Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur le vif - Page 131

  • CICR, vache sacrée

     
    Sur le vif - Jeudi 22.06.23 - 08.34h
     
    Les législatures passent, les habitudes demeurent. Ainsi, 40 millions de ces ineffables « crédits supplémentaires », votés hier pour le CICR, par la Commission des finances du Grand Conseil. Tout cela, sans avoir procédé à la démarche la plus élémentaire : un audit de gestion, en profondeur, sans concessions, pour élucider les pertes financières de cette Organisation internationale.
     
    C’est le cas typique. La députation, soucieuse de son image, ne veut surtout pas donner l’impression de s’en prendre à un fleuron historique de la « Genève internationale ». Le CICR en est un, c’est certain. Mais sa gestion des ressources financières ! Mais le gigantisme de ses appétits !
     
    Alors, dans le flou, on vote. Et on rallonge de 40 millions. Pour le seul Canton de Genève, alors que le financement de l’Organisation est mondial !
     
    Ces 40 millions ne sont pas ceux du Conseil d’Etat, dont certaines belles âmes, tellement attachées à l’image, demandent la rallonge. Non, cet argent, c’est le nôtre. Celui des 64% de Genevois qui payent des impôts. Et parmi nous, en tout premier lieu, les classes moyennes. Celles qui, toute l’année, se font tondre. Et n’arrivent pas à mettre un seul centime de côté.
     
    Deux partis, à Genève, sont à lancer. Ils feront un tabac. Le parti des automobilistes. Et le parti des contribuables.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Les brasseurs

     
    Sur le vif - Mardi 20.06.23 - 16.39h
     
     
    Se farcir des figures de proue de l'UDC, pour bien plaire aux autorités suprêmes de leur groupe de presse à Zurich, qui ont juré il y a trois décennies la mort de ce parti : la puissante stratégie éditoriale d'une rédaction, en Suisse romande. Dès qu'un UDC émerge, se montre populaire, compétent, jovial, proche des gens, souriant, donc éminemment éligible, bref un Lionel Dugerdil, on crée une affaire autour de lui, et on feuilletonne. Balzac, dans les Illusions perdues ! Lucien de Rubempré !
     
    C'est une manière de faire du journalisme. Ca n'est pas la mienne. Pas celle dans laquelle j'ai commencé ce métier, il y a quarante ans, au Journal de Genève. Puis, 17 ans à la RSR, où j'ai créé des émissions qui durent toujours. Puis, 17 autres années comme entrepreneur.
     
    Les méthodes de cette rédaction, je ne les supporte pas. Leur manière de créer un sujet de toutes pièces, puis revenir tous les cinq jours avec des nouveautés bidon, jusqu'à saliver comme des Polonais sur l'absence d'un type sur une photo officielle. Trotski, à l'enterrement de Lénine. On le tient, le polar du siècle. La vérité toujours jaillira de la gomme.
     
    Un véritable roman russe, tous les jours l'incendie de Moscou, la terre brûlée, les Cosaques à l'assaut de l'arrière-garde française. 1812 ! Et Natacha, sous les lambris.
     
    Faire mousser. Faire mousser. Faire mousser. Mais qu'ils lancent donc une brasserie, ces braves gens! Et qu'ils brassent du houblon, ou du blé, ou de l'orge. Plutôt que toujours du vent.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Profiteurs du climat, la voie vous est ouverte !

     
    Sur le vif - Lundi 19.06.23 - 08.26h
     
     
    La "loi climat" (détestable expression : en français, on utilise des prépositions) est donc passée. Dont acte. Vous connaissez mon attachement viscéral à la démocratie directe.
     
    Mais je me pose, ce matin, les mêmes questions que lors de l'acceptation du CEVA, à Genève, en 2009. Tous ces milliards, à qui vont-ils profiter ?
     
    Pour le CEVA, je n'avais cessé d'agiter le sujet pendant la campagne. Une honte, cette campagne de 2009, univoque à vomir, à part l'UDC et le MCG : la Sainte Alliance du Bois, du Bâtiment, du Fric, pour les milieux affairistes, de la Candeur et de la Naïveté, côté gauche. Ca fait du monde. Ils avaient gagné.
     
    Le Bois, le Bâtiment, ça n'est pas moi qui vais combattre ce milieu : j'en suis issu, j'ai grandi dans les récits de chantiers, de délais, de soumissions. J'aimais ça. Mais là, dans la campagne CEVA, c'était la nausée, tellement on voyait le lien entre politiques et appétits financiers de certains milieux. À noter qu'ils ont méchamment déchanté : les nouvelles normes d'adjudications ont fait que nombres de travaux ont été attribués à des entreprises... étrangères.
     
    Pour les milliards du climat, on va droit vers la même saloperie. Ces milliards ne serviront absolument pas à "lutter pour le climat" (encourageons peut-être les Chinois, les Américains, à un petit effort). Non, ils iront droit dans la poche de quelques petits malins qui, sous prétexte de "finance durable" (expression foireuse, répétée à l'envi dans les cocktails, vide de sens), se réjouissent déjà de s'en mettre plein les poches. Avec des panneaux solaires. Avec des chauffages sans fossiles. Avec tous ces nouveaux trucs désormais porteurs, qui vont appauvrir le pauvre et enrichir le riche.
     
    Ne parlons pas des voitures électriques ! Beaucoup de prolétaires possèdent une automobile, ils y sont attachés, c'est leur liberté, leur promesse de dimanches au vert, de vacances familiales à la mer. Ce seront eux, les premières victimes de la mode Verte, profondément anti-sociale, comme le sont les bobos.
     
    Voilà ce qui nous attend, en Suisse, avec cette "loi climat". Le peuple a voté, c'est en ordre. Mais on a encore le droit, dans ce pays, de dire et d'écrire ce qu'on pense. Protéger l'environnement oui, évidemment, mais se laisser berner par les modes et la liturgie des bobos, c'est NON, NON, et NON.
     
     
    Pascal Décaillet