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Sur le vif - Page 345

  • Emotion de censure

     
    Sur le vif - Jeudi 01.10.20 - 15.28h
     
     
    Tel confrère nous annonce que telle future bataille politique sera "hautement émotionnelle".
     
    J'espère bien qu'elle sera émotionnelle !
     
    La politique n'est pas un jeu de mikado pour bourgeois de salons, à l'heure du thé, ou du sherry.
     
    La politique engage nos vies. Notre amour du pays. Nos projections sur son avenir. Notre volonté, avec nos mains périssables, de façonner son destin. Elle engage le partage des richesses, le lien avec la nature, le patrimoine, la solidarité ou non avec des frères humains, des soeurs humaines.
     
    Si tout cela n'est pas "hautement émotionnel", alors on dépose les plaques. On s'en va, nimbé de superbe solitude, vivre dans un hamac le reste de son âge. Toutes émotions censurées, on oublie les sens. On oublie la vie. On émigre en apesanteur, quelque part vers Jupiter. Comme chez Kubrick.
     
    Au mieux, au passage de la comète, on tombe amoureux du robot.
     
    Chouette, non ?
     
     
    Pascal Décaillet
     
     

  • Nos capacités de combattants

     

    Sur le vif - Jeudi 01.10.20 - 09.43h
     
     
    Le combat pour une Suisse souveraine n'est ni ancien, ni nouveau. Il est le combat de toujours, celui de toute communauté humaine luttant pour sa survie.
     
    Mon lien avec la Suisse n'est ni mystique, ni magique. Il ne relève d'aucun surnaturel. Il m'étonne même, moi qui rejette à bien des égards le mythe de la Raison, et celui des Lumières (car ce sont des mythes, comme les autres), par la puissance de son côté rationnel. Je n'aime pas cela en moi, cette part de la démonstration, mais je dois constater sa présence. Les faits sont là.
     
    La Suisse s'est toujours battue pour sa souveraineté, et jamais ce combat n'a été acquis. Jamais. La Suisse, comme toute nation, est fragile, imparfaite, habitée par de puissants ferments de dispersion. Rien, ni sa prospérité (si récente dans notre Histoire, j'entends encore mon père me raconter le Valais d'avant-guerre), ni sa souveraineté ne sont acquises.
     
    Elles ne le seront jamais. Elles sont le fruit d'un immense combat, sans cesse recommencé. Nous eûmes des moments, dans notre Histoire, où nous n'avons survécu que par la grâce des autres nations, Traités de Westphalie (sur la ruine des Allemagnes), Congrès de Vienne. Notre tout petit pays, en ces temps-là, devait son destin au tapis de casino des négociateurs européens.
     
    Mais nous eûmes aussi, comme en 1848, des moments d'intensité interne, même si, là aussi, c'était sur fond de chamboulement général, dans toute l'Europe.
     
    Et puis, nous eûmes des heures de gloire. Lorsque nous inventâmes l'AVS, en 1947, suite à une immense bataille politique interne dont il vaut la peine de relire les minutes, nous avons donné à l'Europe l'exemple d'une assurance sociale salutaire, solidaire, durable. La Suisse n'est jamais plus forte que lorsqu'elle s'occupe de ses plus faibles.
     
    Le vote de dimanche dernier renforcera, dans notre pays, le camp des souverainistes. Parce qu'une immigration inconsidérée va hélas continuer, dévastant notre Plateau, notre Patrimoine naturel, augmentant les coûts du social, continuant (avec la bénédiction syndicale) à jeter les nôtres, les citoyennes et citoyens suisses les plus fragiles, sur le bord du chemin. Et ça, c'est immonde, c'est un acte contre le pays, contre sa cohésion interne et sociale. Cela porte un nom. Je sais lequel. Vous aussi.
     
    Alors, le combat pour la souveraineté est plus actuel que jamais. Il n'est ni d'aujourd'hui, ni d'hier, ni de demain. Il est le combat de toujours, sans cesse recommencé, jamais gagné, jamais perdu si notre ardeur est là. Il fait appel à notre essence de citoyens. Et, beaucoup plus encore, plus noble, plus vital, à nos capacités de combattants.
     
     
    Pascal Décaillet
     

     

     

  • L'exactitude du perroquet

     
    Sur le vif - Mardi 29.09.20 - 15.44h
     
     
     
    L'idée même que les États-Unis seraient au plus bas, traverseraient une crise sans précédent, seraient promis à un inéluctable chaos post-électoral, n'est pas le produit d'une observation neutre.
     
    Non, cette idée, répandue absolument partout dans nos médias romands, c'est exactement la vision démocrate. Celle que propage, tous azimuts, ce parti pour éviter la réélection de Donald Trump, et obtenir celle de son poulain à lui, Joe Biden.
     
    Le Parti démocrate, ou le New York Times, s'enrhument, et c'est la presse romande, Temps et RTS en tête, qui éternuent.
     
    Le phénomène est loin d'être nouveau. En 1974 déjà, j'allais sur mes seize ans, la presse romande avait reproduit avec l'exactitude du perroquet l'immense opération des journaux démocrates de la Côte-Est pour avoir la peau de Richard Nixon. Et ils l'avaient eue !
     
    Combien d'Etat sont démocrates aux États-Unis ? Facile à calculer : vous ajoutez la presse romande, et vous obtenez le nombre exact.
     
    Pascal Décaillet