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Liberté - Page 682

  • Santé : besoin d'Etat !

     

    Sur le vif - Vendredi 14.12.18 - 06.41h

     

    S'il faut subventionner 140'000 personnes, sur un canton (GE) qui en compte 500'000, pour qu'elles puissent régler leurs primes maladie, alors autant nationaliser la Santé. Et faire clairement payer par le contribuable ce que, de facto, il finance de plus en plus.

     

    Il fallait accepter la Caisse unique, ou la Caisse publique. Les deux fois, j'avais voté pour.

     

    Dans le domaine de la Santé comme dans d'autres, le grand retour de l'Etat, après les catastrophiques dérives libérales, et cette funeste mise en concurrence des Caisses, s'impose.

     

    On ne joue pas avec la santé des gens comme on joue au casino. On ne livre pas le bien le plus précieux des vies humaines à l'usure et à la spéculation.

     

    Retour de l'Etat : voir grand. Comme nos pères ont su voir grand, juste après la guerre, quand ils ont lancé l'AVS (1947-48), fleuron de nos assurances sociales.

     

    Il faut couper le monde de la Santé de l'empire de l'Argent. Il faut, puissamment, le déclarer d'intérêt public. Ca passe par l'Etat, dans le sens le plus noble, le plus républicain de ce mot.

     

    Les ultra-libéraux, qu'ils aillent spéculer à New York. Ou jouer au Monopoly.

     

    L'Etat n'appartient pas à la gauche. Il est l'affaire de tous. Quand donc la droite, en Suisse, vermoulue depuis trente ans par l'idéologie ultra-libérale et cosmopolite, retrouvera-t-elle le sens de la Nation, le sens de l'Etat ?

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • L'école de la Cité est une école de connaissance

     

    Sur le vif - Jeudi 13.12.18 - 16.07h

     

    Le principe de démocratie représentative, issu du dix-huitième siècle, postule qu'on fasse confiance à des gens pour qu'ils nous REPRÉSENTENT dans un Parlement.

     

    Fort bien.

     

    Pour ma part - et je n'engage ici que ma vision personnelle - j'estime connaître les dossiers politiques, notamment au niveau de mon Canton (Genève) et au niveau fédéral, suffisamment à fond, chacun en particulier, mais aussi en transversalité, mais encore dans leur dimension historique, pour n'avoir pas particulièrement besoin de me sentir REPRÉSENTÉ par un autre, dans une Chambre législative.

     

    Cette position, fondée sur une vie entière de passion pour la politique et pour l'Histoire, et sur des décennies de journalisme politique en Suisse, m'amène à souhaiter avec ardeur, comme je l'ai souvent dit, que notre pays invente patiemment mais sûrement, dans les années qui viennent, des systèmes d'EXTENSION DE LA DÉMOCRATIE DIRECTE, permettant au suffrage universel d'intervenir encore davantage sur les affaires de la Cité. Oh, il faudra du temps : c'est l'affaire de plusieurs générations.

     

    Comme je l'ai maintes fois dit, il ne s'agit en aucun cas d'élaborer une démocratie au rabais, une sorte de sondage permanent, où un simple clic permet de se prononcer. Non, l'évolution du système doit impérativement aller de pair avec une extension et un approfondissement des CONNAISSANCES des futurs citoyens, dès les premiers temps de l'école, sur l'Histoire politique et les affaires qui touchent la Cité. Pour cela, il faut des profs enthousiastes, compétents, et habités par la transmission. Des maîtres, au sens où l'entendait Péguy, dans les Cahiers de la Quinzaine.

     

    La citoyenneté se prépare. Elle est l'affaire de tous. Elle n'est pas seulement un impératif politique, mais avant tout une nécessité cognitive : sans d'immenses connaissances, acquises dès l'enfance, partagées grâce aux nouveaux outils (géniaux, en soi) dont nous disposons, rien ne sert de rêver à la participation du plus grand nombre.

     

    L'école de la Cité est une école de connaissance.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

  • Le PLR perd l'Economie. Et alors ?

     

    Sur le vif - Jeudi 13.12.18 - 12.49h

     

    Si vraiment Ignazio Cassis a fait basculer le vote, au Conseil fédéral, pour le passage de l’Économie à Guy Parmelin, alors le Tessinois a rendu un fier service au pays.

     

    Il est totalement insupportable que le PLR se considère, en Suisse, comme le gardien du Temple de l’Économie. Dans notre démocratie, nul Département n'appartient à personne, et surtout pas à un parti.

     

    Si encore la gestion de l’Économie par le PLR, dans les années Schneider-Ammann, avait été particulièrement brillante ! Mais la cruelle sous-estimation, par ce ministre, du mal-être paysan dans notre pays, son manque de sensibilité à la condition même des agriculteurs, tout cela au nom d'une mondialisation des marchés dont plus personne ne veut, voilà qui ne redore pas le blason économique du PLR.

     

    Et puis, quoi ! Au nom de quoi l’Économie doit-elle être gérée, ontologiquement, par une idéologie libérale (sans parler de son aile ultra), qui montre avec tant de cruauté ses limites ? Plus que jamais, depuis le début de l'après-guerre, la Suisse a besoin d'Etat, de régulation, de solidarité sociale. Elle a besoin d'une économie à visage humain, au service de tous. Elle a besoin d'une économie NATIONALE, appartenant aux Suisses, et non aux potentats cosmopolites et spéculateurs des multinationales.

     

    Un paysan à l’Économie, un Romand qui n'incarne certainement pas l'aile affairiste zurichoise de l'UDC, c'est plutôt une excellente chose.

     

    Quant au PLR, il a la chance d'avoir Karin Keller-Sutter au DFJP. Au niveau cantonal saint-gallois, elle avait été remarquable à la tête de ce Département, notamment dans sa gestion très ferme des flux migratoires. Le PLR devrait plutôt se féliciter de cette affectation. Puisse-t-il, avec sa conseillère fédérale, mettre de l'ordre dans la gestion chaotique et administrativement kafkaïenne de l'asile en Suisse. Et œuvrer à une authentique régulation des flux migratoires, avec contingents et sans salamalecs, en respect de la volonté populaire du 9 février 2014.

     

    Pascal Décaillet