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Sur le vif - Page 342

  • Raphaël Leroy : un homme, face au micro

     
    Sur le vif - Mardi 06.10.20 - 11.49h
     
     
    Raphaël Leroy : une voix d'homme, une diction claire, des syllabes pesées pour toucher le plus grand nombre. Des choix éditoriaux consacrés à la politique, à l'espace public, sans se croire obligé de sombrer dans la mode du sociétâââl.
     
    Le courage, comme ce matin, d'inviter la droite suisse à se réinventer. Dans un esprit "humaniste et libéral", dit-il : je partage au moins le premier de ces mots. Mais enfin, en voilà au moins un qui parle de la droite, avec intelligence, recul, sens critique. On sent qu'il a dû lire un ou deux livres d'Histoire.
     
    Dans le phrasé radiophonique de Raphaël Leroy, bien que sa voix soit un peu moins grave que la mienne, dans son souci de convaincre, dans la clarté de ses choix éditoriaux, il me semble retrouver la passion du micro qui était la mienne, dans mes années à Berne comme correspondant parlementaire, il y a trente ans, au début de ma longue carrière radiophonique.
     
    La radio est le plus abouti des médias. Elle privilégie le verbe. Le rythme. Les silences. Elle met la forme - l'oralité - au service du sens. Ces vertus cardinales, Raphaël Leroy les a comprises. Je lui souhaite de longues et belles années d'apprentissage continu face à ce prodigieux révélateur des âmes : le micro.
     
     
     
    Pascal Décaillet
     
     

  • Apprentissage : un esprit commando s'impose !

     
    Sur le vif - Mardi 06.10.20 - 10.32h
     
     
    Pourquoi, mais pourquoi diable, ne transfère-t-on pas au moins le domaine de l'apprentissage, qui est en grande souffrance, chez Pierre Maudet ?
     
    Je l'ai dit, je le répète : le Conseil d'Etat doit redistribuer les cartes au sein de ses sept membres. Certains, comme Mauro Poggia, sont surdotés. Certains, comme Anne Emery-Torracinta, règnent sur des armées byzantines où archanges et séraphins se disputent sur leur propre sexe. Pendant ce temps, un homme de 42 ans, en pleine possession de ses facultés physiques et intellectuelles, glande dans une incertaine "promotion économique", où chacun sait très bien qu'il n'y a hélas plus grand chose à promouvoir.
     
    Je l'ai dit, je le répète : un plan de guerre doit être établi, pour redresser l'économie genevoise. Il doit être celui de l'ensemble du Conseil d'Etat, et chacun des sept doit avoir une mission économique claire à endosser. Les autres domaines d'activité, tout en étant bien sûr traités, car l'Etat doit accomplir sa tâche, doivent être placés au second plan, dans l'ordre des urgences.
     
    L'apprentissage, à Genève, est le parent pauvre de notre système de formation. Il souffre immensément de la crise sanitaire. Lui aussi a besoin d'un plan d'urgence. Ce plan ne passe pas par les directives d'appareil et de Politburo du DIP, ni par les fantasmes keynésiens de la gauche (qui veut nous endetter pour mille ans avec des projets d'investissements géants de l'Etat), mais par une petite équipe de choc, mobile, hyper-motivée, ciblée, opérationnelle, poursuivant des objectifs précis, travaillant dans un esprit de commando, et non dans la tiédeur qui sied aux apparatchiks.
     
    Pour cela, il faut un enthousiasme de tous les acteurs. Patrons, petits entrepreneurs, mini-entrepreneurs, Chambre de Commerce. Et, côté Etat, non pas un mammouth endormi, mais l'énergie de quelques hommes et quelques femmes choisis pour leur caractère, leur rage d'en découdre, leur enthousiasme.
     
    L'apprentissage, c'est l'avenir de nos jeunes. La mise en avant de nos métiers, du travail bien fait, de cette fameuse finition suisse, si appréciée dans le monde.
     
    L'apprentissage mérite notre enthousiasme. Et non l'indifférence de notre sommeil.
     
     
    Pascal Décaillet
     
     

  • Rage. Et colère

     
    Sur le vif - Lundi 05.10.20 - 20.40h
     
     
    Conquête, parmi tant d'autres, de la Révolution française, la liberté du commerce est aujourd'hui allègrement bafouée par des baillis de la rustretie, qui, sous prétexte sanitaire, empêchent de travailler des gens ne demandant qu'à se lever le matin pour aller bosser.
     
    Parce que le travail, c'est leur dignité. Leur horizon pour se sentir en altitude d'hommes et de femmes libres, indépendants, ne devant rien à personne (tant qu'ils ont la santé) pour subvenir à leurs besoins.
     
    Je fais partie de ces hommes-là. Tout comme mon père Paul, ingénieur et entrepreneur, mon grand-père Maurice, instituteur et capitaine à l'armée, mort à l'âge de 33 ans, mon autre grand-père Émile, entrepreneur, mort à 54 ans, en ont fait partie. Ainsi que toutes les femmes de ma famille, qui, là où elles étaient, se sont battues pour ces valeurs-là.
     
    Je n'accepte pas qu'un apparatchik d'Etat, bien peinard derrière son masque, anesthésié de toute fureur de vivre, vienne dire à des entrepreneurs ce qu'ils ont à faire.
     
    Rage. Et colère.
     
     
    Pascal Décaillet