Sur le vif - Vendredi 06.05.22 - 08.15h
Les Américains sont en guerre, depuis le premier jour. C’est leur guerre. Eux qui l’ont voulue, cherchée, provoquée. Eux qui la planifient depuis des années. Le but : pouvoir, le jour venu, implanter leurs missiles en Ukraine, serrant ainsi au plus près une Russie dont ils se rapprochent inexorablement depuis trente ans. Un plan de longue haleine. Il exige patience et méthode.
L’immense erreur de Poutine, c’est d’avoir attaqué l’Ukraine : par cet acte, il entre au millimètre dans le scénario américain. Ils ont désormais un agresseur, un chef de l’Empire du Mal. Un Saddam. Un Milosevic. La routine. Plan B, page 117.
Les Américains livrent les armes. Encouragent l’Europe à en livrer. Ils télécommandent la destruction du Moskva, oubliant au passage que la mémoire d’un marin, sur des générations, ne s’éteint jamais. Ils maîtrisent la guerre de l’image, pour apparaître comme les Chevaliers du Bien. Après les armes, il y aura les conseillers militaires. Routine. Plan B. Page 263.
Les Américains ont leurs pantins, à Kiev. Le plus gesticulant d’entre eux passe son temps, dans une singulière tenue de camouflage destinée au théâtre d’opérations des caméras, à rameuter l’opinion internationale, lui faire cracher des milliards. Il est l’homme de Washington, l’homme de Bruxelles, l’homme du monde. En football, il serait un international.
Les Américains font la guerre, depuis le premier jour. Ne pas le voir, c’est refuser le réel.
Pascal Décaillet