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Liberté - Page 681

  • Eloge des réseaux sociaux

     

    Publié sur mon site FB - Dimanche 16.12.18 - 15.19h

     

    Je suis un partisan acharné du réseau social. Je l'ai découvert il y a sept ou huit ans, alors que j'avais déjà plus de vingt-cinq ans de journalisme, dont vingt de radio. J'ai fait comme nous tous : je me suis ouvert un compte sur le réseau social où nous sommes ici, j'ai observé, testé, humé. Très vite, j'ai compris qu'il y avait là, par l'horizontalité du partage, sans chefs ni hiérarchies, chacun étant responsable de son espace, un langage nouveau. Et la promesse d'une révolution.

     

    Cette révolution est celle de l'intelligence collective. Vous pouvez écrire sur n'importe quel sujet, si vous commettez la moindre erreur factuelle, vous pouvez être sûr que très vite, un autre internaute ne manquera pas de la signaler. Eh bien ma foi, vous corrigerez ! Et vous aurez ainsi amélioré la qualité de votre texte.

     

    Cette révolution est celle de la mise en circulation immédiate, certes au milieu d'un fatras, de ce qui compte dans la construction de l'actualité. Si un confrère, une consœur, ou d'ailleurs n'importe quelle personne, sort quelque chose d'important, dans l'ordre de la nouveauté ou de la valeur ajoutée, ou dans celui du style, cela, inévitablement, circulera. Et vous tombera sous les yeux. Cette mise en partage des connaissances, qui s'en plaindra ? Il faudrait la réserver à une élite ?

     

    Cette révolution est celle de la rencontre. Je suis un solitaire, je n'ai jamais aimé travailler en groupe, surtout pas pour l'écriture. Mais l'homme seul, ou la femme seule, trouve sur le réseau social des frères et des soeurs dans la construction collective de la connaissance.

     

    Pour ma part, je n'utilise le réseau que dans l'ordre de ce qui m'a toujours passionné : étendre le champ de mes connaissances, dans les domaines qui me passionnent, transmettre ce qui me semble important, commenter l'actualité en fonction de mes idées, avec une subjectivité que j'ai toujours totalement assumée. Je propose ma vision du monde : eh bien, que chacun propose la sienne ! Chacun d'entre nous est libre. Libre de parler ou de se taire. Libre d'écrire ou non. Libre de ses idées. Libre de les publier, ou de les garder pour lui.

     

    Nous sommes entrés, sans retour, dans une nouvelle ère. Une fois que les réseaux sociaux seront expurgés de leur tendance au bavardage et au commérage, le meilleur de ce qu'ils sont, comme révolution de communication, constituera demain le vecteur principal de la connaissance construite. Non plus parachutée par des mandarins. Non plus verticale. Mais partagée, horizontalement, entre des hommes et des femmes de bonne volonté. Désireux de s'instruire. Persuadés que l'amélioration de la condition humaine passe pas une élévation du degré de connaissance.

     

    A cela s'ajoute, dans l'ordre de l'écriture, la possibilité de tomber sur un style. C'est rare, mais ça nous illumine et nous surprend. Surtout quand la plume découverte, loin du champ convenu des éditeurs, surgit d'un anonyme. Un inconnu, oui, qui jamais ne serait parvenu à nos yeux sans la mise en partage, parfois chaotique mais parfois miraculeuse, du réseau social.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Le social, ça passe par la connaissance !

     

    Sur le vif - Samedi 15.12.18 - 17.31h

     

    Le Département de l'Instruction publique n'a pas à se préoccuper directement de la question sociale. Il existe pour cela un Département de la Cohésion sociale.

     

    Non. Le DIP a pour mission de transmettre et partager des connaissances (et non des "compétences" !), d'assumer cette transmission avec ferveur et passion, comme le font certains profs, évidemment les meilleurs. Rien de plus magique, au monde, que ce passage de témoin, d'humain à humain, de génération à génération.

     

    Si le DIP accomplit cette mission, transmettre et partager les connaissances, alors il aura infiniment plus fait pour la question sociale que tous les assistants sociaux de la planète.

     

    Ca n'est pas en reniant sa mission première qu'on réussit. Mais en plaçant en elle toutes ses énergies.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Démocratie directe : un combat pour l'humain

     

    Sur le vif - Samedi 15.04.18 - 10.08h

     

    On parle beaucoup trop des élus, en bien comme en mal. Et pas assez de l'essentiel : les thèmes.

     

    Le citoyen ne sera vraiment affranchi que lorsque, débarrassé de son obsession, positive ou négative, pour les gens qu'il envoie siéger dans des Chambres "représentatives", il assumera, par le suffrage universel, lui-même les grandes décisions.

     

    Plutôt que de déléguer sa confiance à des élus, le citoyen ferait bien de prendre confiance en lui-même.

     

    Pour parvenir à cela, il nous faut inventer, dans les générations qui viennent, des mécanismes d'extension et d'approfondissement de la démocratie directe.

     

    Ils passent, comme je l'ai mille fois dit, par une éducation, dès le début de l'école primaire, à l'Histoire politique, et aux mécanismes de la Cité. Sans cette élévation considérable du niveau de CONNAISSANCES du plus grand nombre, rien ne sera possible.

     

    Vouloir partager avec le maximum de gens des connaissances qu'on a soi-même accumulées en amont, c'est un humanisme. C'est une manière d'aimer et de respecter ses contemporains. C'est, en tout cas, la mienne.

     

    Mon combat passionné pour la démocratie directe n'est pas un combat pour un modèle théorique. C'est un combat pour la connaissance partagée. Et c'est un combat pour l'humain.

     

    Pascal Décaillet