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Toussaint sanglante pour l'économie genevoise

 
Sur le vif - Dimanche 01.11.20 - 15.22h
 
 
Un triste sextuor, aux ordres de la Nomenclature sanitaire, vient donc de nous annoncer, un dimanche de la Toussaint à 15 heures, que nous allions repartir comme en quarante. Confinement, et qu'on nous épargne le ridicule "semi", fermeture des magasins, des coiffeurs, fermeture d'à peu près tout. L'économie genevoise, déjà à bout de souffle depuis ce printemps, ne s'en remettra pas. Elle est flinguée, liquidée, d'en haut, par l'autorité exécutive du Canton.
 
Nous ne sommes pas des sujets. Nous sommes des citoyennes et des citoyens. Des hommes et des femmes libres, adultes, responsables. Nous sommes dans une démocratie, avec un Parlement, un droit d'initiative et de référendum. Nous ne pouvons plus supporter cette mise en scène du pouvoir exécutif, depuis ce printemps, ces ukases jetés en direct, sans la moindre réaction contradictoire en face, ce monopole de la parole ministérielle, qui s'adresse à nous comme à des enfants.
 
Ces six ministres, ils ont le salaire qui tombe à la fin du mois, et il est cossu ! Les indépendants, les artisans, les petits entrepreneurs de Genève n'ont pas cette chance. Leur bout de gras, ils se lèvent le matin, et triment comme des cinglés pour aller le conquérir. Ce petit monde, je le fréquente de très près : l'un d'entre eux me disait il y a deux semaines : "Un nouveau confinement, et je mets la clef sous le paillasson". Vous pouvez multiplier son cas par des milliers et des milliers d'autres. Ce dimanche est une Toussaint sanglante pour l'économie genevoise.
 
Nous ne contestons pas ici la gravité sanitaire actuelle. Mais il faudra, très vite, identifier le chemin de panique instillé par une certaine Nomenclature médicale d'Etat, et déposé comme un pistolet sur la tempe du sextuor. Ce travail de radiographie est urgent, et nécessite absolument une Commission d'enquête parlementaire. Si le Parlement se refuse à une telle décision, alors le peuple devra très vite se mobiliser.
 
Et nous ne supportons plus les tonalités faussement calmes et gentilles de certains - ET DE CERTAINES - qui, d'une voix de velours, nous annoncent à nouveau le déblocage de fonds, comme si l'argent de l'Etat était illimité ! Notre argent à tous, qui payons des impôts, beaucoup trop d'ailleurs, et qui se voit dilapidé, avec une incroyable légèreté, alors qu'il est le fruit de notre sueur, pour nos réserves.
 
Le triste sextuor ne gouverne plus. Il applique les consignes d'une hiérarchie sanitaire de l'ombre, dépourvue de toute légitimité démocratique. Cela fut le cas ce printemps. Cet été, aucune leçon n'en a été tirée. Cet automne, ça recommence ! Cette fois, les citoyennes et citoyens que nous sommes doivent dire NON.
 
Le triste sextuor n'est pas à la hauteur.
 
 
Pascal Décaillet
 
 

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