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Liberté - Page 562

  • Bravo, Simon Brandt !

     

    Sur le vif - Mardi 25.02.20 - 17.09h

     

    Annoncé ce mardi 17.01h par le Ministère public, le classement partiel de la procédure contre Simon Brandt appelle un commentaire à chaud.

    "Aucun indice, après une analyse approfondie, ne vient confirmer la consultation par Simon Brandt d'une inscription au journal de la police ("main courante")", nous dit textuellement le Parquet.

    En clair, Simon Brandt est exonéré de l'essentiel.

    En clair, fallait-il onze policiers, lors de son interpellation, pour en arriver là ?

    En clair, tous les journaux ayant fait état de cette affaire rocambolesque consacreront-ils autant d'espace au classement de l'affaire ?

    En clair, voilà, comme nous l'avions écrit dans notre commentaire de GHI, un homme droit dans ses bottes, un candidat qui a su tenir sous une pression inimaginable, un type qui n'a pas flanché.

    Pour ma part, à ce candidat sérieux, soucieux du bien public, connaissant à fond ses dossiers, imaginatif quant aux réformes à adopter pour la Ville, je dis simplement : BRAVO, SIMON !

     

    Pascal Décaillet

     

  • Syndicats : la trahison des clercs

     

    Sur le vif - Mardi 25.02.20 - 12.59h

     

    Pourquoi les syndicats se réjouissent-ils de l'immigration massive, générée par la libre circulation, en provenance de l'Union européenne ? Réponse : les travailleurs étrangers se syndiquent, ce qui est évidemment leur droit le plus strict. Du coup, les syndicats recueillent de nombreux nouveaux adhérents. Et la machine se nourrit d'elle-même ! Le souci numéro un des syndicats se polarise ainsi davantage sur leur propre survie que sur leur finalité essentielle : défendre les travailleurs suisses.

    Il faut en finir, en Suisse, avec les grandes faîtières, qu'elles soient syndicales ou patronales. Nous sommes un pays fédéraliste. L'unité de référence, c'est le Canton, pas la Confédération. S'il faut des syndicats, que ce soit en profonde immersion, en totale proximité avec le tissu économique local.

    La trahison des clercs, pour reprendre le titre du livre sublime de Julien Benda (1927), c'est celle de cet ancien syndicaliste de choc, brillant conseiller national il y a vingt ans, hélas transfiguré ensuite par l'exercice vaudois du pouvoir, avec sa part d'éternelle quiétude, et aujourd'hui apparatchik en chef d'une faîtière ayant passé un pacte tacite avec le patronat libre-échangiste. C'est cela, la réalité, cela la vérité, cela la triste métamorphose d'un homme, lorsque les mécanismes de conciliation s'imposent comme conditions de survie de sa propre machine.

    La trahison des clercs, face à la libre circulation, est partout. Comme elle était omniprésente dans les semaines ayant précédé le 9 février 2014. Le souverain, le 17 mai prochain, tranchera, j'ignore dans quel sens. Mais je sais qu'en politique, nul engagement durable ne peut se fonder sur le reniement de ses propres valeurs.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Trahison syndicale

     

    Sur le vif - Lundi 24.02.20 - 15.23h

     

    Depuis vingt ans, la position des syndicats suisses sur la libre circulation est incompréhensible. A partir d'aujourd'hui, 24 février 2020, et des mots de Pierre-Yves Maillard sur les enjeux de l'initiative du 17 mai prochain, "Pour une immigration modérée", cette position, tournée clairement contre les travailleurs suisses, devient intenable. Et, à bien des égards, scélérate. Entre l'internationalisme idéologique et la protection des résidents, les syndicats ont fait leur choix. Devant l'Histoire, il faudra qu'ils l'assument.

    Il y a juste vingt ans, lors de la campagne sur les bilatérales, nos braves syndicats, benoîtement ouverts à la mondialisation du travail, se sont faits complètement avoir par le patronat ultra-libéral de l'époque. Au nom de l'internationalisme, ils ont donné leur blanc-seing à un déferlement démographique sans précédent sur notre pays, dont on connaît les conséquences : sous-enchère salariale, engagement de travailleurs européens à la place des Suisses, engouffrement dans une croissance non-contrôlée. Un programme juste pensé pour les années de surchauffe, devenant catastrophique dès que cette dernière se tasse un peu. Et les premiers à en faire les frais, ce sont les travailleuses et les travailleurs, les chômeuses et les chômeurs de notre pays.

    Et voilà qu'aujourd'hui, vingt ans après, l'homme qui a incarné avec le plus de fougue, le plus de talent, le combat social en Suisse, après une période d'embourgeoisement au Conseil d'Etat vaudois, vient s'afficher en allié objectif de l'aile la plus dérégulatrice du patronat suisse, celle qui avait tant donné de la voix au début des années 2000, à l'époque du Livre blanc, et dont on espérait qu'elle fût morte. Elle ne l'est pas ! Ses vassaux, non plus !

    Les syndicats suisses étaient à un carrefour de leur destin. Se cramponner, au nom des matrices idéologiques archaïques de leurs cadres, à un internationalisme du travail dont plus personne ne veut en Europe, ou bien redevenir ce qu'ils avaient un jour été : les défenseurs du travail suisse. Ils ont fait leur choix. A nous, citoyennes et citoyens de ce pays, hommes et femmes libres et vaccinés, fatigués de toutes ces structures faîtières, syndicales autant que patronales, de faire le nôtre. Tiens, par exemple le 17 mai prochain.

     

    Pascal Décaillet