Sur le vif - Lundi 03.04.23 - 15.51h
Une victoire écrasante de la droite, au Grand Conseil. Nette. Propre. Le PLR. L'UDC. Le MCG. Un reflux mérité de la droite libérale, il fallait quand même un jour l'addition de trente ans de néo-libéralisme, casseur de cohésions sociales. Un progrès tout aussi légitime des droites nationales, patriotes, protectionnistes, populaires. Partout en Europe, elles avancent. Genève et la Suisse ne font pas exception.
Ce qui se passera le 30 avril au Conseil d'Etat ne passionne que les quelques aficionados (dont je fais, par métier, partie) du jeu politicien. Mais n'a, au fond, guère d'importance. Le lieu du pouvoir, à Genève, c'est le Parlement. C'est lui qui fait les lois, contrôle l'exécutif, détermine le Budget. Et ce Parlement, pour cinq ans, que cela plaise ou non, il est à droite, très à droite.
Le temps du retour au bon sens est arrivé. Protéger la planète, oui, Apocalypse climatique non. Adapter nos infrastructures, oui, folie dépensière de la "transition énergétique", non. Aimer et respecter notre environnement, oui, liturgie religieuse des Verts, non. Un Etat fort, oui, tentaculaire non. Une fonction publique efficace, oui, pléthorique non. L'immense niaiserie du langage inclusif, non, non et non. C'est aussi simple que cela. Le peuple, hier, a donné le signal d'une réaction. Il était temps.
Quant aux petits malins qui jouent les éternels modernes sur la chansonnette du "Ni droite, ni gauche, valeurs ringardes", on se réjouit de découvrir leurs positions sur tous les grands sujets où ce binôme, né de la Révolution française, est au contraire plus pertinent que jamais : Budget, finances, fiscalité des classes moyennes, pouvoir d'achat, éducation, santé, primes maladie, retraites. Puissent ces nouveaux venus servir la République, plutôt que l'écurie d'un champion.
En attendant, deux partis sortis vainqueurs des urnes, hier, réclament le contrôle des flux migratoires, l'un au plan national, l'autre au niveau cantonal. Ils exigent, depuis tant d'années, la préférence aux nôtres, plutôt que la pâmoison de la gauche caviar devant l'altérité. Il va s'agir, cette fois, de les écouter.
Que les médias, les commentateurs, tous ceux qui n'en peuvent plus de trottiner derrière la mode, continuent, si ça les chante, à nous fredonner la petite chanson de la gauche sociétale. Pour cinq ans, le ton du réel sera tout autre. Conservateur, patriote, inventif, populaire, joyeux. Bref, tout, sauf les marques de fabrique de la gauche. Excellente législature à tous !
Pascal Décaillet