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Sur le vif - Page 349

  • Citoyens, réveillons la politique suisse !

     
    Sur le vif - Mardi 22.09.20 - 14.31h
     
     
    Je crois que même si personne n'allait chez le médecin pendant un an, en Suisse, ni à l'hôpital, les primes continueraient d'augmenter. Parce qu'on alimente un système. Des réserves. Le fonctionnement interne d'une usine à gaz.
     
    Une usine d'Etat ? Pas du tout ! Un consortium privatisé, dans les années 1990, avec la bénédiction d'une Conseillère fédérale socialiste. Une mise en concurrence d'un autre âge, triste résidu des années où le marché était sanctifié. Et où même une partie de la gauche, éblouie par Tony Blair, trouvait ça très bien.
     
    A l'époque, un homme, chez les socialistes, résistait à cette funeste tendance. Il s'appelait Pierre-Yves Maillard. Je l'admirais, intensément. Je signais un article, intitulé "Le meilleur de tous".
     
    Hélas, le même homme s'est pris avec délices dans les rets du pouvoir. Aujourd'hui premier syndicaliste du pays, il a entraîné la gauche dans une trahison historique : accepter la libre circulation, en sachant très bien que les mesures d'accompagnement ne sont que poudre aux yeux. Et que des dizaines de milliers de nos compatriotes portent en eux la souffrance d'une immigration non contrôlée.
     
    Santé, flux migratoires : c'est maintenant la démocratie directe suisse qui doit montrer sa rage. Sa puissance de feu. Sa capacité à inventer, loin des conglomérats parlementaires, la politique de demain.
     
    Nos élus s'entendent si bien entre eux. Laissons-les à la somnolente douceur de leurs conciliabules. Laissons-les à leur recherche proustienne des Pas perdus. Nous tous, citoyennes et citoyens de ce pays, réveillons la politique suisse !
     
     
    Pascal Décaillet

  • Le corps profond de la patrie

     
    Sur le vif - Mardi 22.09.20 - 07.23h
     
     
    La volonté farouche, viscérale, affective, d'une Suisse souveraine, ne relève absolument pas d'une nostalgie du passé, mais d'un tropisme d'avenir, particulièrement puissant.
     
    Le passé de la Suisse est complexe, ne cherchons pas à l'instrumentaliser. Pour ma part, je n'évoque jamais le treizième siècle, mon champ de références étant beaucoup plus récent, quelque part entre 1798 et 1848.
     
    Je n'évoque pas la souveraineté comme mélancolie du passé. Mais comme enthousiaste projection d'avenir. Je veux un pays fort, une communauté humaine soudée socialement, fraternelle dans ses saintes engueulades internes, joyeuse de vivre et de faire la politique.
     
    Faire la politique ! C'est la tâche du peuple. La tâche de toutes les citoyennes, tous les citoyens de ce pays. En aucun cas, la tâche des seuls élus. Ces derniers ne sont là que pour siéger, faire des lois, c'est tout. Et ces lois, si elles nous déplaisent, nous les pulvérisons, par référendum. Les patrons, c'est nous. Le corps des citoyens, indivisible. Pas les parlementaires !
     
    La souveraineté suisse est devant nous. Elle est à inventer. À imaginer. À façonner. Elle est objet de nos désirs, de nos pulsions. Elle relève de l'instinct autant que de la raison. Elle est affaire d'enthousiasme, de passion. Laissons aux pisse-froid la triste toile multilatérale du monde, cette construction abstraite, intellectuelle, cérébrale, déracinée du corps profond de la patrie.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Les Suisses n'aiment pas les pistolets sur les tempes !

     
    Sur le vif - Lundi 21.09.20 - 16.25h
     
     
    "Bruxelles attend une réaction rapide de Berne, après le vote de dimanche prochain", titre le Temps.
     
    Ca rime à quoi, ce genre de titre, à J-6 d'une votation qui concerne la vie politique interne de notre pays ?
     
    Dimanche, le peuple et les cantons se prononceront sur une initiative populaire. Il y a ceux qui sont pour. Et il y a ceux qui sont contre. C'est une affaire du peuple suisse avec le peuple suisse. Une affaire du peuple avec lui-même !
     
    Une initiative n'est en rien l'affaire du Parlement, ni du Conseil fédéral, ni des gouvernements cantonaux, encore moins des partis politiques ! Ils donnent leur avis, bien sûr, mais ils ne sont pas les ACTEURS PREMIERS de la dramaturgie politique qui se joue, lorsqu'un texte, par le peuple, est soumis au peuple. Qu'on respecte, je vous prie, cette intime majesté de notre démocratie directe !
     
    Mais surtout, une initiative populaire suisse n'est absolument EN RIEN l'affaire de l'étranger.
     
    Les Suisses respectent les autre peuples. Ils respectent leurs voisins. Mais ils détestent les pressions. Soit qu'on tente de les produire, de l'étranger. Soit, plus pervers, qu'on les crée artificiellement, DE L’INTÉRIEUR, à six jours d'un scrutin capital, par des titres alambiqués, et des sollicitations de réactions qui pourraient ressembler à des pistolets placés sur nos tempes confédérées.
     
     
    Pascal Décaillet