Sur le vif - Mardi 12.04.22 - 10.31h
Le dimanche 24 avril, à 20h, il faudra regarder le nombre de voix, en valeur absolue. En clair, le nombre de millions de suffrages pour Marine Le Pen. Et il faudra le comparer aux millions recueillis par la même famille de pensée dans tous les scrutins de ces dernières années.
Et contempler l’inexorable progression. Sans égale, en patience et longueur de temps, depuis l’arachnéenne conquête du pouvoir par l’opposant François Mitterrand, entre 1958 et 1981.
Alors, quel que soit l’élu, nous saisirons ce qu’est, en politique, un mouvement lent. Une construction patiente, sur de longues années. Une infiltration des consciences, en laissant faire le temps, comme il en va de la croissance d’un arbre.
Car après la présidentielle, il y aura les législatives. Et puis, surtout, la vie. La vie qui continuera. La question de la souveraineté des nations, leur indépendance, leur fierté d’exister, transmettre une mémoire, partager des nostalgies, respirer le même air.
Quel que soit l’élu, ce qui aura été tissé, par l’infinie patience de l’araignée, sera là. Au cœur de la nation française. Pour l’inspirer, contre vents et marées, dans les années qui viennent.
Pascal Décaillet