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Sur le vif - Page 233

  • Jeunes PLR : salutaires aiguillons !

     
    Sur le vif - Lundi 14.06.21 - 16.27h
     
     
    Un aiguillon des Jeunes PLR à la Présidence nationale, ça aurait de l'allure.
     
    Pas un surexcité ultra-libéral avec attaché-case et costard rutilant, non.
     
    Un jeune homme, ou une jeune femme, de cette belle équipe, dynamique, inventive, d'une droite assumée, sans complexes. Ceux qui ont osé lancer No Billag, s'attaquer à l'âge de la retraite, s'opposer à la loi CO2 (le peuple leur a donné raison). Bref, CEUX QUI OSENT.
     
    Oh, je suis loin de partager tous leurs combats. Je suis attaché à l'Etat, à la cohésion sociale, à la solidarité. Mais désolé, il faut dire une chose : chez cette équipe de têtes brûlées, du côté de Zurich ou Genève notamment, il y a de la passion, de l'audace, de l'enthousiasme. Toutes valeurs qui n'apparaissent pas de façon aussi éclatante chez les caciques de leur parti, dès qu'ils sont bien installés dans le système.
     
    L'un des ces foldingues ferait du bien à la politique suisse. Elle a besoin de clarté, de courage, d'antagonismes franchement posés, de lutte contre les tabous. Bref, elle a besoin de défricheurs.
     
    Les apparatchiks, nous en avons bien assez. Dans tous les partis.
     
     
    Pascal Décaillet

     
  • La politique, dans les nuages

     
    Sur le vif - Lundi 14.06.21 - 15.01h
     
     
    Vous pouvez tournicoter tant que vous voudrez. Tant que vous ne résoudrez pas la question du pouvoir d'achat des classes moyennes, prises à la gorge par les taxes, les impôts, les loyers et les primes, dévorées d'inquiétude pour leurs retraites, et ne touchant pas - elles - un seul centime de subvention, vous continuerez à tourner en rond, entre vous, à des millions d'années-lumière des vraies préoccupations de nos compatriotes.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Ces jours salés où la mode se démode

     
    Sur le vif - Dimanche 13.06.21 - 14.44h
     
     
    Il y a des jours, comme ça, où la mode se démode. Des jours où la petite pointe de modernité, sur l'extrême commissure de la langue, dégage comme un goût salé d'archaïsme. A force de vouloir faire jeune, il arrive qu'on prenne un méchant coup de vieux.
     
    Ce dimanche 13 juin est un jour de défaite, non pour les Verts qui mènent bataille loyalement pour leurs idées, mais pour la frange Rethondes de ceux qui n'en peuvent plus de verdir. Non par conviction, mais pour se raccrocher à l'air du temps. Pour être dans le coup, on oublie ses valeurs à soi, on s'arrime au discours dominant, on se repeint de modernité, chacun a sa manière de lutter contre la mort.
     
    Pendant toute cette campagne, j'ai dénoncé ici, non les Verts, mais l'infinie faiblesse, de coeur, d'intellect et de caractère, avec laquelle d'autres partis s'alignaient sur les Verts. Sur le discours des Verts. Sur les tics de langage des Verts : "urgence climatique", "neutralité carbone", etc. Le combat politique, dans notre magnifique démocratie directe suisse, exige courage et clarté : que les Verts soient les Verts, que les libéraux nous parlent responsabilité individuelle, que les radicaux nous parlent de l'Etat, des petits entrepreneurs, des classes moyennes, plutôt que de plagier la langue des adversaires.
     
    Le peuple suisse est profondément attaché à la nature, et à la protection de la planète. Il l'a montré, en soutenant maintes fois le prodigieux combat pour la vie, et pour les paysages, d'un homme comme Franz Weber. Nos paysans, depuis des décennies, s'engagent pour l'environnement : lequel d'entre eux aurait-il le moindre intérêt à empoisonner sa propre terre ? Depuis la seconde partie du 19ème siècle, et les premières Ligues du Patrimoine, en réaction à la surexcitation industrielle de certains radicaux zurichois, notre pays est devenu le lieu d'une conscience environnementale, bien avant l'arrivée des Verts.
     
    Mais le peuple suisse n'aime qu'on lui raconte des salades. Il a besoin d'un climat de confiance avec les autorités, non de flicage et de taxes permanentes. C'est un peuple mûr, adulte, vacciné, il n'a nul besoin que des prophètes d'Apocalypse lui dictent ses choix politiques. C'est cela, la grande leçon de ce dimanche 13 juin. Non contre les Verts, mais contre la surpuissance d'une doxa devenue étouffante. Si vous voulez convaincre nos concitoyens, il vous faudra trouver d'autres mots, d'autres tonalités. C'est cela, notre démocratie suisse.
     
     
    Pascal Décaillet