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Sur le vif - Page 230

  • Je m'adresse à des femmes et des hommes libres

     
    Sur le vif - Jeudi 24.06.21 - 14.41h
     
     
    De partout, on nous inonde. Avec le climat. Avec le genre. Il n'y en a plus que pour ces deux thèmes. Allumez vos radios, de "service public" : c'est l'invasion des "chercheurs en sciences sociales". Par pléonasme, on ajoute : "de l'Université de Lausanne".
     
    On réinvente le genre, on s'invite au Banquet de Platon, pour proposer toutes sortes de couches complémentaires à ces semi-créatures qui, séparées naguère, cherchaient à retrouver l'âme soeur. Mais ça se complique vite : l'âme soeur se trouve souvent être un frère. Alors, entre eux, les frères s'adoubent. Les soeurs fusionnent. Plus rien ne l'emporte sur le féminin. Le masculin se rhabille. On incruste l'inclusif dans nos cerveaux, avec marteau et burin. Chacun choisit son genre. Même l'orthographe, dépouillée de ses oripeaux, perd l'accent. Comme un provincial, qui tente sa chance à Paris.
     
    L'invasion des consciences, par le genre et par le climat. On abolit les barrières entre les sexes, juste le temps qu'il nous reste à savourer avant l’Apocalypse. Car elle approche, dong, dong, avec Philippulus et son gong. On nous submerge "d'urgence climatique", on nous impose les mots, les génuflexions, les prosternations, la liturgie. L'Etat se charge de la quête : cela s'appelle les taxes. Ou "Indulgences" : à l'approche du dernier jour, ça peut toujours servir.
     
    A ce Nouvel Ordre, j'ai personnellement choisi de dire NON. J'ai d'autres thèmes, autour de la souveraineté des nations, de la cohésion sociale, des classes moyennes, de la formation, de la culture. J'ai un autre agenda qui, tout en respectant la planète, ne prévoit pas la fin des temps avant celle du mois. J'ai un autre rapport au passé, à la mémoire, à l'étude de l'Histoire. J'ai une autre passion pour la langue, les mots, la poésie. Et encore une autre, viscérale, vitale, pour la musique.
     
    Telles sont mes priorités. Je ne les impose à personne. Je ne taxe pas. Je ne menace pas. Je ne voue personne à l'Enfer. Je suis un homme libre. Je m'adresse à des femmes et des hommes libres.
     
    C'est tout.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Eradiquer la peste

     
    Sur le vif - Mercredi 23.06.21 - 08.43h
     
     
     
    La renaissance du PLR passe par la défense de la langue, de la formation et de la culture. C'est une carte extraordinaire que ce parti est en train de jouer.
     
    Elle lui est profondément identitaire : les radicaux ont fait la Suisse moderne, ses écoles, ses Universités. Les libéraux, au premier plan desquels mon professeur Olivier Reverdin, ont défendu et illustré le livre, l'édition, la tradition philologique, le legs de la Réforme, la Genève des éditeurs et des humanistes.
     
    Là se trouve la vraie richesse de ce parti, de cette double tradition politique. La culture, non comme luxe, mais comme nécessité vitale, comme élan d'existence et de réalisation. C'est un enjeu populaire, universel, et surtout pas élitaire. Il transcende les classes sociales. Il concerne tous les humains. Leur dignité, dans le chemin vers le langage, dont parle Heidegger.
     
    L'avenir du PLR, et peut-être de toute la droite suisse, c'est cette carte-là. Nul citoyenne, nulle citoyen, ne peut accepter que l'on saccage la langue par la peste inclusive, ni que l'on confie les graphies de nos mots à des ignares, incapables d'imaginer que le verbe, réputé depuis l'Evangile de Jean début de toute chose, ait pu avoir l'audace de préexister à leur naissance.
     
     
    Pascal Décaillet

  • PLR romand : bravo !

     
    Sur le vif - Mardi 22.06.21 - 14.11h
     
     
    De toutes mes mains de Shiva, j'applaudis le PLR romand, qui ose résister au catastrophique projet de réforme de l'orthographe !
     
    Enfin, le monde politique se réveille. Plutôt que de s'engouffrer tête baissée dans les modes du moment. Juste pour être dans le coup.
     
    La citoyenneté, ça passe aussi par la solitude. Le mot NON. Le contre-courant. La résistance aux vents dominants. L'affirmation de valeurs culturelles fortes. Autour de la langue, par exemple. Autour d'une esthétique du verbe, de la syntaxe. Autour d'une certaine idée de la phrase, son rythme, ses syllabes, ses silences.
     
    Autour d'un respect pour les mots. Leur Histoire. Les traces laissées, qui portent sens, ici un circonflexe, là un tréma : comprendre ce qu'ils représentent, plutôt que les abolir, d'un trait ignare, barbare. L'inanité de ceux qui ne voient pas le monde avant leur naissance.
     
    Que ce NON soit le prélude à beaucoup d'autres. Qu'il préface notre grande lutte contre les dogmes qu'on tente de nous imposer, côté climat, côté genre.
     
    Soyons des hommes et des femmes libres. Aimons les textes. La musique. La prosodie. L'infinie précision d'où surgit parfois, si la grâce le veut, la poésie.
     
    Laissons la génuflexion, la prosternation, les éternels échos recommencés, le plagiat des matrices du pouvoir, aux âmes faibles.
     
     
    Pascal Décaillet