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Sur le vif - Page 192

  • Ne confondons pas journalisme et "rédactions" !

     
    Sur le vif - Dimanche 30.01.22 - 14.39h
     
     
    On confond le journalisme avec les "rédactions". Grave erreur. Le journalisme est une démarche. Une ascèse. C'est une série d'actes, dans la Cité : informer, faire débattre, commenter.
     
    Point n'est besoin, pour ceux qui se sentent attirés par ce cheminement, de s'agglutiner à d'autres, entrer dans des "rédactions", avec des chefs, des sous-chefs, des ressources humaines, des délégués au marketing, des comités du personnel, des syndicats, des jetons pour la machine à café.
     
    Il est révolu, le temps où une "rédaction" choisit les sujets, dans d'ineffables et interminables "séances", où les grandes gueules s'écoutent parler, puis détermine une "hiérarchie", des têtes de pages, des encadrés, des articulets. Tout ça, tout ce cirque, c'est fini. Basta !
     
    Que font les gens, aujourd'hui ? Ils vont sur un réseau social, laissent leur regard fureter, acceptent de se laisser surprendre, n'attendent de nulle "rédaction" qu'elles leur livre sur un plateau, ficelé moutardé, le menu qu'elle a choisi à leur place. Non. Les gens acceptent une part de hasard. Tombent sur un sujet. Le relient à un autre. Comparent les versions. Vérifient eux-mêmes (et c'est capital) la part de crédit, ou de discrédit, de telle ou telle information. Les gens sont mûrs. Adultes. Vaccinés (ou pas !). Ils n'ont nul besoin du paternalisme d'une "rédaction" qui, en amont, aurait déterminé à leur place les choix fondamentaux.
     
    Le 13 février, on ne nous invite pas à soutenir le journalisme, je veux dire la démarche. Non. On nous appelle à alimenter, et engraisser encore plus, des entreprises constituées. Certaines d'entre elles sont multi-millionnaires !
     
    Je pourrais admettre, à la limite - et encore ! - que l'Etat soutienne une démarche, dans la Cité. Mais en aucun cas je n'accepte qu'il soutienne des entreprises. Elles avaient des années pour voir venir. Anticiper. Tirer la leçon de la Révolution du modèle de communication que constituent les réseaux sociaux. Mais non ! Elles sont restées dans leur superbe arrogance. Elles ont continué à fonctionner comme à la grande époque. Elles ont conspué les réseaux, pour la seule raison qu'elles voyaient en eux une concurrence dévastatrice. Il n'y a aucune raison, dans aucun secteur de notre économie, que l'argent des contribuables - notre argent - soit appelé à compenser l'impéritie et l'absence d'anticipation.
     
     
    Pascal Décaillet

  • On traduit, M. Berset ?

     
    Sur le vif - Samedi 29.01.22 - 13.39h
     
     
    Le certificat Covid (contre lequel je n'ai rien) était valable un an. Vous l'obteniez le 22 mai 2021, vous l'aviez l'assurance de l'avoir jusqu'au 22 mai 2022.
     
    Récemment, sa durée de validité a été réduite à neuf mois.
     
    A moins de remonter il y a quelque 80 ans dans une sympathique ville d'eau de l'Allier, nulle loi, nulle directive, ne doit être rétroactive. Sans être juriste, je crois savoir que nous sommes là dans l'un des fondements du droit.
     
    Eh bien là, si ! Vous aviez un certificat pour un an. Il passe à neuf mois. Et c'est rétroactif ! Des dizaines de milliers de Suisses, au demeurant en parfaite forme, ayant fait tout juste jusqu'à maintenant, doivent donc se précipiter pour la dose salvatrice. Celle qui prolongera votre Sésame.
     
    Cela illustre quoi ? La totale liberté prise par nos autorités sanitaires pour ignorer le droit. Donner dans l'arbitraire. Se royaumer dans le discrétionnaire.
     
    En termes moins alambiqués, M. Berset, cela porte un nom : se foutre éperdument de la gueule des gens.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • 13 février : je ne serai pas le seul à dire NON !

     
    Sur le vif - Vendredi 28.01.22 - 19.22h
     
     
    Ce qui ne va pas, dans le journalisme, c'est la lourdeur de l'organisation en "rédactions". Avec des rubricards, des chefs de rubriques, des rédacteurs en chef adjoints, des rédacteurs en chef, des pauses cancans à la cafétéria, des horaires, des planifications de vacances, des secrétaires généraux, des préposés au numérique, des syndicats, des ineffables "sociétés de rédacteurs". En un mot, la machine.
     
    Il faut qu'il y ait du journalisme. Je précise : il faut qu'il y ait des gens avec une vision journalistique. Une solide formation. Une pratique. Une expérience. Des gens désireux d'informer leurs contemporains, sur toutes les choses de la vie. Désireux, aussi, de commenter, prendre parti : de grâce, qu'on nous lâche les baskets avec le mythe débile du "journaliste neutre", juste là pour arbitrer, passer les plats, faire croire qu'il est eunuque. J'espère bien qu'il ne l'est pas !
     
    Il faut qu'il y ait, dans l'espace public, des esprits forts, cultivés, désireux d'informer, de commenter. Sachant donner la parole, aussi, aux uns et aux autres. Mais désolé, nul besoin pour cela de conserver la lourdeur des "rédactions". Comme si on ne pouvait travailler qu'en équipe ! Et dès qu'il y a "équipe" (je déteste ce mot), il y a hiérarchie, jeux d'ambitions et de pouvoirs, courtisanerie, petits péteux qui veulent grimpailler, jalousies. Cela, je veux dire ce phénomène d'agrégation avec ses effets pervers, n'apporte rien au journalisme. Au contraire, ça lui nuit !
     
    Cela surtout, toute cette graisse inutile, tout ce culte de la structure, libre aux entreprises de presse de le conserver, si ça les chante. Mais en aucun cas, un seul centime du contribuable suisse ne doit venir l'alimenter encore plus.
     
    Informer, je suis pour, je fais quoi d'autre depuis 36 ans ? Commenter, je suis pour, je fais quoi d'autre ? Monter des débats, je suis pour, je fais quoi d'autre ? Mais mettre sous perfusion des structures chancelantes, qui nous prennent de haut, nous assurent qu'elles sont "indispensables à la démocratie", je dis NON.
     
    Et je ne ne serai pas le seul, le 13 février, à dire NON.
     
     
    Pascal Décaillet