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Sur le vif - Page 194

  • Profs d'allemand, parlez d'Elektra !

     
    Sur le vif - Mardi 25.01.22 - 18.25h
     
     
    J'invite l'ensemble des profs d'allemand du Canton, niveau Collège, 3ème et 4ème années, à :
     
    1) Lire avec leurs élèves l'Elektra de Hugo von Hofmannsthal, si possible en la comparant avec le texte de Sophocle, composé 24 siècles plus tôt.
     
    2) Emmener leurs élèves au Grand Théâtre. Ou, tout au moins, leur faire écouter des passages musicaux de l'opéra de Richard Strauss.
     
    3) Raconter à leur élèves ce que fut le couple Richard Strauss / Hugo von Hofmannsthal. A quel point la collaboration de ces deux hommes (Rosenkavalier, Frau ohne Schatten, Elektra, entre autres) fut géniale.
     
    4) Leur raconter ce qu'était l'effervescence littéraire et musicale, notamment à Vienne, dans les années qui ont précédé la Grande Guerre (Première d'Elektra à Dresde, en 1909).
     
    5) Leur parler, et leur parler encore, de Richard Strauss (1864-1949). L'immensité de son génie. Son lien de filiation avec Richard Wagner. Son inventivité musicale.  Sa place, dans l'Histoire de la musique allemande. Sa longévité, jusqu'aux Métamorphoses, sorties en avril 1945, en pleine Apocalypse.
     
    Si vous faites tout cela, vous rendrez vos élèves heureux. Ils comprendront l'exceptionnel niveau de la culture allemande, musicale et littéraire. Certains d'entre eux, je crois, seront pris de vertige. Et pousseront plus loin leurs études germaniques. Ou leur formation musicale.
     
    Profs d'allemand, s'il vous plaît, faites cela.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Joe la Terreur

     
    Sur le vif - Mardi 25.01.22 - 10.19h
     
     
    « Stupide fils de pute » : imaginez les étranglements d’indignation de nos bons médias, si ces mots délicieusement ailés, à l’encontre d’un journaliste, étaient sortis de la bouche de Donald Trump.
     
    Mais non. C’est Biden. Le gentil Biden. Qui rate à peu près tout depuis son entrée en fonction, alors que son prédécesseur avait redressé l’économie, ne s’était engagé dans aucune guerre, en quatre ans.
     
    Pour Trump, on rugit, on éructe, on vomit, on insulte. Pour Joe, on se la coince. On fait preuve d’une infinie compréhension. « Il devait sûrement être à bout de nerfs ».
     
    Et c’est cette presse-là qu’il faudrait soutenir ?
     
     
    Pascal Décaillet

  • Les racines - Le ciel

     
    Sur le vif - Lundi 24.01.22 - 14.47h
     
     
    Pourquoi la gauche s'effondre ? Pour une raison simple : elle a perdu tout contact, dans nos pays, avec les classes populaires. Elle ne s'intéresse plus au social. Elle s'enivre dans le sociétal, les questions liées au genre, à la couleur de la peau, aux minorités. Elle s'accroche désespérément à la dernière mode surgie de tel campus américain, ou aux élucubrations de tel "chercheur en sciences sociales à l'Université de Lausanne". Sur nos ondes publiques, ce dernier est devenu parole oraculaire, cléricature, prêche dominical, sauf que c'est tous les jours de la semaine, parfois toutes les heures.
     
    Pendant ce temps, en Europe, la droite nationale monte. Populaire. Offensive. Retentissante. Elle se soucie des plus précaires. Du pouvoir d'achat. De la solitude des plus âgés. De la formation des jeunes. De l'apprentissage. Elle prône la préférence à l'emploi pour les nationaux. Elle exige une régulation drastique des flux migratoires. Elle veut la Nation, avec ses frontières, celles qui délimitent le périmètre d'une communauté, celles qui protègent les plus faibles. Bref, la droite nationale fait exactement ce que devrait faire la gauche.
     
    La gauche ne jure plus que par l'Autre. La droite nationale nous parle de nous, en tant que Nation, notre identité (pas une ethnie, mais un rapport commun à la mémoire, aux morts, aux grands combats qui fondent le pays). La gauche encense le migrant, donne la terrible impression de mépriser le sédentaire, celui qui a toujours vécu là, dans le sillage de ses aïeux. Celui qui depuis des décennies, par son travail, fait vivre la communauté nationale. La gauche ne se soucie plus que du passager, du passant, du passage. Elle encense le mouvement, le bavardage de salon. A la seule idée du silence, fille du vent, elle se pétrifie d'angoisse.
     
    La gauche perd pied. Elle se coupe des racines. Elle s'envole vers l'universel. La droite nationale reste là. Sur la terre. Elle creuse son sillon. Elle attend la moisson.
     
     
    Pascal Décaillet