme de courage ne doit craindre, dans l'expression de son point de vue, ni la clarté, ni la fougue, ni la colère.
     
    Il doit écouter les profondeurs de son cœur, l'intimité de son attachement à la partie. Il ne doit pas avoir peur d'exprimer cette part d'effectif et d'émotionnel. Il doit aussi signifier à ses adversaires qu'il combat leurs idées, sans la moindre concession. En clair, les petits compromis d'épiciers, c'est fini. De grâce, n'ayons pas peur, dans la vie, de nous faire des ennemis !
     
    Cette intransigeance est la clef de notre salut national.
     
     
    Pascal Décaillet