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Liberté - Page 546

  • Algèbre, angoisse, jouissance

     

    Sur le vif - Mardi 07.01.20 - 13.20h

     

    Sans pour autant devenir un Fouché, ni un Carl von Linné, passe ta vie, tout de même, à récolter un maximum de renseignements. Le savoir, jamais, ne pourra te nuire. L'ignorance, le vide intellectuel ou la béatitude, si.

    Il faut d'abord avoir cent millions de choses dans sa tête, qui se bousculent, se contredisent et s'entrechoquent, pour élaguer, simplifier.

    La clarté ne surgit pas du néant, mais d'un puissant travail de simplification de ses équations internes. On construit sur du matériau, pas sur le vide, ni sur le vent. Face à ce défi, chacune de nos solitudes, indépassables. Nul, pour un autre, ne peut faire le job.

    La vie est une algèbre. Complexe, angoissante, jouissive. Avec, parfois, de sublimes inconnues.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • France, souviens-toi de l'Orient compliqué !

     

    Sur le vif - Mardi 07.01.20 - 09.18h

     

    Face aux événements du Proche-Orient et du Moyen-Orient, une grande voix fait défaut : celle de la France. La voix de Charles de Gaulle, ou même encore celle de MM Chirac et Villepin, qui avaient su dire non à l'impérialisme américain, et rappeler la proximité intellectuelle, spirituelle, culturelle, affective, de la France avec les mondes arabe et persique, qui constituent la richesse de l'Orient compliqué.

    Hélas, Macron est un atlantiste. Comme l'avaient été Mitterrand, ou Sarkozy. Dans l'affaire iranienne, il multiplie (bien avant l'assassinat de Soleimani) les déclarations d'obédience à la "coalition" (terme totalement foireux) occidentale au Proche-Orient, entendez qu'il se donne en valet des Américains. Soleimani assassiné, il s'empresse d'appeler l'Iran à ne surtout pas riposter. Imaginez qu'un général cinq étoiles français soit froidement liquidé par une puissance étrangère : la France devrait rester inerte ?

    Sur l'obédience atlantiste de Macron, pour comprendre, il faut remonter à sa campagne électorale de 2017, à ceux qui l'ont financée. Il faut remonter aux adhésions libérales, financières, de Macron, à ses liens avec la haute finance internationale. Eh oui, cet homme qui se dit indépendant est en réalité celui d'un clan bien précis, d'une faction, de l'adhésion politique déterminée à un système militaro-industriel, financier aussi, qui tient les Etats-Unis sous sa coupe et fait à peu près ce qu'il veut, en laissant les locataires successifs de la Maison Blanche discourir ou pérorer.

    De la France, celle de l'expédition d'Egypte en 1798, celle de Champollion, celle des grands diplomates, celle de Jules Ferry, Mendès France, Claude Cheysson, Chevènement, celle de Jean Lacouture, et bien sûr avant tout celle de Charles de Gaulle, nous attendons une autre voix, d'autres intonations, que l'alignement derrière la simplicité manichéenne, impérialiste, et finalement destructrice des liens du cœur et des âmes, de l'Oncle Sam.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • On inverse, juste pour rire ?

     

    Sur le vif - Lundi 06.01.20 - 15.21h

     

    Imaginons, une seule seconde, que les Iraniens aient fait assassiner, quelque part en Amérique centrale, non loin de la Côte Sud des États-Unis, un puissant général américain.

    Non, mais allô ! Cyclone ! Typhon des Caraïbes ! Bonjour la condamnation unanime ! ONU, Conseil de sécurité, et patatras, et tralali et tralala ! Hystérie des chancelleries. Sans doute le Conseil fédéral, un puissant ayant vacillé, serait-il, avec la témérité qui est sienne, sorti de sa réserve. La neutralité, dans son sommeil, aurait ouvert un œil.

    Et toute la "communauté internationale", gorgée d'indignation, aurait attendu avec extase les représailles yankees.

    Seulement là, c'est le contraire. C'est un ponte de l'Empire du Mal qui chancelle. Alors, bien sûr, ses exécuteurs ne peuvent être que des hommes du Bien.

     

    Pascal Décaillet