Sur le vif - Jeudi 24.06.21 - 14.41h
De partout, on nous inonde. Avec le climat. Avec le genre. Il n'y en a plus que pour ces deux thèmes. Allumez vos radios, de "service public" : c'est l'invasion des "chercheurs en sciences sociales". Par pléonasme, on ajoute : "de l'Université de Lausanne".
On réinvente le genre, on s'invite au Banquet de Platon, pour proposer toutes sortes de couches complémentaires à ces semi-créatures qui, séparées naguère, cherchaient à retrouver l'âme soeur. Mais ça se complique vite : l'âme soeur se trouve souvent être un frère. Alors, entre eux, les frères s'adoubent. Les soeurs fusionnent. Plus rien ne l'emporte sur le féminin. Le masculin se rhabille. On incruste l'inclusif dans nos cerveaux, avec marteau et burin. Chacun choisit son genre. Même l'orthographe, dépouillée de ses oripeaux, perd l'accent. Comme un provincial, qui tente sa chance à Paris.
L'invasion des consciences, par le genre et par le climat. On abolit les barrières entre les sexes, juste le temps qu'il nous reste à savourer avant l’Apocalypse. Car elle approche, dong, dong, avec Philippulus et son gong. On nous submerge "d'urgence climatique", on nous impose les mots, les génuflexions, les prosternations, la liturgie. L'Etat se charge de la quête : cela s'appelle les taxes. Ou "Indulgences" : à l'approche du dernier jour, ça peut toujours servir.
A ce Nouvel Ordre, j'ai personnellement choisi de dire NON. J'ai d'autres thèmes, autour de la souveraineté des nations, de la cohésion sociale, des classes moyennes, de la formation, de la culture. J'ai un autre agenda qui, tout en respectant la planète, ne prévoit pas la fin des temps avant celle du mois. J'ai un autre rapport au passé, à la mémoire, à l'étude de l'Histoire. J'ai une autre passion pour la langue, les mots, la poésie. Et encore une autre, viscérale, vitale, pour la musique.
Telles sont mes priorités. Je ne les impose à personne. Je ne taxe pas. Je ne menace pas. Je ne voue personne à l'Enfer. Je suis un homme libre. Je m'adresse à des femmes et des hommes libres.
C'est tout.
Pascal Décaillet